Les pratiques d'intervention policière racistes ciblent les travailleurs migrants

Le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario entendra une cause de discrimination raciale

À partir du lundi 22 novembre, le Tribunal des droits de la personne de l'Ontario entendra les requêtes de 54 travailleurs agricoles migrants qui accusent la police provinciale de l'Ontario (OPP) de discrimination raciale en violation de leurs droits en vertu du Code des droits de la personne de l'Ontario

Le Réseau des droits des migrants indique :

« En octobre 2013, à la suite d'une agression sexuelle survenue près de la communauté de Bayham, en Ontario, l'OPP a procédé à une récolte d'ADN pour examiner les échantillons de près de 95 travailleurs agricoles migrants travaillant dans la région.

« L'OPP semble avoir mené son enquête en négligeant complètement la description détaillée du suspect qu'elle a obtenue de la victime. Les échantillons d'ADN ont été prélevés sur des hommes indo-caribéens et afro-caribéens de la Jamaïque et de Trinidad. Ils avaient entre 22 et 68 ans, leur taille variait entre 5 pieds et 2 pouces et 6 pieds et 6 pouces, et leur poids entre 110 et 328 livres. D'autres caractéristiques spécifiques à l'agresseur n'ont pas été prises en compte. Les travailleurs ont été ciblés uniquement sur la base de la couleur de leur peau et de leur statut en tant que travailleurs agricoles migrants.

« Cinquante-quatre des travailleurs agricoles migrants qui ont été ciblés se sont mis ensemble pour faire une requête conjointe d'atteinte aux droits de la personne auprès du Tribunal des droits de la personne de l'Ontario. À 10 heures lundi, les requêtes seront étudiées. Les demandeurs feront valoir que la récolte d'ADN et la façon dont l'intervention s'est déroulée constituaient de la discrimination raciale en violation de leurs droits en vertu de l'article 1 du Code des droits de la personne de l'Ontario.

« Il s'agit du premier cas de droits de la personne de cette nature au Canada par lequel des allégations de profilage racial et de discrimination systémiques par la police envers des travailleurs agricoles migrants sont examinées. On estime que ce procès démontrera non seulement les vulnérabilités inhérentes auxquelles les travailleurs sont exposés en vertu du Programme des travailleurs agricoles saisonniers, mais comment ces vulnérabilités ont été exploitées par la police lorsqu'elle a procédé à la récolte d'ADN en 2013. »

Pour suivre les procédures sur Zoom, cliquez ici.


Cet article est paru dans

Numéro 110 - 22 novembre 2021

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