Ratification de l'entente de principe par les travailleurs du
SCFP Nouveau-Brunswick

Félicitations pour la défense des droits des travailleurs et des droits de tous!

En conférence de presse le 19 novembre, le Syndicat canadien de la fonction publique Nouveau-Brunswick (SCFP NB) a donné les résultats du vote sur l'entente de principe entre le syndicat et le gouvernement de la province. Le président du SCFP NB, Steve Drost, a annoncé que 10 des 11 sections locales représentées par l'équipe de négociation centralisée du syndicat dans cette dispute avec le gouvernement ont ratifié l'entente de principe.

Les travailleurs de la section locale 1253, qui représentent des travailleurs de l'éducation, tels que les chauffeurs d'autobus scolaires, gardiens d'école et autres ont rejeté l'entente parce qu'ils demandent une protection plus claire de leur régime de retraite dans la lettre d'entente qui a été signée entre le syndicat et le gouvernement dans le cadre de cette négociation. Le gouvernement essaie de transformer leur régime de retraite à prestations déterminées en régime à risques soi-disant partagés dans lequel les travailleurs peuvent subir des coupures de prestations de retraite si le régime est déclaré sous-financé. La porte-parole de la section locale a dit que les travailleurs appuient l'entente sur les salaires qui a été conclue mais veulent une plus grande certitude en ce qui concerne leurs pensions. Ils veulent retourner négocier avec le gouvernement et le SCFP NB s'est engagé à les appuyer dans leur démarche.

L'entente sur les salaires

Au nom du SCFP, Steve Drost a révélé l'entente sur les salaires qui fait maintenant partie de la convention collective. Les travailleurs et travailleuses recevront une augmentation de salaire de 2 % par année pour un contrat de 5 ans, à laquelle s'ajoute une augmentation de 0,25 $ de l'heure. Cela équivaut environ à une augmentation de 3 % par année. Le montant de 0,25 $ a un impact différent selon le niveau de salaire des travailleurs. Pour les travailleurs les moins payés, qui sont nombreux dans le syndicat comme ils le sont dans l'ensemble des travailleurs du secteur public de la province, ce montant contribue à une augmentation globale d'environ 17 % sur 5 ans, alors que pour les travailleurs en haut de l'échelle salariale, l'augmentation globale est d'un peu plus de 14 %. Les augmentations sont rétroactives jusqu'à la date où les conventions collectives ont expiré, il y a deux à trois ans de cela. Depuis environ 15 ans, les gouvernements successifs de la province ont imposé des gels salariaux combinés à des augmentations de 1 %, ce qui est très en dessous de l'augmentation du coût de la vie. Cet achat à très bas prix de la capacité de travailler des travailleurs des services publics a appauvri les travailleurs et aggravé le problème d'attraction et de rétention de la main d'oeuvre dans les services publics et de migration des travailleurs hors de la province. Il a laissé dans les coffres du gouvernement plus de fonds pour ses stratagèmes pour payer les riches.

En plus, la convention prévoit que les travailleurs occasionnels seront maintenant payés le même salaire horaire que les travailleurs réguliers qui font le même travail qu'eux. Selon le syndicat, jusqu'à présent, par décision du gouvernement, ils étaient payés environ 80 % du salaire horaire des travailleurs réguliers. Cette correction signifie que l'augmentation salariale des occasionnels sera d'environ 30 %.

Selon le syndicat, le fait d'avoir obtenu des augmentations salariales est le point culminant de la campagne de 15 ans des travailleurs du secteur public pour briser le mandat de gels salariaux des gouvernements. Il estime que cette entente pourra servir de point d'appui aux milliers de travailleurs du secteur public qui doivent renouveler leurs conventions collectives dans un avenir rapproché.

Résoudre la crise d'attraction et de rétention

Tout en appréciant l'arrêt du recul salarial qui a été accompli par la mobilisation des travailleurs et de l'ensemble de la population, les intervenants à la conférence de presse ont clairement indiqué que le problème d'attraction et de rétention de main-d'oeuvre et celui de la garantie des services publics de qualité à la population demeurent entiers.

« Ce n'est qu'un début, a dit Steve Drost. Les gens comprennent leur valeur. Nous avons une pénurie de main-d'oeuvre. Cela n'a pas résolu le problème de l'attraction et de la rétention qui est une crise dans de nombreux secteurs, le transport, l'éducation, les soins de santé, les maisons de retraite, les travailleurs sociaux, partout. C'est un bon début et nous avons encore beaucoup de chemin à parcourir. Le meilleur plan de relance pour le Nouveau-Brunswick est d'investir dans les services publics. »

Il a indiqué que tout comme l'action collective des travailleurs a été la clé pour s'attaquer au mandat de gels salariaux, l'action collective est au centre pour forcer le gouvernement à investir massivement dans les services publics et veiller au bien-être de ceux qui assurent la prestation des services.

Forum ouvrier félicite les travailleurs du secteur public du Nouveau-Brunswick et leur organisation de défense et les résidents du Nouveau-Brunswick qui ont énergisé la province et montré de manière si claire qu'on défend l'intérêt public en défendant les droits des travailleurs. Ils ont tenu bon et ont mobilisé avec succès la population pour dénoncer la répression et la criminalisation par l'État d'une juste lutte qui bénéficie à toute la société. Les travailleurs et la population du Nouveau-Brunswick de même que du Québec et du Canada réclament une solution prosociale pacifique à la crise des services publics qui repose sur les revendications et les solutions de ceux qui livrent les services.


Cet article est paru dans

Numéro 110 - 22 novembre 2021

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