Nouvelle-Écosse

Des mesures sont réclamées pour attirer et retenir les travailleurs en soins continus

Les travailleurs et leurs organisations en Nouvelle-Écosse réclament que des mesures spécifiques soient prises pour attirer et retenir les travailleurs en soins continus. Bien qu'il reconnaisse que le gouvernement provincial compte embaucher des recruteurs afin d'embaucher plus de travailleurs en soins de santé, le Syndicat des employés du gouvernement et des employés généraux de la Nouvelle-Écosse (NSGEU) écrit dans un communiqué de presse du 1er novembre que le plan ne garantit pas un financement et un personnel suffisants pour ce secteur dans le cadre d'une amélioration du système de santé dans son ensemble. Les travailleurs des soins continus s'occupent des gens en dehors des hôpitaux, dans leur maison et dans les centres de soins de longue durée.

« En ce moment, nos dirigeants élus doivent faire un pas de géant pour appuyer les travailleurs en soins continus », a dit le président du NSGEU, Jason MacLean. « Vous pouvez embaucher tous les recruteurs que vous voulez, mais si les salaires et les avantages sociaux ne sont pas compétitifs par rapport à ce qui est offert dans d'autres secteurs, les travailleurs ne choisiront pas de faire partie du secteur en soins continus de la Nouvelle-Écosse. »

Selon le NSGEU, les deux premiers gestes que le gouvernement doit poser sont de mettre en oeuvre le minimum recommandé de 4,1 heures de soins par jour pour chaque résident des centres de soins de longue durée, une norme préconisée par de nombreuses organisations de soins de santé, et établir des quarts de travail normaux pour alléger le stress qui pèse sur les travailleurs des soins à domicile.

Dans le communiqué de presse, on souligne que dans le secteur des soins à domicile, en l'absence d'horaires de travail normaux, les travailleurs peuvent devoir être disponibles de 12 à 14 heures par jour mais n'être payés que pour quelques heures. Dans certaines agences, lorsqu'une visite chez un client est annulée, l'employé doit être prêt à accepter les visites qui se présentent sur une période de 7 à 14 jours pour qu'il soit payé. Les horaires peuvent changer sans avertissement, ce qui force les familles à s'organiser à la hâte pour faire garder leurs enfants, force les employés à rater des rendez-vous qui avaient été préalablement fixés et empêche les employés de respecter leurs engagements envers leurs familles et leurs communautés.

La mise en oeuvre d'horaires à caractère standard serait un pas important pour enlever l'immense stress auquel font face les travailleurs en soins à domicile, apporterait une stabilité à leurs horaires de travail et améliorerait l'attraction et à la rétention dans le secteur. Le NSGEU souligne aussi qu'un aspect important de la rétention et du recrutement des travailleurs en soins continus dans le secteur des soins à domicile est que les agences soient financées adéquatement afin qu'elles puissent offrir des horaires stables et normaux aux employés du secteur.

Un problème connexe, selon le NSGEU, est que la capacité des agences d'offrir des garanties de revenus est entravée par leur financement insuffisant.

Le syndicat souligne que les soins aigus dans les hôpitaux, les soins de longue durée à domicile et les soins à domicile se font la concurrence pour les travailleurs parce que les niveaux de rémunération ne sont pas égaux. Il propose que le gouvernement accorde un financement qui permette des niveaux de rémunération équivalents pour tous les travailleurs en soins continus.

« Le premier ministre s'est engagé à régler les problèmes en santé, et il est crucial de rappeler que les soins de longue durée et les soins à domicile font partie du système de santé. Ils ne peuvent pas être négligés plus longtemps », a dit Jason MacLean.


Cet article est paru dans

Numéro 105 - 10 novembre 2021

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