À titre
d'information
Les recommandations de l'ombudsman et la réponse du ministère du Travail
Le rapport du Bureau de l'ombudsman de la
Colombie-Britannique « Confiance rompue :
permettre à WorkSafeBC de faire ce qu'il faut
lorsque ses erreurs nuisent à des travailleurs
blessés » comprend trois
recommandations.
Première recommandation :
Qu'avant le 1er avril 2022, le ministre
du Travail propose des modifications à la Loi
sur l'indemnisation des travailleurs, afin
de créer un mécanisme et un fonds pour permettre à
WorkSafe BC, de sa propre initiative et à sa seule
discrétion, de fournir une compensation monétaire
aux travailleurs gravement blessés lésés par
les erreurs de WorkSafeBC.
Deuxième recommandation :
Qu'avant le 31 décembre 2021, et
pendant que les changements proposés à la Loi
sur l'indemnisation des travailleurs sont
élaborés, le ministère du Travail verse à M.
Snider un paiement à titre gracieux en
reconnaissance de son deuxième accident qui a mené
à l'amputation partielle de sa main, un accident
qui s'est produit
suite aux erreurs de WorkSafeBC dans le traitement
de sa première réclamation. Le montant de ce
paiement à titre gracieux doit être fixé par un
juge à la retraite de la Cour suprême de la
Colombie-Britannique, appliquant la common law
dans l'évaluation des dommages, en tenant compte
des montants versés ou à verser par WorkSafeBC.
Troisième recommandation :
Que le ministère du Travail paie les frais
juridiques raisonnables engagés par M. Snider pour
présenter son cas au juge à la retraite.
La réponse du ministère du Travail
Le sous-ministre du Travail Trevor Hughes a
présenté une réponse de quatre pages aux
recommandations contenues dans les recommandations
de l'ombudsman qui est incluse dans le rapport.
Tout en se disant préoccupé par ce que M. Snider a
vécu et en déclarant que WorkSafeBC a apporté des
changements à ses politiques et à ses
procédures, il dit, concernant les changements
législatifs proposés :
« Le ministère continue de se soucier ...de ce
que l'amendement législatif proposé soit contraire
aux principes de base de l'indemnisation des
travailleurs, qu'il érode le compromis historique
et qu'il n'est pas conforme à l'intention du
principe de l'immunité dans la Loi sur
l'indemnisation des travailleurs.
[...]
« Amender la Loi sur l'indemnisation des
travailleurs pour y ajouter un mécanisme
permettant des demandes de dommages contre la
commission pour ses erreurs, même lorsque
l'indemnisation est accordée à la seule discrétion
de la commission, irait à l'encontre du principe
d'immunité qui, tel que reconnu par les tribunaux,
sert une
fonction importante dans notre société...la Cour
suprême du Canada a reconnu que le principe
d'immunité juridique sert à préserver
l'indépendance et l'impartialité des preneurs de
décision, et à faire en sorte que les preneurs de
décisions restent concentrés sur leur travail et
que les possibilités d'attaques collatérales
soient limitées...Plusieurs lois en
Colombie-Britannique comprennent différentes
formes du principe d'immunité, lequel protège les
personnes exerçant leur pouvoir juridique de toute
poursuite résultant d'un acte commis pendant
l'exercice ou l'exercice présumé de ces pouvoirs
juridiques. »
Également, pour les recommandations deux et
trois, la position du ministère est qu'appliquer
ces recommandations « irait à l'encontre des
principes de base de l'indemnisation des
travailleurs et du principe d'immunité tel que
décrit plus haut ».
Cet article est paru dans
Numéro 104 - 5 novembre 2021
Lien de l'article:
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