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Arrêtons l'assaut antisocial contre les travailleurs de l'éducation en lockout au Nouveau-Brunswick!

Le 31 octobre, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a mis en lockout environ 3000 travailleurs en grève du secteur de l'éducation membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP NB). Environ 20 000 travailleurs membres du syndicat sont en grève à l'heure actuelle pour des salaires qu'ils jugent acceptables et essentiels à la solution du problème de la rétention et de l'attraction de la main-d'oeuvre dans les services publics.

Dans son communiqué du 31 octobre, le SCFP NB écrit :

« Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a mis en lockout les travailleurs de la section locale 2745 et 1253 du SCFP. À 11 h, le ministère de l'Éducation a avisé le SCFP qu'à compter d'aujourd'hui, le gouvernement mettrait en lockout les chauffeurs d'autobus scolaires, les concierges, les aides-enseignants, les intervenants auprès des élèves, les préposés aux élèves, les ortophonistes, les adjoints administratifs et les commis des écoles, le personnel de soutien administratif des districts et le personnel des bibliothèques. Les travailleurs occupant les postes désignés sont mis en congé sans solde. Il s'agit clairement d'un geste du gouvernement visant à diviser le SCFP et à créer le chaos. Le premier ministre Higgs peut choisir de mettre fin aux mesures de grève en payant aux travailleurs du secteur public les salaires équitables qu'ils méritent. Au lieu de cela, le premier ministre et le ministre Cardy ont choisi de mettre en lockout les travailleurs de l'éducation et de prolonger le retrait des services. Notre syndicat est plus fort, et une entente équitable est plus probable lorsque nous sommes unis. Le gouvernement choisit de se retrancher et nous nous attendons maintenant à ce qu'il planifie d'autres actions de division à venir. Les membres du SCFP resteront unis et solidaires entre les secteurs et les classifications dans cette lutte. »

Bien que le syndicat ait conclu des ententes sur les services essentiels pour maintenir les services dans tous les secteurs touchés, le gouvernement a fermé les écoles jusqu'à la fin de la grève et imposé l'apprentissage en ligne à domicile. Les travailleurs de l'éducation désignés comme essentiels ont été mis en congé sans solde. Depuis le début de la grève, le gouvernement publie des communiqués quotidiens, blâmant les travailleurs de créer de l'instabilité parmi la population et de nuire à la prestation des services de santé et à la lutte contre la pandémie. Il persiste à dire que les actions de grève des travailleurs sont imprévisibles alors que les travailleurs ont donné un préavis de grève de 100 jours au gouvernement.

Le lockout de 3000 travailleurs de l'éducation est un nouvel abus de pouvoir et un refus renouvelé de résoudre les problèmes d'une manière pacifique qui respecte les gens qui  travaillent fort et ayant des familles sans qui les écoles ne peuvent pas fonctionner. Le recours du gouvernement à l'apprentissage en ligne pour les étudiants est également inacceptable. Il suggère que les enfants n'ont plus besoin des écoles. Cela perturbe la vie des parents comme si les parents étaient eux aussi jetables. Il s'agit d'un abus de pouvoir intolérable. Cet abus de pouvoir est doublement incorrect parce qu'il se produit à la suite d'un manque de contacts sociaux entre les enfants dans le contexte de la pandémie qui a causé beaucoup de torts aux jeunes. La cause des travailleurs de l'éducation est juste et le lockout du gouvernement contre eux et le recours à l'apprentissage en ligne sont immoraux. Le gouvernement doit être condamné pour cet abus de pouvoir.

Forum ouvrier appelle les résidents du Nouveau-Brunswick à faire savoir au gouvernement qu'ils condamnent cet assaut antisocial contre la population du Nouveau-Brunswick dans son ensemble.

(Photos: SCFP NB, B. Watson)


Cet article est paru dans

Numéro 102 - 1er novembre 2021

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