La lutte pour la sécurité d'emploi durant la pandémie

Les travailleurs d'hôtellerie à Vancouver refusent de reculer dans leur lutte pour leurs emplois

Il y a de nouveaux développements dans la lutte des travailleurs de plusieurs hôtels de Vancouver pour que les travailleurs mis à pied à la suite des fermetures liées à la pandémie puissent retrouver leur emploi à mesure que les hôtels rouvrent leurs portes. La section locale 40 de Unite Here a annoncé le 20 janvier qu'un recours collectif avait été déposé contre Pan Pacific Vancouver au nom des travailleurs qui ont été injustement congédiés pendant la pandémie de COVID-19. Le recours a été intenté par un travailleur qui a travaillé à l'hôtel pendant 24 ans avant d'être congédié, avec des dizaines d'autres travailleurs, au mois d'août 2020. Au moment de déposer le recours, les travailleurs de Pan Pacific n'étaient pas syndiqués mais, tout au long de leur lutte, ils ont été appuyés par les travailleurs syndiqués d'autres hôtels de Vancouver, dont la plupart sont représentés par la section locale 40 de Unite Here. Le Pan Pacific est un hôtel de luxe du bâtiment est du Centre des congrès de Vancouver, qui appartient à une filiale de Westmont Hospitality Group. Westmont est une des plus grandes chaînes d'hôtellerie privées au monde.

Dans un communiqué de presse du 20 janvier, la porte-parole de la section locale 40 de Unite Here, Michelle Travis, dit : « Au début de la pandémie, les gestionnaires de l'hôtel ont concocté un plan visant à réduire de façon draconienne leur personnel, de 450 travailleurs à 80, et de congédier les autres. Plutôt que d'aviser les travailleurs de leurs intentions, la compagnie a fait parvenir des messages aux travailleurs à plusieurs reprises, nourrissant chez eux le faux espoir qu'elle avait l'intention de les reprendre. Pan Pacific a commencé à éliminer du personnel en grappe, sans raison et sans avis. La poursuite allègue que l'hôtel aurait agi ainsi pour éviter les dispositions sur les licenciements collectifs prévues dans la Loi sur les normes d'emploi qui exige des avis préalables et des indemnités plus importantes pour les travailleurs. Entre les différents licenciements, l'hôtel a offert aux travailleurs 250 $ pour la signature d'un contrat en vertu duquel leur statut régulier à temps plein était éliminé et les travailleurs devenaient occasionnels et sur appel et perdaient leur indemnité de départ. Les travailleurs qui ont refusé de signer l'entente sont parmi ceux qui ont été congédiés. »

Un grand nombre de travailleurs sont des immigrants et des femmes avec des familles qui ont travaillé à l'hôtel pendant 20 et 30 ans et plus. Le syndicat estime que la somme redevable aux travailleurs pourrait être à la hauteur de 3 millions de dollars s'ils ont gain de cause dans cette affaire.

Les travailleurs d'hôtellerie et les autres travailleurs du secteur de l'accueil, y compris les bars, les restaurants et les entreprises offrant des services aux touristes, ont exigé tout au long de la perturbation causée par la pandémie que les employeurs et les gouvernements, aux niveaux provincial et fédéral, garantissent que leurs emplois seront toujours là pour eux à mesure que les activités reprennent. Ce recours collectif fait partie de la lutte en cours.

Le 11 février, Unite Here a annoncé que les travailleurs de Pan Pacific avaient voté en faveur de se joindre au syndicat.

(Photos : FO, Unite Here Local 40)


Cet article est paru dans

Numéro 8 - 19 février 2021

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