Le Parlement reprend ses activités
Quel ordre du jour et qui décide?
Le Parlement a repris ses activités le 25
janvier avec un débat sur le projet de loi C-14, Loi
d'exécution de l'énoncé économique de 2020,
qui a été discuté la dernière fois le 2
février et le Parlement est maintenant en pause
jusqu'au 16 février. L'adoption du projet de
loi C-14 permettrait au gouvernement Trudeau de
mettre en oeuvre les mesures qu'il propose, au nom
de faire face à la pandémie et de soutenir
l'économie, afin d'accroître l'étendue et la
profondeur de ses stratagèmes pour payer les
riches.
Selon les partis de cartel, un des principaux
problèmes auxquels la société canadienne fait face
en ce moment c'est de faire fonctionner l'économie
pendant la pandémie, et cela signifie renforcer le
statu quo de payer les riches notamment par les
emprunts gouvernementaux auprès des prêteurs
privés. Le gouvernement qualifie ces fonds privés
de « fonds publics », qu'il verse ensuite
d'abord et avant tout à des intérêts privés
étroits. Le fait que cet argent, qui est avancé
officiellement pour assurer la subsistance des
Canadiens pendant la pandémie, ne sert pas cet
objectif, est démontré brutalement par la demande
que les travailleurs vulnérables et les étudiants
remboursent des milliers de dollars qu'ils ont
reçus avec la Prestation canadienne d'urgence et
d'autres prestations, soi-disant parce qu'ils
n'étaient pas admissibles selon des règles dont
ils ne connaissaient même pas l'existence.
Le 9 février, face à la vaste opposition à
cette attaque inacceptable contre les personnes
parmi les plus vulnérables arrivant à peine à
joindre les deux bouts, l'Agence du revenu du
Canada a annoncé que cette décision était annulée.
Les problèmes demeurent cependant, notamment le
fait qu'un grand nombre de personnes ne sont pas
admissibles à la nouvelle Prestation canadienne de
la relance économique et se retrouvent sans revenu
quel qu'il soit.
Satisfaire les demandes
des intérêts privés, accroître les pouvoirs de
police et financer l'économie de guerre pour
servir la quête d'hégémonie mondiale de
l'impérialisme américain détournent les fonds
publics des programmes sociaux et de
l'investissement centré sur l'humain. Au lieu de
mobiliser toute la société pour résoudre les
problèmes en mobilisant tous et chacun dans un
projet d'édification nationale qui repose sur une
économie et des programmes sociaux basés sur la
satisfaction des besoins du peuple, l'élite blâme
le peuple et les « acteurs étrangers » pour
tous les problèmes et demande que tous se rallient
au gouvernement et aux agences militaires et
policières pour défendre « notre
démocratie ».
L'appui unanime du Parlement à la résolution du
NPD demandant que les Proud Boys soient ajoutés à
la liste des entités terroristes et la désignation
peu après des Proud Boys et d'autres organisations
comme entités terroristes est dangereuse pour le
mouvement populaire à la défense des droits. Elle
enchâsse l'affirmation frauduleuse selon laquelle
les pouvoirs de police et leurs opérations
secrètes défendent les droits et la sécurité alors
que ce sont ces mêmes pouvoirs de police qui ont
été liés à la violence ouverte et clandestine
contre les défenseurs autochtones de la terre, les
travailleurs et les activistes politiques et
sociaux qui défendent les droits.
L'autre affirmation frauduleuse est que la
sécurité est un équilibre entre autoriser des
opérations policières clandestines et leur donner
le feu vert pour qu'elles soient faites en toute
impunité, et la liberté de parole, d'association
et d'expression. Ce n'est pas le cas.
Avant tout, les partis de cartel au gouvernement
sont unis pour bloquer ce dont nous avons besoin,
le renouveau politique et une nouvelle direction
de l'économie qui repose sur le programme
d'arrêter de payer les riches et l'augmentation
des investissements dans les programmes sociaux.
Cet article est paru dans
Numéro 4 - 10 février 2021
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