Les
syndicats de l'Alberta réagissent au décret arrogant du
gouvernement pour s'emparer des régimes de retraite du secteur
public
S'exprimant lors d'une conférence de presse
tenue le 14 janvier, le président de la
Fédération du travail de l'Alberta (AFL), Gil
McGowan, a déclaré que les décrets du gouvernement
visant à prendre le contrôle de tous les régimes
de retraite du secteur public sont sans précédent,
scandaleux et éhontés[1].
Le président de l'AFL a dit que la Loi 22 et les
décrets subséquents du 23 décembre 2020
équivalent à un vol de fonds de pension qui
appartiennent aux travailleurs et non au
gouvernement. Les dirigeants syndicaux ont déclaré
que l'arrêté ministériel du ministre des Finances
Travis Toews est conçu pour parachever le travail
que le gouvernement a commencé à
l'automne 2019 avec l'adoption de la Loi
omnibus 22.
Le président de la fédération a déclaré que les
décrets ministériels seront contestés devant les
tribunaux, ainsi que dans une vaste campagne
publique qui revendiquera « Ne touchez pas à nos
pensions ! » et l'annulation immédiate
des arrêtés et des décrets ministériels
antiouvriers.
D'autres
syndicats soulignent que le premier ministre
Kenney ne s'en prend pas seulement aux régimes de
retraite du secteur public. Il fait circuler
l'idée de retirer l'Alberta du Régime de pensions
du Canada et d'établir un régime provincial
distinct où il pourra contrôler les fonds de
pension pour payer les riches avec lesquels il est
lié. Cette lutte fait partie de la lutte des
intérêts privés en rivalité pour le contrôle de la
pension des travailleurs et d'autres fonds.
Les travailleurs ne peuvent pas se permettre de
regarder ce combat entre les riches pour leur
argent sans intervenir fermement et de manière
immédiate. C'est aux travailleurs à contrôler
leurs fonds de pension et à décider où ils sont
investis et comment ils sont distribués. Les fonds
de pension font partie de la réclamation que font
les travailleurs en échange de la vente de leur
capacité de travailler à ceux qui possèdent et
contrôlent l'économie. Les travailleurs ont le
droit de contrôler et de décider de la manière
dont ils dépensent leur salaire et les avantages
tels que les pensions qu'ils peuvent recevoir de
la vente de leur capacité de travail.
Comment les fonds de pension des travailleurs
doivent être investis et distribués doit être
décidé et résolu par les travailleurs eux-mêmes au
sein de leurs propres organisations, sans
ingérence du gouvernement. Les travailleurs du
secteur public de l'Alberta ont forcé le
gouvernement à reculer en ce qui concerne ses
manoeuvres pour saccager leurs régimes de retraite
à prestations déterminées en 2013 et ils
continuent d'affirmer avec fermeté que leurs
régimes de retraite leur appartiennent et que les
travailleurs doivent en avoir le contrôle afin
qu'ils soient investis d'une manière centrée sur
l'humain. Les travailleurs actifs et retraités ont
massivement répondu aux actions antiouvrières du
gouvernement Kenney avec des slogans pour affirmer
leur droit de décider : Ne touchez pas aux
pensions des travailleurs ! Ce sont nos
pensions ! À nous de décider !
Notes
1. Étaient
également présents le 14 janvier à la
conférence de presse des syndicats pour dénoncer
le décret antiouvrier du gouvernement
Kenney :
Guy Smith, président du Syndicat
des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE)
Heather Smith, présidente des
Infirmières unies de l'Alberta (UNA)
Mike Parker, président de
l'Association des sciences de la santé de
l'Alberta (HSAA)
Rory Gill, président du Syndicat
canadien de la fonction publique de l'Alberta
(SCFP)
Le président de l'Association des
enseignants de l'Alberta Jason Schilling a aussi
émis une déclaration dans laquelle il demande
que les décrets de Kenney pour s'emparer des
pensions du secteur public soient abrogés.
Cet article est paru dans
Numéro 3 - 8 février 2021
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