L'ordonnance d'affectations à un seul site en Alberta doit être appliquée

Les cas de COVID-19 dans la santé et les soins aux personnes âgées explosent en Alberta. Au 18 novembre, il y avait des éclosions dans 12 hôpitaux et 102 établissements de soins continus et il y avait 1 254 résidents et 465 employés ayant des cas actifs. Au total, 3 162 travailleurs de la santé de l'Alberta ont été infectés depuis le début de la pandémie et 296 résidents de centres de soins de longue durée sont décédés.

Les syndicats et les travailleurs du secteur de la santé ont demandé au gouvernement et aux Services de santé de l'Alberta de prendre le contrôle des résidences pour personnes âgées possédées et gérées par des intérêts privés. Des postes à temps plein sur un site, une rémunération supplémentaire pour tous les travailleurs des soins de longue durée, un équipement de protection individuelle adéquat, une augmentation des effectifs et aucune réduction ou mise à pied de personnel - toutes sont des mesures urgentes et nécessaires réclamées depuis le début de la pandémie.

L'ordonnance d'affectations à un seul site pour les soins de longue durée a été créée pour empêcher la propagation de la COVID-19 dans les établissements de soins prolongés. Elle a limité les travailleurs de la santé à travailler dans un seul site de soins de longue durée ou de soins continus. L'ordonnance est maintenant sur le point de s'effondrer au milieu d'une crise des effectifs, a déclaré le Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE) dans un communiqué du 12 novembre. En seulement une semaine, Santé Alberta a accordé à neuf sites de soins continus des exemptions à la règle d'affectations à un site unique, dont six sites privés qui fonctionnent pour le profit (trois possédés par Revera) et trois gérés par des exploitants « sans but lucratif ».

« Le gouvernement a introduit la règle en avril car elle était considérée comme un outil essentiel pour sauver des vies et empêcher la propagation de la COVID-19 entre les établissements de soins continus », déclare Susan Slade, vice-présidente de l'AUPE. « Les exploitants de centres de soins continus abandonnent cette règle car ils ne peuvent pas trouver suffisamment de travailleurs pour s'occuper des résidents. Les employeurs supplient nos membres de travailler sur des sites secondaires pour soulager la crise du personnel créée par l'infection de tant de travailleurs ou l'auto-isolement de travailleurs. On leur dit qu'ils peuvent se déplacer d'un site à l'autre avec des éclosions et sans éclosions s'ils ne sont pas symptomatiques, même si nous savons que le virus peut être transmis par des personnes sans symptômes. »

« Les travailleurs reçoivent des appels désespérés des employeurs à se porter volontaires pour travailler sur plusieurs sites. On leur demande de se rendre dans des installations où le virus sévit, puis de retourner sur leur site d'origine, sans période d'isolement, et de risquer de propager davantage le virus », dit-elle.

Slade dit : « Le Dr Hinshaw et le gouvernement de l'Alberta doivent répondre à cette question : si la règle d'affectations à un site unique sauvait des vies auparavant, combien d'Albertains qui dépendent de soins continus mourront-ils si elle est abandonnée ? Nous avons eu neuf exemptions en une semaine. Combien y en aura-t-il la semaine prochaine ? »

« Nos membres sont effrayés et épuisés, mais ils font tout ce qu'ils peuvent pour s'occuper des résidents, mais rejeter ce fardeau entièrement sur leurs épaules ne fonctionnera pas », dit Susan Slade. « Ce n'est pas soutenable, et pourtant nous ne voyons aucun leadership de la part du gouvernement sur la façon de faire face à cette crise d'affectation du personnel et des soins. »

(Photo : Unifor)


Cet article est paru dans

Numéro 79 - Numéro 79 - 19 novembre 2020

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