La participation citoyenne à la lutte contre la pandémie -
Normand Chouinard - Il y a en ce moment des
dizaines de milliers
d'enseignants qui se battent tous les jours pour garantir leur
sécurité
et celle de leurs élèves, mais le gouvernement
les empêche de pouvoir
décider de la marche à suivre. Dans le
système de santé, des dizaines
de milliers de travailleurs mettent leur vie en jeu pour soigner la
population et trouver des solutions à la crise. Le
gouvernement répond
par des arrêtés ministériels pour
garder le contrôle des décisions. Il
y a en ce moment des centaines de milliers de travailleurs industriels
qui luttent pour conserver les mesures qu'ils ont mises en place pour
se protéger, mais la direction des entreprises veut garder
la prise de
décision dans les mains des monopoles. Ceux-ci bloquent
carrément la
marche des travailleurs et leur enlèvent toute initiative.
La grande
masse des jeunes ne demandent pas mieux que d'être
responsables
vis-à-vis la société, et encore une
fois on leur enlève ce droit. Les
institutions démocratiques libérales
rongées par la
crise ont créé une situation où les
gouvernements et les partis cartels
en position de responsabilité publique empêchent
l'activation du
facteur humain/conscience sociale. Ils ne sont pas en poste pour
garantir que les mesures
adoptées sont socialement responsables. Ils ne
décident de rien, ils
sont paralysés par
l'inaction et la considération que la vie humaine est
sacrée leur
échappe totalement. Les
pouvoirs de police ne régleront pas le problème.
De
nouvelles formes sociales doivent être
créées pour que les travailleurs puissent
résoudre la situation à leur
avantage : des comités de citoyens dans les quartiers
où les gens
vivent et travaillent, dans lesquels ce sont les citoyens
eux-mêmes qui
prennent les décisions et élaborent ce qui peut
être fait pour assurer
leur mise en oeuvre.
Dans les centres de personnes âgées, là
où c'est possible, des
assemblées générales avec
distanciation doivent avoir lieu afin que les
personnes âgées soient mobilisées dans
la prise de décision.
Dans les endroits de travail, les comités de
santé et sécurité doivent
être élargis pour favoriser la discussion sur les
mesures à prendre au
travail et également dans la société.
Le peuple a besoin de
gouvernements qui considèrent comme leur devoir de garantir
que les
entreprises coopèrent.
Les jeunes désirent ardemment être
mobilisés directement en tant que
bénévoles de toutes sortes de
manières, dans leurs écoles et dans leurs
quartiers. On peut leur donner des responsabilités pour leur
inculquer
de manière pratique l'importance de la
sécurité publique.
D'autres mesures dans ce sens peuvent être
élaborées. Nous avons besoin
de gouvernements qui appuient toutes ces choses et financent le
processus par lequel les différents niveaux de la fonction
publique
sont mis à la disposition du peuple pour qu'il puisse
s'organiser. Nous
avons besoin de gouvernements qui facilitent ces projets de
mobilisation à l'échelle du Québec
pour combattre la pandémie.
Voilà ce que le gouvernement devrait faire au lieu de mettre
de l'avant
de nouvelles mesures policières. Si le gouvernement ne veut
pas nous
aider là-dessus, et bien, la classe ouvrière et
le peuple, les jeunes,
ont la responsabilité de le faire eux-mêmes.
Cet article est paru dans
Numéro 67 - Numéro
67 - 6 octobre 2020
Lien de l'article:
La participation citoyenne à la lutte contre la pandémie -
Normand Chouinard
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|