La participation citoyenne à la lutte contre la pandémie

Il y a en ce moment des dizaines de milliers d'enseignants qui se battent tous les jours pour garantir leur sécurité et celle de leurs élèves, mais le gouvernement les empêche de pouvoir décider de la marche à suivre. Dans le système de santé, des dizaines de milliers de travailleurs mettent leur vie en jeu pour soigner la population et trouver des solutions à la crise. Le gouvernement répond par des arrêtés ministériels pour garder le contrôle des décisions. Il y a en ce moment des centaines de milliers de travailleurs industriels qui luttent pour conserver les mesures qu'ils ont mises en place pour se protéger, mais la direction des entreprises veut garder la prise de décision dans les mains des monopoles. Ceux-ci bloquent carrément la marche des travailleurs et leur enlèvent toute initiative. La grande masse des jeunes ne demandent pas mieux que d'être responsables vis-à-vis la société, et encore une fois on leur enlève ce droit.

Les institutions démocratiques libérales rongées par la crise ont créé une situation où les gouvernements et les partis cartels en position de responsabilité publique empêchent l'activation du facteur humain/conscience sociale. Ils ne sont pas en poste pour garantir que les mesures adoptées sont socialement responsables. Ils ne décident de rien, ils sont paralysés par l'inaction et la considération que la vie humaine est sacrée leur échappe totalement. Les pouvoirs de police ne régleront pas le problème.

http://www.pmlq.qc.ca/images/2016/MouvementOuvrier/160501-Montreal-PremierMai-13.jpgDe nouvelles formes sociales doivent être créées pour que les travailleurs puissent résoudre la situation à leur avantage : des comités de citoyens dans les quartiers où les gens vivent et travaillent, dans lesquels ce sont les citoyens eux-mêmes qui prennent les décisions et élaborent ce qui peut être fait pour assurer leur mise en oeuvre.

Dans les centres de personnes âgées, là où c'est possible, des assemblées générales avec distanciation doivent avoir lieu afin que les personnes âgées soient mobilisées dans la prise de décision.

Dans les endroits de travail, les comités de santé et sécurité doivent être élargis pour favoriser la discussion sur les mesures à prendre au travail et également dans la société. Le peuple a besoin de gouvernements qui considèrent comme leur devoir de garantir que les entreprises coopèrent.

Les jeunes désirent ardemment être mobilisés directement en tant que bénévoles de toutes sortes de manières, dans leurs écoles et dans leurs quartiers. On peut leur donner des responsabilités pour leur inculquer de manière pratique l'importance de la sécurité publique.

D'autres mesures dans ce sens peuvent être élaborées. Nous avons besoin de gouvernements qui appuient toutes ces choses et financent le processus par lequel les différents niveaux de la fonction publique sont mis à la disposition du peuple pour qu'il puisse s'organiser. Nous avons besoin de gouvernements qui facilitent ces projets de mobilisation à l'échelle du Québec pour combattre la pandémie.

Voilà ce que le gouvernement devrait faire au lieu de mettre de l'avant de nouvelles mesures policières. Si le gouvernement ne veut pas nous aider là-dessus, et bien, la classe ouvrière et le peuple, les jeunes, ont la responsabilité de le faire eux-mêmes.


Cet article est paru dans

Numéro 67 - Numéro 67 - 6 octobre 2020

Lien de l'article:
La participation citoyenne à la lutte contre la pandémie - Normand Chouinard


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca