Journée d'action du 8 octobre pour les soins de longue durée en Ontario

Tous et toutes à la défense des droits des aînés et du personnel soignant

La Journée d'action de l'Ontario pour les soins de longue durée (SLD) organisée par la Coalition ontarienne de la Santé, les organisations de soins de première ligne et de défense des droits des aînés a lieu le jeudi 8 octobre. Elle vise à améliorer les soins dans les centres de soins de longue durée et à mettre fin aux soins de longue durée privatisés dispensés pour le profit. Dix-neuf villes ont maintenant annoncé un total de 21 événements. À Toronto, la caravane de voitures se mettra en route dès 9 h 30 à Queen's Park et une conférence de presse aura lieu à 9 h 45. Pour tous les autres sites et heures de départ, consulter le calendrier d'événements.

La pandémie de la COVID a jeté une lumière crue sur plusieurs aspects de notre société, de sorte qu'il est impossible pour un être pensant de vouloir retourner à la vieille normalité. Et au moment où le Canada entre dans une deuxième vague, une des choses qui ressort est à quel point la gestion de la situation est irrationnelle.

Qui aurait même osé penser que les mêmes monopoles de SLD qui exploitent ces établissements pour le profit et sont responsables du décès de tant d'aînés et de travailleurs en soins de santé de première ligne seraient récompensés en recevant plus d'argent du gouvernement, en notre nom, pour régler des problèmes qu'ils n'ont pas réglés en plus de deux décennies ?

Qui aurait osé imaginer qu'au septième mois de cette pandémie, les tests et le dépistage des transmissions possibles seraient en si grand désarroi, que les travailleurs de la santé n'auraient toujours pas l'équipement de protection individuelle (ÉPI) nécessaire, que les écoles seraient rouvertes sans aucune mesure de distanciation physique dans les classes ou le transport des élèves de la maison à l'école et de l'école à la maison ? Ou que les hôpitaux décideraient de mettre à pied du personnel infirmier afin d'équilibrer leurs budgets !

Pour toute personne pensante, tout cela est irrationnel ! Comment se peut-il que des travailleurs de la santé en première ligne, qui ont tout donné, puissent devenir la cible de décrets en conseil et d'arrêtés ministériels qui annulent leurs droits et leurs conventions collectives ? Comment est-ce possible que des travailleurs migrants, des étudiants étrangers et d'autres sont reconnus comme faisant un travail essentiel au fonctionnement de la société canadienne mais, en même temps, se font refuser un statut et des droits ici ? Comment est-ce possible que les normes de soins pour les aînés préconisées par les infirmières autorisées et d'autres soignants de première ligne puissent être simplement ignorées, ou que des tribunaux et d'autres instances quasi-judiciaires puissent rejeter du revers de la main les appels interjetés par les syndicats des enseignants et des éducateurs pour forcer les gouvernements à mettre en oeuvre dans nos écoles les normes établies par les départements de la Santé publique ?

Tout cela vise à empêcher les travailleurs d'être partie prenante des décisions qui affectent leur vie et à réduire au silence le rejet des stratagèmes néolibéraux, de privatisation et pour payer les riches qui ont désarmé la société et préparé le terrain pour ce qui se passe aujourd'hui.

À mesure que la deuxième vague se propage, les autorités gouvernementales blâment le peuple parce que celui-ci ne prendrait pas au sérieux le respect des « bulles » sécuritaires, blâment les jeunes parce qu'ils feraient trop la fête, etc. Personne parmi elles ne reconnaîtra que la recrudescence pourrait être liée au fait que les gens sont retournés au travail, parce que s'ils devaient reconnaître que les contacts au travail pourraient être un facteur, alors ils ouvriraient la porte à des demandes d'indemnisation. Personne ne reconnaîtra que le va et vient entre le travail et la maison en empruntant le transport en commun pourrait être un facteur ou que le fait de faire voyager les jeunes en autobus scolaire selon les « vieilles » normes ou de refuser de réduire la taille des classes à des nombres raisonnables pourraient être un facteur.

De telles mesures requièrent des investissements publics et non des subsides aux riches. Elles requièrent la mobilisation de la participation active du corps politique pour résoudre ces problèmes. Mais l'autorité publique n'a manifestement pas mobilisé le plein poids de la société et de ses ressources pour maintenir le peuple en sécurité et pour élaborer comment repartir les activités en toute sécurité, dans le contexte de la pandémie. La pandémie de la COVID a, en effet, mis en évidence un grand nombre de choses, une des plus importantes étant la nécessité d'une autorité publique crédible.

Tout en oeuvre pour la Journée d'action de l'Ontario pour les soins de longue durée !
Luttons pour les droits de nos aînés et de notre personnel soignant de première ligne !


Cet article est paru dans

Numéro 67 - Numéro 67 - 6 octobre 2020

Lien de l'article:
Journée d'action du 8 octobre pour les soins de longue durée en Ontario: Tous et toutes à la défense des droits des aînés et du personnel soignant - Steve Rutchinski


    

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