Journée
d'action du 8 octobre pour les
soins de longue durée en Ontario Tous et toutes à la défense des droits des aînés et du personnel soignant -
Steve Rutchinski - La Journée d'action
de l'Ontario pour les soins de
longue durée (SLD) organisée par la Coalition
ontarienne de la Santé,
les organisations de soins de première ligne et de
défense des droits
des aînés a lieu le jeudi 8 octobre. Elle
vise à améliorer les
soins dans les centres de soins de longue durée et
à mettre fin aux
soins de longue durée privatisés
dispensés pour le profit. Dix-neuf
villes ont maintenant annoncé un total de 21
événements. À
Toronto, la caravane de voitures se mettra en route
dès 9 h 30 à
Queen's Park et une conférence de presse aura lieu
à 9 h 45. Pour
tous les autres sites et heures de départ, consulter le
calendrier
d'événements. La
pandémie de la COVID a jeté une
lumière crue sur
plusieurs aspects de notre société, de sorte
qu'il est impossible pour
un être pensant de vouloir retourner à la vieille
normalité. Et au
moment où le Canada entre dans une deuxième
vague, une des choses qui
ressort est à quel point la gestion de la situation est
irrationnelle. Qui
aurait même osé penser que les mêmes
monopoles de SLD qui exploitent
ces établissements pour le profit et sont responsables du
décès de tant
d'aînés et de travailleurs en soins de
santé de première ligne seraient
récompensés en recevant plus d'argent du
gouvernement, en notre nom,
pour régler des problèmes qu'ils n'ont pas
réglés en plus de deux
décennies ? Qui aurait
osé imaginer qu'au septième
mois de cette pandémie, les tests et le dépistage
des
transmissions possibles seraient en si grand désarroi, que
les
travailleurs de la santé n'auraient toujours pas
l'équipement de protection individuelle (ÉPI)
nécessaire, que les écoles seraient rouvertes
sans aucune
mesure de distanciation physique dans les classes ou le transport des
élèves de la maison à
l'école et de
l'école à la maison ? Ou que les
hôpitaux
décideraient de mettre à pied du personnel
infirmier afin
d'équilibrer leurs budgets ! Pour
toute personne pensante, tout cela est
irrationnel ! Comment se peut-il que des travailleurs de la
santé
en première ligne, qui ont tout donné, puissent
devenir la cible de
décrets en conseil et d'arrêtés
ministériels qui annulent leurs droits
et leurs conventions collectives ? Comment est-ce possible que
des
travailleurs migrants, des étudiants étrangers et
d'autres sont
reconnus comme faisant un travail essentiel au fonctionnement de la
société canadienne mais, en même temps,
se font refuser un statut et
des droits ici ? Comment est-ce possible que les normes de
soins
pour les aînés préconisées
par les infirmières autorisées et d'autres
soignants de première ligne puissent être
simplement ignorées, ou que
des tribunaux et d'autres instances quasi-judiciaires puissent rejeter
du revers de la main les appels interjetés par les syndicats
des
enseignants et des éducateurs pour forcer les gouvernements
à mettre en
oeuvre dans nos écoles les normes établies par
les départements de la
Santé publique ? Tout cela vise
à empêcher les travailleurs d'être
partie
prenante des décisions qui affectent leur vie et
à réduire au silence
le rejet des stratagèmes néolibéraux,
de privatisation et pour payer
les riches qui ont désarmé la
société et préparé le
terrain pour ce qui
se passe aujourd'hui. À
mesure que la deuxième vague se propage, les
autorités gouvernementales
blâment le peuple parce que celui-ci ne prendrait pas au
sérieux le
respect des « bulles »
sécuritaires, blâment les jeunes parce
qu'ils feraient trop la fête, etc. Personne parmi elles ne
reconnaîtra
que la recrudescence pourrait être liée au fait
que les gens sont
retournés au travail, parce que s'ils devaient
reconnaître que les
contacts au travail pourraient être un facteur, alors ils
ouvriraient
la porte à des demandes d'indemnisation. Personne ne
reconnaîtra que le
va et vient entre le travail et la maison en empruntant le transport en
commun pourrait être un facteur ou que le fait de faire
voyager les
jeunes en autobus scolaire selon les «
vieilles » normes ou de
refuser de réduire la taille des classes à des
nombres raisonnables
pourraient être un facteur. De telles
mesures requièrent des investissements publics
et non des subsides aux riches. Elles requièrent la
mobilisation de la
participation active du corps politique pour résoudre ces
problèmes.
Mais l'autorité publique n'a manifestement pas
mobilisé le plein poids
de la société et de ses ressources pour maintenir
le peuple en sécurité
et pour élaborer comment repartir les activités
en toute sécurité, dans
le contexte de la pandémie. La pandémie de la
COVID a, en effet, mis en
évidence un grand nombre de choses, une des plus importantes
étant la
nécessité d'une autorité publique
crédible.
Tout en oeuvre pour
la Journée
d'action de l'Ontario pour les soins de longue durée !
Luttons pour les droits de nos
aînés et de notre
personnel soignant de première ligne !
Cet article est paru dans
Numéro 67 - Numéro
67 - 6 octobre 2020
Lien de l'article:
Journée
d'action du 8 octobre pour les
soins de longue durée en Ontario: Tous et toutes à la défense des droits des aînés et du personnel soignant -
Steve Rutchinski
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