Réouverture des écoles
Le syndicat des enseignants de la Nouvelle-Écosse en action pour une réouverture sécuritaire
Le Syndicat des enseignants et enseignantes de
la
Nouvelle-Écosse (NSTU) critique sévèrement le
gouvernement de la
Nouvelle-Écosse pour avoir rejeté ses
revendications pour une
réouverture sécuritaire des écoles.
Le NSTU écrit que le 8 septembre, les
étudiants
sont retournés en classe pour la première fois
depuis mars lorsque les
restrictions de la COVID-19 ont été mises en
place. Il souligne qu'en
dépit des engagements du gouvernement de veiller à
la sécurité des
élèves, des enseignants et de leurs familles, le
plan final de retour à
l'école est même inférieur aux directives de la
santé publique mises en
oeuvre dans d'autres endroits de travail de la
Nouvelle-Écosse.
Selon
le président du NSTU, Paul Wozney, le gouvernement
a organisé des
consultations avec le syndicat pour discuter du
plan, mais a finalement
refusé de prendre en compte les conseils des
enseignants sur des enjeux
fondamentaux.
« La clé du succès pour une réouverture
sécuritaire des
écoles est la réduction de la taille des classes
pour permettre la
distanciation physique ainsi qu'une ventilation
adéquate », écrit
Paul Wozney. « Malheureusement, les écoles de la
Nouvelle-Écosse ont
été rouvertes sans ces mesures et les enseignants
se retrouvent
maintenant devant des classes renfermées et
bondées, telles qu'elles
l'étaient en février.
Selon le syndicat, depuis la publication du plan
final
de retour à l'école, le NSTU, ainsi que d'autres
syndicats et les
Parents de la Nouvelle-Écosse pour l'éducation
publique exigent
d'importantes améliorations.
Lors d'une conférence de presse organisée
le 19
août par la Fédération du Travail, la présidente
du Syndicat des
infirmières de la Nouvelle-Écosse, Janet Hazelton,
a dit que les
Néo-Écossais avaient travaillé fort pour protéger
les hôpitaux de la
COVID-19 et avaient proposé qu'une approche
semblable soit adoptée dans
les écoles.
« La situation a été prise très au sérieux dans
les
hôpitaux et dans l'ensemble nous savions ce qui se
passait et nous
étions rassurés que les choses se passaient comme
prévu »,
a-t-elle dit. « Ce n'est pas le même son de cloche
que nous avons du
système d'éducation, et c'est malheureux parce
que, même avec des
directives claires, le niveau d'anxiété pour le
personnel d'hôpital au
cours du premier mois était à son
paroxysme. »
Pendant le mois d'août, le NSTU a aussi lancé une
campagne avec le hashtag#SafeSeptemberNS
appelant
le gouvernement à prendre les mesures requises
pour protéger
les écoles de la COVID-19. Parmi ces mesures, on
compte:
- la réduction de la taille des classes
- 2 mètres de distanciation physique pour
tout le
monde
- des masques pour tous ceux qui peuvent en
porter
- des protocoles clairs pour bien informer les
familles
advenant une éclosion dans une école
- la transparence sur les conditions où un retour
à
l'apprentissage à distance deviendrait nécessaire
- des systèmes de ventilation adéquats
Au début du mois d'août, le ministre de
l'Éducation et
du Développement de la petite enfance, Zach
Churchill, a soulevé la
colère des Néo-Écossais lorsqu'il a suggéré de
façon irresponsable que
pour les classes dont la ventilation n'est pas
adéquate, il suffisait
d'ouvrir les fenêtres à l'année longue et, pendant
les mois d'hiver,
d'augmenter le chauffage.
« Pour les enseignants, il est évident que
les écoles ne sont pas prêtes à faire face à
une deuxième vague de COVID-19 et que le plan
actuel du
gouvernement n'est tout simplement pas viable. Les
vérifications
des systèmes de ventilation n'ont pas été
complétées. Les enseignants et les élèves
ayant des problèmes de santé n'ont pas
l'équipement de protection individuelle (ÉPI)
requis. Le problème de la pénurie de chauffeurs
d'autobus n'a été
annoncé qu'après la reprise des classes. Et bien
qu'on juge non
sécuritaire que les députés retournent à
l'Assemblée législative, des
élèves sont entassés dans des salles de classe
assis à des pupitres à
peine séparés de quelques pouces les uns des
autres », dit Wozney.
Le syndicat dit que la province a la
responsabilité
d'assurer la sécurité de l'environnement
d'apprentissage des étudiants
et des enseignants, mais que ce n'est pas ce qui
se passe et que le
gouvernement rejette leurs recommandations. Par
conséquent, le syndicat
a annoncé que dorénavant les violations de la
santé et de la sécurité
liées à la pandémie seraient traitées comme des
questions de santé et
de sécurité au travail dans le cadre de la Loi
sur la santé et la
sécurité au travail de la Nouvelle-Écosse.
Les syndicats des
enseignants de l'Ontario ont agi de la même façon
pour obtenir une
réouverture sécuritaire des écoles en intentant
une poursuite contre le
gouvernement ontarien pour avoir manqué à ses
obligations de santé et
de sécurité en vertu de la Loi de l'Ontario
sur la santé et la
sécurité au travail. Le syndicat demande à
ses membres de faire
part de toutes leurs préoccupations relatives à la
sécurité au Comité
mixte de santé et de sécurité au travail de leur
école.
Le NSTU a aussi annoncé qu'il allait déposer un
grief de
principe contre le plan non sécuritaire de retour
à l'école du
gouvernement.
Cet article est paru dans
Numéro 65 - Numéro 65 - 29 septembre 2020
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Réouverture des écoles: Le syndicat des enseignants de la Nouvelle-Écosse en action pour une réouverture sécuritaire
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