Le syndicat de la Société de transport de Calgary appelle à la défense des droits des travailleurs et de l'intérêt public

La section locale 583 du Syndicat uni du transport (SUT) a lancé une campagne pour demander au conseil municipal de Calgary de renverser la décision de la Société de transport de Calgary de donner en sous-traitance le nettoyage et le ravitaillement des autobus et des trains légers (le C-Train). Le président de la section locale 583 du SUT Mike Mahar a dit que, depuis le début de la pandémie, les travailleurs des transports n'ont cessé de répondre à l'appel, ont préconisé des pratiques sécuritaires, se sont présentés au travail malgré la crainte de la COVID-19, et ont pris des mesures pour rendre le système sécuritaire. En faisant cela, ils ont défendu leurs droits et les droits de tous. Les travailleurs ont démontré qu'ils sont le facteur essentiel de l'économie.

Dans le bulletin de la section locale 583, Mike Mahar a écrit : « Pendant cinq mois, alors qu'entre 75 et 85 % du public a évité d'utiliser les transports en commun, vous avez réparé, désinfecté, planifié les horaires et opéré les transports en commun en tant que travailleurs de première ligne. Nous n'avons pas moins peur de contracter la COVID-9 que ceux qui ont choisi d'éviter le transport en commun. Les risques de conséquences sérieuses pour notre santé sont aussi grands pour nous qu'ils le sont pour ceux qui ont choisi d'éviter le transport en commun. Et pourtant, malgré ces craintes, vous avez continué d'aller au front.

« En tant que fraternité, alors que l'employeur a failli à la tâche, nous sommes intervenus. Nos actions ont joué un grand rôle pour que les transports en commun continuent de fonctionner là où l'employeur a failli à la tâche. Qu'on pense à son incapacité à fournir des bouteilles de désinfectant ou des masques aux individus lorsque l'Agence de gestion des urgences de Calgary (CEMA) a décrété le confinement, ou à la mauvaise décision de maintenir l'entrée dans les autobus par la porte d'en avant dans la première phase de la pandémie.

« Je me souviens de la première nuit de mars lorsque la CEMA a décrété une urgence locale. Nos préposés au service sont demeurés au travail jusqu'à 4 h 30 pour désinfecter les autobus. Cela s'est poursuivi pendant des semaines jusqu'à ce que la Société de transport de Calgary ajuste les horaires pour mieux refléter les demandes de services et a réassigne le personnel pour répartir le travail. Tout cela s'est produit alors même que les travailleurs étaient menacés de perdre à la sous-traitance ces mêmes emplois auxquels ils se dévouaient pour nous garder tous en sécurité. Arrêtez-vous une seconde pour penser à quel point ils ont le coeur lourd à la suite de cette décision. »

« Pendant ce temps, le Société de transport de Calgary ne fait pas que jouer avec la vie et le revenu de nos membres de l'entretien des lignes. Elle joue avec notre sécurité et avec celle du public. Elle joue même avec la continuité pourtant fragile du transport en commun pendant une pandémie...

« Cette pandémie est meurtrière. Qui se permet de décider de jouer avec les services de désinfection pendant une pandémie meurtrière ? Si notre système doit être fermé parce que Bee-Clean échoue à la tâche comme il l'a fait avec les abribus et les stations, les responsables seront pointés du doigt et ces doigts serons accusateurs. »

Les usagers du transport en commun de Calgary ont droit à
du transport sécuritaire !

La section locale 583 lance l'appel aux travailleurs et à tous les résidents de Calgary de faire entendre leur voix et de demander que le conseil municipal renverse cette décision imprudente.

« À partir de la mi-octobre, la même compagnie qui a échoué lamentablement à nettoyer nos abribus et nos stations - et reçu des milliers de plaintes pour son travail médiocre - nettoiera et entretiendra nos véhicules du transport en commun. Cela se produira alors qu'on s'attend à une deuxième vague et probablement à une recrudescence de cas de la COVID-19.

« À la différence d'un abribus sale que vous pouvez toujours éviter, cela va produire des véhicules mal entretenus et exposés à la contamination que vous devrez utiliser à moins d'emprunter d'autres formes de transport. Il ne s'agit pas seulement d'un problème d'endroit de travail mais de santé publique. Maintenir le transport en commun en activité pendant une urgence sanitaire publique a requis un grand effort d'équipe fourni par des milliers d'employés dévoués.

« Le système demeure extrêmement vulnérable et donner en sous-traitance la désinfection de ces véhicules pendant une pandémie meurtrière est une expérimentation imprudente et irresponsable qui met en péril les usagers du système. »

Les résidents de Calgary peuvent « Placer un appel » à leur conseiller municipal ou au maire Naheed Nenshi en se rendant sur le site Web de la section locale 583 du SUT. Le syndicat mène aussi une campagne d'envoi de lettres pour demander au conseil municipal de revenir sur sa décision.

« On peut bien sûr penser qu'un message signé par une seule personne n'aura pas d'impact », a dit Mike Mahar. « Mais lorsque plusieurs d'entre nous se mettent ensemble et que nous parlons d'une voix unifiée, cela FAIT une différence et le geste est remarqué. »


Cet article est paru dans

Numéro 62 - Numéro 62 - 17 septembre 2020

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