Des professionnels de la santé et des scientifiques interviennent dans le débat

Les autorités locales de la santé publique s'expriment également. Par exemple, le médecin hygiéniste de Windsor-Essex, qui a l'expérience des conséquences des grandes éclosions de la COVID dans les entreprises agroalimentaires de la région, a déclaré qu'il continuait de recommander une distanciation physique d'au moins deux mètres dans les écoles. Cela crée une situation dans laquelle le plan gouvernemental qui n'exige pas ou ne fournit pas de moyens de distanciation physique violera les recommandations des autorités locales de la santé, ce qui mène à un affrontement entre les différents paliers d'autorité lorsque le manque de distanciation physique est identifié par les travailleurs ou par les parents comme un danger pour la santé.

Dans une lettre adressée au médecin-hygiéniste en chef de l'Ontario, l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario a également lancé un appel public au gouvernement pour qu'il impose la distanciation physique et la réduction de la taille des classes, une ventilation et un protocole appropriés du port des masques pour tous les écoliers, affirmant que l'ouverture des écoles devrait être reportée, si nécessaire, jusqu'à ce que toutes les conditions soient réunies pour une réouverture en toute sécurité.

Parallèlement, une étude menée par des chercheurs de l'Université de Waterloo a utilisé un modèle mathématique pour explorer les façons dont la taille des classes et les ratios élèves-enseignant peuvent influencer le nombre d'infections et le temps de présence en classe perdu dans les écoles et les garderies. L'étude, qui n'a pas encore fait l'objet d'un examen par des pairs, prédit, sur la base de ses modèles, que la taille actuelle des classes au primaire (qui est généralement entre 20 et 30 élèves) entraînera l'infection de beaucoup plus d'élèves et beaucoup plus de jours de présence en classe perdus qu'avec des classes de 15 élèves ou moins en raison de la nécessité de mettre en quarantaine pendant 14 jours les personnes qui ont été en contact avec les personnes infectées. Cette étude semble prédire qu'en maintenant la taille des classes élémentaires à un niveau élevé, le gouvernement met en place des mesures pour minimiser plutôt que maximiser le temps de présence à l'école pour les élèves en exposant un plus grand nombre d'élèves et de membres du personnel aux risques d'infection - sans parler de leurs familles qui devront également être mises en quarantaine. Vraisemblablement, cela aurait également des répercussions sur l'économie.

Au lieu de répondre à ces préoccupations et revendications légitimes provenant de tant de milieux, le gouvernement de l'Ontario a décidé de détourner l'attention du fait qu'il n'a pas à rendre des comptes en ce qui concerne ses devoirs de protéger tous les membres de la société en essayant de blâmer « les syndicats d'enseignants » pour le chaos et les bouleversements qui résulteront de son propre refus d'agir. Cela montre clairement que ce sont les enseignants et les travailleurs de l'éducation et leurs syndicats, les parents, étudiants, administrateurs, experts médicaux et scientifiques et autres collectifs de personnes qui refusent d'accepter le refus du gouvernement de faire ses devoirs, qui jouent un rôle décisif en prenant la parole et en présentant leurs propres propositions pour une réouverture des écoles en toute sécurité.

(Avec des informations de UWaterloo.ca)


Cet article est paru dans

Numéro 56 - Numéro 56 - 27 août 2020

Lien de l'article:
Des professionnels de la santé et des scientifiques interviennent dans le débat


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca