Le Conseil scolaire de Toronto ne veut pas administrer un plan non sécuritaire
Le Conseil scolaire
du district de Toronto (CSDT), le plus gros
conseil scolaire du Canada, a soumis deux
propositions au gouvernement de l'Ontario pour la
réouverture, et les deux ont été rejetées. Les
deux plans prévoyaient la réduction de la taille
des classes dans les écoles primaires qui, selon
le plan gouvernemental, doit présentement être la
même qu'en temps normal. La réduction de la taille
des classes est une condition majeure pour créer
la possibilité d'une distanciation physique telle
que recommandée par les experts médicaux, ce que,
jusqu'à présent, le gouvernement refuse de prévoir
pour les enfants du primaire.
Selon le plan du CSDT, la journée scolaire se
terminerait plus tôt que d'habitude, ce qui
permettrait aux élèves d'être avec leur enseignant
titulaire une journée entière, permettant aux
enseignants en rotation d'avoir une classe
d'attache plutôt que de se promener d'une classe à
l'autre, augmentant le nombre de classes dans
l'école et réduisant ainsi la taille des classes.
Un investissement de 200 millions de dollars
était nécessaire pour mener à bien le premier plan
afin de pouvoir embaucher le personnel requis pour
assurer une distanciation physique. Le deuxième
plan consistait à puiser dans des fonds
gouvernementaux et les réserves du conseil
scolaire ainsi qu'à réintégrer dans les classes
les enseignants qui avaient été assignés ailleurs.
Le CSDT a fait valoir que malgré ce plan, il ne
serait pas possible d'atteindre le niveau requis
de 15 à 20 élèves par classe permettant
d'assurer une distanciation physique.
Le gouvernement a refusé les deux plans, refusant
de fournir les fonds requis sous prétexte que les
plans n'optimisaient pas le temps que les élèves
passeraient en classe. Il a dit qu'il
n'accepterait pas de plans préconisant un temps de
classe raccourci pour les élèves. En d'autres
mots, le gouvernement veut retenir les élèves en
classe le plus longtemps possible plutôt que de
veiller à ce que la taille des classes soit
moindre et que les enseignants et les travailleurs
de l'éducation puissent veiller à l'éducation des
élèves et leur offrir l'appui nécessaire. Il
cherche à transformer l'éducation en un
hébergement pour les élèves dans un environnement
non sécuritaire pour permettre aux parents d'aller
travailler plutôt que d'ouvrir les écoles selon le
principe d'affirmer le droit des jeunes à
l'éducation dans le contexte d'une pandémie.
(Photo: J. Campbell)
Cet article est paru dans
Numéro 56 - Numéro 56 - 27 août 2020
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