L'Association des sciences de la santé de l'Alberta
Concernant les projets de loi 30
et 32, le président de l'Association des
sciences de la santé de l'Alberta (ASSA) Mike
Parker a publié le 9 juillet une déclaration
intitulée : « Kenney lance une attaque contre
les soins de santé et les travailleurs
albertains ». Il écrit :
« Cette semaine, le
gouvernement de Jason Kenney a déposé deux projets
de loi les plus nocifs pour les soins de santé et
les travailleurs de la santé des dernières
décennies.
« Le chat est enfin sorti du sac pour ce qui est
de son plan idéologique visant à détruire la santé
publique. Les Albertains, eux, misent sur nous,
comme ils l'ont fait à plusieurs reprises, pour la
défense du système de santé public. Nous avons
connu du succès dans de telles luttes par le passé
et, avec votre aide, nous pouvons lui bloquer à
nouveau le chemin.
« Le gouvernement Kenney a déposé le projet de
loi 30 : Loi pour amender les
statuts de la santé, 2020 et le projet
de loi 32 : Loi de 2020 sur la
restauration de l'équilibre dans les endroits de
travail en Alberta. Nous nous
attendions à ces attaques.
« Le projet de loi 30 mène les soins de
santé vers une privatisation à l'américaine
pendant la pandémie. Les deniers publics
engendreraient des profits à la place de soins
pour les patients. Le siphonnage des deniers
publics vers l'extérieur de notre province vers
des entreprises nationales et multinationales de
santé arriverait au moment où nous ne pouvons pas
du tout nous le permettre, et il sonnerait le glas
du système de santé albertain vers lequel les
Albertains se sont tournés depuis plus d'un
demi-siècle.
« Le projet de loi 32 est une attaque contre
les travailleurs albertains et les syndicats qui
les représentent et qui défendent leur cause. Il
est ouvertement anticonstitutionnel en vertu de
décisions antérieures de la Cour suprême, ce qui
réussira à nous embourber dans des batailles
juridiques pour les années à venir. Évidemment,
nous allons les mener ces batailles, mais le temps
d'agir est maintenant, ensemble, afin de repousser
le projet de loi au niveau local.
« Ce projet de loi est truffé de sous-entendus
qui ne tiennent pas la route. Il laisse entendre
que nos finances vous sont cachées. Comme
quiconque qui a examiné notre Rapport spécial peut
en attester, nos finances et nos états financiers
vérifiés sont accessibles à tout membre qui veut
les examiner et c'est ainsi chaque année depuis
que je suis membre.
« Il laisse entendre que nous dépensons un
montant phénoménal de nos cotisations sur des
activités politiques et d'autres causes. C'est
tout simplement faux... nos membres nous ont dit à
plus d'une reprise (nous sollicitons constamment
leurs opinions au moyen de sondages) qu'ils
veulent que nous restions actifs politiquement sur
des questions qui les préoccupent. Ainsi, si un
gouvernement fait quelque chose qui est conforme à
nos valeurs et à nos prises de position, nous lui
exprimerons notre reconnaissance. Et lorsqu'un
parti ou un gouvernement promet de nous attaquer
et passe aux actes, croyez-nous, nous ne resterons
pas muets.
« Quel montant de nos
cotisations est dépensé sur ces questions ?
Disons que nous pourrions difficilement acheter un
café spécialisé de Starbucks à chaque période de
paie avec les épargnes que nous ferions en
n'investissant pas dans ces activités.
« Et il est facile de constater la force que nous
avons à travailler tout le monde ensemble. Comment
chacun d'entre nous individuellement pourrait-il
avoir le même poids ou le même accès aux
médias ? Mais l'adhésion de nos membres –
27 000 professionnels de la santé fiables
debout ensemble – constitue une force qui fait en
sorte que les Albertains écoutent ce que nous
avons à dire.
« Voilà ce qui fait peur à Jason Kenney et aux
autres politiciens de droite. Notre message défend
le système de santé public. Nous défendons des
gens ordinaires, travaillants, plutôt que des
riches PDG. Les Albertains se reconnaissent en
nous, mais pas dans la cohorte de Kenney. Nous
formons un barrage à leur course aux profits et
c'est pourquoi ils feront tout pour nous réduire
au silence.
« Ils vont tenter de dire que c'est une question
de ‘choix', ce qui revient toujours à dire que
c'est une question de privatisation. Ils vont
tenter de dire que c'est une question de
‘reddition de comptes', ce qui revient à dire
qu'ils vont tenter de nous diviser. Ils vont
prétendre que c'est une question de syndicats qui
ne sont plus nécessaires. J'affirme que nous avons
besoin des syndicats plus que jamais, car qui
d'autre va tenir tête à ces tyrans qui se servent
d'une pandémie comme prétexte pour adopter en
catimini des lois aussi dangereuses ?
« C'est pourquoi je vous appelle à vous joindre à
moi dans cette lutte. »
Cet article est paru dans
Numéro 51 - Numéro 51 - 30 juillet 2020
Lien de l'article:
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