Les travailleurs de l'hôtellerie de Vancouver revendiquent la protection de leurs emplois
- Joseph Thériault -
Le 3 juin, des centaines de travailleurs de
l'hôtellerie et de la restauration se sont rendus
sur la rue Burrard près de l'hôtel Hyatt Regency à
Vancouver, à pied, en auto, en camion, à vélo, à
moto et à mobylette, avec des pancartes, des
drapeaux et des bannières, pour exiger du
gouvernement et de leurs employeurs une meilleure
sécurité d'emploi à la suite des mises à pied
massives effectuées en raison de la pandémie de la
COVID-19.
Zailda Chan, présidente de la section locale 40
de Unite Here, a dit que les manifestations
étaient « un puissant message à nos employeurs et
nos gouvernements pour dire que les travailleurs
du tourisme ne sont pas sacrifiables ».
La plupart des
travailleurs de l'industrie de l'hébergement et de
la restauration ont été mis à pied à la mi-mars
après que la pandémie eut fermé l'industrie du
tourisme. La section locale 40 de Unite Here dit
qu'en l'espace de deux semaines, 90 % de
ses membres qui sont au nombre total
de 60 000 ont perdu leur emploi.
Alors qu'un grand nombre de travailleurs ont pu
recevoir de l'assurance-emploi ou la prestation
canadienne d'urgence (PCU), leurs droits de rappel
- le droit d'un employé mis à pied d'être rappelé
à son travail par son employeur - pourraient
arriver à échéance.
La situation est particulièrement pénible en
raison de la longue grève entreprise par le
syndicat en 2019 qui a eu comme résultat des
augmentations de 25 % et des nouvelles
normes pour la sécurité au travail, le harcèlement
sexuel et la sécurité d'emploi.
Le premier ministre John Horgan s'est dit
préoccupé par la situation lors d'une conférence
de presse le jour du rassemblement. Dans un
reportage de CBC News, il dit : « Nous
appelons les employeurs à faire ce qu'ils doivent
faire et à veiller à respecter le plus possible
l'intégrité de leur main-d'oeuvre, c'est ce que
nous espérons, et si nous devons passer par
l'Assemblée législative pour protéger les
travailleurs, nous le ferons. Mais notre
préoccupation en ce moment est comment
repartir l'économie. »
Il ne s'est pas engagé à assurer le droit de
rappel des travailleurs de l'hébergement et de la
restauration. Plutôt, il demande qu'ils fassent
confiance aux employeurs pour que ceux-ci «
fassent ce qu'ils doivent faire ».
Michelle Travis de la section locale 40 de
Unite Here a dit qu'il y a des inquiétudes que les
employés soient remplacés par de nouveaux
travailleurs moins payés.
« Nous calculons que l'industrie va vraiment s'en
remettre à l'été 2021 et nous voulons nous
assurer que les travailleurs qui, pendant des
années ont fait ce travail et sont des
professionnels dans leur domaine, aient la chance
d'avoir à nouveau leur emploi et qu'ils soient les
premiers à être choisis », a dit Travis à
Global News.
Zailda Chan, présidente de la section locale 40
de Unite Here, a affirmé : « Nous savons que
l'industrie du tourisme ne pourra pas s'en
remettre avant plusieurs années et ce que nous
revendiquons c'est une garantie de 24 mois
selon laquelle les gens auront leur emploi, ce qui
leur donnera le temps nécessaire pour retourner au
travail. »
Soutenons les justes revendications des
travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration
qui demandent d'être rappelés à leur poste sans
perte d'ancienneté et avec les mêmes échelles de
salaire !
Cet article est paru dans
Numéro 44 - Numéro 44 - 25 juin 2020
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Les travailleurs de l'hôtellerie de Vancouver revendiquent la protection de leurs emplois - Joseph Thériault
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