Des conditions de vie et de travail sécuritaires et un statut pour les travailleurs agricoles migrants!
- Steve Rutschinski -
Alors que la COVID-19 se
propage parmi les travailleurs agricoles migrants
du sud de l'Ontario, les revendications pour des
conditions de vie et de travail sécuritaires et un
statut permanent pour ces travailleurs sont de
plus en plus présentes. En date du 2 juin,
Justice pour les travailleurs migrants a indiqué
qu'il y avait plus de 500 infections
confirmées : plus de 200 dans 17 fermes
différentes à Windsor-Essex ; 164 des
216 travailleurs migrants chez Scotlynn Group à
Vittoria : 102 chez Greenhill Produce à
Chatham-Kent et 60 chez Pioneer Flower Farms
dans la région du Niagara.
Justice pour les travailleurs migrants a lancé un
appel à tous d'exiger de Scotlynn Group qu'il paie
les travailleurs leurs pleins salaires pendant la
quarantaine, qu'il s'engage à ne pas rapatrier les
travailleurs blessés ou malades pour qu'ils aient
pleinement accès à notre système de santé [et
qu'ils ne propagent pas le virus dans leur
propres pays — note de FO], et qu'il
réembauche tous les travailleurs l'année prochaine
s'ils choisissent de revenir.[1]
Santiago Escobar, un représentant national du
syndicat des Travailleurs unis de l'Alimentation
et du Commerce au Canada, a dit récemment au
réseau CBC qu'il veut que le public sache quelles
fermes ont eu des éclosions, ce que l'unité de
santé Winsdsor-Essex refuse de révéler. « Nous
avons parlé de cette question dans le
passé », a-t-il dit. « Nous pensons avoir des
témoins qui peuvent affirmer que les employeurs ne
fournissent pas assez d'information et
d'équipement de protection individuelle et que ces
travailleurs ne sont pas en mesure de pratiquer la
distanciation sociale. »
Escobar a dit que les logements surpeuplés ne
répondent pas aux exigences fédérales en matière
de logement et que ces conditions de vie sont
propices à la propagation de la COVID-19. «
Malheureusement, nous constatons qu'un grand
nombre d'employeurs ne respectent pas les
règlements qu'ils sont censés suivre »,
a-t-il dit, ajoutant que plusieurs travailleurs de
la région de Windsor-Essex ont eu recours au
syndicat parce qu'ils ne se sentent pas en
sécurité à leur travail.
Jade Guthrie, une
défenseure de la justice alimentaire et membre de
Justice pour les travailleurs migrants, a
récemment réitéré la revendication pour un statut
permanent, ce que les travailleurs migrants et les
groupes de défense de droits exigent depuis
plusieurs décennies. « Ces travailleurs paient des
impôts et contribuent à des programmes d'avantages
sociaux, mais, sans statut, ils ne peuvent avoir
accès à ces services. Ils reviennent chaque
année, montrant que le travail qu'ils font n'est
pas ‘temporaire' mais qu'il est, au contraire,
permanent et une partie intégrante de notre
économie. Et on ne peut certainement pas oublier
qu'ils mettent la nourriture sur la table des
familles canadiennes », a-t-elle dit.
« La pandémie de la COVID-19, qui a exacerbé les
inquiétudes pour ce qui est de la sécurité
alimentaire et des pénuries d'approvisionnement, a
mis en lumière à quel point ces travailleurs sont
essentiels. Le statut permanent doit être accordé
pour assurer leur sécurité et leur bien-être,
surtout alors qu'ils risquent leur vie en
travaillant aux premières lignes. Le gouvernement
canadien doit reconnaître que les travailleurs
migrants ne sont pas sacrifiables — les fruits de
leur labeur sont littéralement ce qui nous
nourrit », a dit Jade.
Note
1. Les détails sont
disponibles à J4MW
Facebook
(Sources : Justice pour
les travailleurs migrants, TUAC, CBC)
Cet article est paru dans
Numéro 40 - Numéro 40 - 11 juin 2020
Lien de l'article:
Des conditions de vie et de travail sécuritaires et un statut pour les travailleurs agricoles migrants! - Steve Rutschinski
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|