Le droit à des conditions de travail sécuritaires

L'opposition aux déclarations non fondées de la sous-ministre du Travail de la Saskatchewan sur les droits des travailleurs et la sécurité au travail

Dans un communiqué de presse du 19 mai, la section locale 5430 du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) conteste les déclarations fallacieuses de la sous-ministre du Travail Donna Johnson sur les droits des travailleurs et la sécurité au travail. Dans un récent article, la sous-ministre écrivait : « S'il n'y a aucune raison de dire que le lieu de travail est dangereux, l'employé n'a essentiellement pas la possibilité de refuser de travailler. »

« La sous-ministre du Travail n'a pas le droit de prédéclarer qu'un lieu de travail est sécuritaire », dit Troy Winters, responsable de la santé-sécurité du SCFP. « Le droit de refus n'est que le début d'un processus qui permet au travailleur de prendre du recul par rapport à une situation qui pourrait lui causer des blessures ou à une maladie si sa plainte en matière de santé et de sécurité n'est pas traitée avant qu'il accomplisse la tâche réclamée. »

Selon le communiqué de presse, lorsqu'un travailleur croit que son endroit de travail ou la tâche qu'on lui demande de faire sont particulièrement dangereux, il a alors le droit de refuser. « Chaque situation est unique. Une affirmation générale sur ce qui est dangereux est en soi très dangereuse », affirme Winters.

Toujours selon le communiqué de presse, il est souligné que la Loi sur l'emploi de la Saskatchewan dit en fait qu'un travailleur a le droit de refuser un travail « s'il a des motifs raisonnables de croire que l'acte ou la série d'actes est anormalement dangereux pour sa santé et sa sécurité. »

Le droit de refus s'applique directement à la situation actuelle de la pandémie de la COVID-19, alors que plusieurs membres de la section locale disent qu'ils n'obtiennent pas tous les masques dont ils ont besoin pour eux-mêmes et les patients. Ceci « représente un danger sur lequel le travailleur doit pouvoir exercer un certain contrôle », lit-on dans le communiqué.

« La COVID-19 est mortelle. Il est irresponsable de faire une déclaration générale disant qu'elle ne présente pas de danger inhabituel. La sous-ministre devrait se préoccuper davantage de s'assurer que tous les travailleurs de la province disposent des ÉPI (équipements de protection individuelle) adéquats et que tous les employeurs forment correctement leurs employés quant à leur utilisation. Ce n'est pas le moment de refuser des droits aux travailleurs de cette province », dit Sandra Seitz, la présidente de la section locale 5430 du SCFP.


Cet article est paru dans

Numéro 37 - Numéro 37 - 28 mai 2020

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Le droit à des conditions de travail sécuritaires: L'opposition aux déclarations non fondées de la sous-ministre du Travail de la Saskatchewan sur les droits des travailleurs et la sécurité au travail


    

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