Les travailleurs du site d'enfouissement d'Allardville, au Nouveau-Brunswick, continuent de demander une convention collective acceptable


Les travailleurs du site d'enfouissement de Red Pine, le 18 mars 2020, avant de mettre fin à leur ligne de piquetage pour se conformer aux ordonnances de la santé pour la COVID-19

Dans son communiqué de presse du 4 mai, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) informe qu'à compter du 13 mai, les 23 travailleurs du site d'enfouissement de Red Pine en seront à leur quatrième mois de lockout imposé par leur employeur, le site d'enfouissement de Red Pine à Allardville, au Nouveau-Brunswick. L'installation est exploitée par la Commission des services régionaux Chaleur (CSRC), qui est principalement composée de maires des municipalités qui composent la région de Chaleur dans le nord du Nouveau-Brunswick.

On ne voit pas la fin de ce lockout, déclare le communiqué de presse, alors que la CSRC refuse de renoncer à son coup de force inacceptable par lequel elle leur nie un congé de maladie en exigeant que les travailleurs obtiennent une note du médecin dès le premier jour qu'ils s'absentent pour maladie. Selon les travailleurs, cela augmente considérablement le nombre d'employés qui travaillent alors qu'ils sont malades. Les employés du site d'enfouissement et leur syndicat, la section locale 4193 du SCFP, ont demandé à maintes reprises que la Commission mette fin au lockout pendant la pandémie et permette aux travailleurs de réintégrer leur poste afin que des négociations de bonne foi puissent commencer et que le problème soit réglé. Cependant, les travailleurs ont été confrontés à un refus brutal. En fait, la Commission profite honteusement de la pandémie de la COVID-19 et de l'état d'urgence décrété le 19 mars par le gouvernement du Nouveau-Brunswick et qui a été depuis renouvelé deux fois. À la suite de la directive d'urgence du 19 mars du gouvernement provincial face à la pandémie, les travailleurs du site d'enfouissement d'Allardville ont mis fin à leur ligne de piquetage conformément à l'ordonnance qui les empêche de se rassembler pendant la crise de la pandémie. Cela a été interprété par la CSRC comme un chèque en blanc pour embaucher ouvertement plus de briseurs de grève pour remplacer les travailleurs en lockout. Ces derniers soulignent en outre que les employeurs utilisent des membres de leurs propres familles et affichent des postes d'étudiants pour un travail qui appartient aux membres du syndicat.

À l'heure actuelle, outre l'injustice commise à leur encontre, les travailleurs du site d'enfouissement signalent également des désastres potentiels pour l'environnement que le lockout pourrait provoquer.

« Le printemps arrive, le sol dégèle et le site d'enfouissement est maintenant une bombe à retardement environnementale », a déclaré le président de la section locale 4193 du SCFP, Serge Plourde, dans un communiqué de presse daté du 5 mai.

Parmi les employés en lockout se trouve un technologue en environnement qui est sérieusement préoccupé par la situation. « Les pratiques de tests de traitement de l'eau sont-elles régulièrement et méticuleusement réalisées par du personnel compétent et expérimenté qui connaît la réalité du site d'enfouissement ? », s'interroge Yvon Richard, le technologue du site d'enfouissement.

« Ce n'est qu'une question de temps, en cas d'absence de tests et un printemps très pluvieux, avant que des déversements contaminés se répandent dans la rivière Nepisiguit », ajoute Richard.

Face à cette situation inacceptable, le SCFP renouvelle son appel à toutes ses organisations et sections locales à travers le pays d'aider les travailleurs de la section locale 4193 du SCFP dans sa demande d'une fin immédiate au lockout et de la signature d'une convention collective qu'ils jugent acceptable. Il leur demande aussi de lui envoyer des lettres d'appui et des contributions financières. En visitant la page Facebook du président de la section locale 4193 du SCFP, on peut voir le grand nombre d'organisations et de sections locales du SCFP de partout au pays qui contribuent financièrement aux travailleurs en lockout. D'autres syndicats fournissent également une aide financière à ces travailleurs, comme le Syndicat des infirmières du Nouveau-Brunswick et le Conseil des Travailleurs unis de l'alimentation et du commerce des provinces de l'Est.

Un soutien financier peut être envoyé à la section locale 4193 du SCFP, à l'attention de Serge Plourde, président, 4246 chemin 134, Allardville, Nouveau-Brunswick, E8L 1H2.


Cet article est paru dans

Numéro 35 - Numéro 35 - 19 mai 2020

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