Les travailleurs de la santé continuent de prendre la parole

Les travailleurs de la santé manifestent dans tout l'Ontario pour de l'équipement de protection individuelle et des primes salariales liées à la pandémie pour tous les travailleurs de première ligne

Le 14 mai, les travailleurs de la santé de première ligne, organisés par le Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario du Syndicat canadien de la fonction publique (CSHO/SCFP), ont organisé des manifestations pour réclamer des équipements de protection individuelle (ÉPI) et un traitement égal pour tous les travailleurs de la santé pour ce qui est de la prime de 4 dollars de l'heure liée à la pandémie. Le gouvernement de l'Ontario a délibérément rendu plus de la moitié des travailleurs de la santé de première ligne inadmissibles au versement spécial.

Avant le 14 mai, les travailleurs de la santé du SCFP ont mené des actions à l'intérieur de leurs institutions pour des ÉPI, mais c'était la première fois qu'ils organisaient des piquetages et des marches devant les hôpitaux et dans les rues des villes. Des actions ont eu lieu à Guelph, Hamilton, Kingston, Lindsay, Milton, Mississauga, Oakville, Oshawa, Ottawa, Peterborough, Sudbury et dans d'autres villes.

Michael Hurley, le président du Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario, a expliqué à quel point il est déraisonnable de la part du gouvernement provincial  d'exclure un si grand nombre de travailleurs de la santé de la prime. Il a dit qu'ils travaillent tous en tant qu'équipe. « Une équipe lutte contre la COVID-19, et chacun de ses membres est à risque d'attraper la maladie », a-t-il déclaré.

« Tous les employés des hôpitaux sont soumis, en vertu du décret d'urgence, à un redéploiement n'importe où dans l'hôpital pour combattre la COVID-19, ainsi qu'à un redéploiement dans des foyers de soins de longue durée, qui subissent les pires éclosions de la COVID-19. Maintenant, en plus de l'anxiété causée par le travail auprès de personnes atteintes de la COVID-19 et de l'exposition à un danger élevé d'infection, nous avons un problème de crise morale provoqué par le fait que le gouvernement refuse de reconnaître l'importante contribution de nombreux membres des équipes qui luttent contre ce virus. »

« La liste des personnes qui n'ont pas droit à la prime liée à la pandémie comprend la moitié de la main-d'oeuvre des hôpitaux », a dit Michael Hurley. Par exemple, les cuisiniers sont considérés comme essentiels, mais les préposés en alimentation qui apportent les repas aux patients atteints de la COVID-19 ne le sont pas. Le personnel d'entretien qui entretient les chambres à pression négative n'est pas inclus, ni le personnel qui entretient les systèmes d'aération ou qui voit au bon fonctionnement du bâtiment.

« Les employés de bureau ou d'administration ne sont pas inclus. Les secrétaires-réceptionnistes des unités de COVID-19 ou des services d'urgence, les employés de bureau des centres de dépistage et les préposés à l'inscription ou aux dossiers médicaux sont exclus. De plus, les employés qui stérilisent les ventilateurs ou le matériel médical, les personnes qui distribuent les masques et d'autres équipements de protection, les pharmaciens et les employés de laboratoire et presque tous les technologues ne sont pas inclus. »

Des dizaines de milliers de membres du personnel d'hôpital ne sont pas reconnus par cette prime de reconnaissance. En fait, le gouvernement provincial a imposé une rémunération inégale en reconnaissant uniquement certains travailleurs en première ligne dans les institutions de santé contre la pandémie, au détriment des autres, une mesure totalement arbitraire. « Les équipes des hôpitaux fonctionnent bien seulement lorsque tous les membres font leur part. Tout le monde devrait être inclus et avoir droit à la prime liée à la pandémie », écrit le SCFP.

Le CSHO/SCFP appelle aussi le gouvernement à régler immédiatement les pénuries d'équipement de protection individuelle qui affligent l'Ontario. Les cas d'infections sont très élevés parmi les travailleurs de la santé, en particulier dans les soins de longue durée. Avec huit décès et 3 600 travailleurs de la santé infectés, l'Ontario a un des taux de décès et d'infection les plus élevés au monde.  Le SCFP n'a cessé d'exiger que le gouvernement ontarien ordonne à General Motors de commencer immédiatement la production de masques N95 à Oshawa, comme il le fait à Warren, au Michigan.

Tout travailleur de la santé doit avoir accès aux masques N95 lorsqu'il est à proximité d'une personne qui pourrait avoir la COVID-19. Les travailleurs de la santé font tout ce qu'ils peuvent pour servir le bien-être du public. « Tout ce qu'ils demandent, c'est que toutes les mesures possibles soient prises pour assurer leur sécurité et celle des patients », a dit le SCFP.


Ottawa


Cornwall


Winchester


Kingston


Huron Perth; Tri-Towns


Oakville



Hamilton

(Photos : CSHO/SCFP)


Cet article est paru dans

Numéro 35 - Numéro 35 - 19 mai 2020

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