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Le Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario demande au gouvernement d'agir pour sauver des vies

Le 24 avril, le gouvernement de l'Ontario a annoncé que du personnel des Forces armées canadiennes sera déployé dans cinq foyers de soins de longue durée (FSLD) qui sont particulièrement touchés par la pandémie de la COVID-19. La ministre des Soins de longue durée, Merrilee Fullerton, a dit que les cinq foyers choisis pour recevoir de l'appui militaire souffrent d'une grave pénurie de personnel.

Le foyer de soins de longue durée et de retraités Orchard Villa à Pickering où, au 29 avril, 49 résidents sont décédés et 131 des 233 résidents ont été déclarés positifs, est un de ces foyers. Les autres sont Altamount Care Community à Scarborough, Eatonville Care Centre à Etobicoke, Hawthorne Place à North York et Holland Christian Homes' Grace Manor à Brampton.

La « solution » de la ministre constitue quand même une sentence de mort à la COVID-19 pour plusieurs résidents qui vivent dans les foyers de soins de longue durée. Elle ne fait rien pour régler la pénurie de personnel dans les FSLD, qui est le résultat de l'ordre du jour néolibéral antisocial des gouvernements qui se sont succédé en Ontario, dont le sien.

La section ontarienne du Syndicat canadien de la fonction publique (CUPE-Ontario), qui représente de nombreux travailleurs et travailleuses de première ligne des FSLD, a répondu à l'annonce du gouvernement de déployer les militaires le jour où celle-ci a été faite : « Lorsque l'épidémie s'installe, tous les autres pensionnaires sont extrêmement vulnérables à ce virus. Le fait que les membres du personnel doivent se déplacer d'une chambre à l'autre en portant le même masque et la même blouse pendant tout leur quart de travail crée une lacune importante dans la stratégie de contrôle de l'infection », a déclaré Candace Rennick, secrétaire-trésorière du SCFP-Ontario. « La solution n'est pas d'envoyer du personnel militaire et d'hôpital dans les foyers de soins de longue durée pour traiter les personnes atteintes de la COVID-19, mais plutôt de retirer ces pensionnaires, afin que le virus ne se propage pas dans l'établissement. »

La situation requiert aussi la conduite de tests de dépistage approfondis de tous les résidents et de tout le personnel des foyers de soins de longue durée, ce que le SCFP n'a cessé de réclamer. « C'est une stratégie cruciale pour régler la terrible situation dans les foyers de soins de l'Ontario », a déclaré Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario affilié au SCFP. « Nous devons tester, identifier et relocaliser. Nos hôpitaux ont maintenant la capacité de recevoir ces pensionnaires et peuvent offrir un niveau plus élevé de contrôle de l'infection, de soins infirmiers et l'accès à une large gamme de services médicaux spécialisés. »

Au 23 avril, les hôpitaux de l'Ontario fonctionnaient à moins de 70 % de leur capacité ; 516 pensionnaires des foyers de soins de longue durée de l'Ontario étaient morts de la COVID-19, et il y avait 2191 personnes atteintes dans 135 foyers.

« Le seul obstacle à cette stratégie est une résistance obstinée à fournir aux pensionnaires des foyers de soins de longue durée l'accès à l'hospitalisation », a dit Hurley.

(Photos: FO, SCFP-Ontario)


Cet article est paru dans

Numéro 29 - 30 avril 2020

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Défendons les droits des travailleurs - défendons les droits de tous!: Le Conseil des syndicats d'hôpitaux de l'Ontario demande au gouvernement d'agir pour sauver des vies - Steve Rutchinski


    

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