Gary Howe, président de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, représentant les travailleurs de Stelco à Hamilton

Le mot d'ordre du 28 avril est « Pleurer les morts, lutter pour les vivants ». Nos membres et nos retraités ont été soumis à des conditions dangereuses et à des substances désignées, comme l'amiante et les émissions des fours à coke. Plusieurs de nos travailleurs sont morts, plusieurs de mes amis sont morts dans la cinquantaine après avoir travaillé avec des substances désignées.

Selon moi et la section locale 1005, la COVID-19 est une autre substance dangereuse à laquelle nous les travailleurs, pas juste la section locale mais tous les travailleurs, devons faire face. Cela vient s'ajouter à tout le reste dont nous devons traiter. La COVID-19 est différente au sens où pour plusieurs personnes, les symptômes sont beaucoup plus aigus, les résultats sont beaucoup plus immédiats, alors qu'avec des substances comme l'amiante, cela prend beaucoup plus de temps avant qu'un cancer ne se développe. Cela peut prendre 20 ou même 30 ans.

La COVID-19 est une autre substance dangereuse à l'endroit de travail et c'est pourquoi c'est si important de reconnaître les travailleurs qui font face à cette substance en ce moment, soit tous les travailleurs essentiels dont ceux de la santé. Cela fait plus de 20 ans qu'on parle de ces travailleurs, des problèmes auxquels ils font face, que ce soit les travailleurs d'hôpitaux ou les autres qui oeuvrent dans la santé. C'est pourquoi, selon moi, la Journée de commémoration cette année est d'une importance vitale. Il faut prendre les mesures qui s'imposent au sujet de la COVID-19. On doit mettre en place des lois et des règlements pour protéger les travailleurs et améliorer les conditions pour tous dans le système de santé. L'ensemble du système de santé doit être révisé. En plus, il y a la question du droit de refuser un travail dangereux. Il faut renforcer la capacité des travailleurs d'exercer un droit de refus effectif. On n'a pas besoin d'un droit de refus ou le ministère envoie quelqu'un sur les lieux et ne fait rien. Le droit doit être effectif.

À l'usine, c'est difficile pour les travailleurs qui travaillent côte à côte de respecter la distanciation sociale. C'est une des mesures que nous essayons d'appliquer mais c'est un défi.


Cet article est paru dans

Numéro 28 - 29 avril 2020

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Gary Howe, président de la section locale 1005 du Syndicat des Métallos, représentant les travailleurs de Stelco à Hamilton


    

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