Les travailleurs de la santé de Nouvelle-Écosse demandent des assurances en ce qui concerne l'équipement de sécurité
Le Conseil des syndicats de la santé de
Nouvelle-Écosse, formé des cinq syndicats qui
représentent les
travailleurs de la santé qui assurent les soins
pendant la pandémie de
la COVID-19, demande au gouvernement et aux
employeurs de signer un
protocole de sécurité qui assure que les
travailleurs des premières
lignes sont protégés et appuyés pendant cette
période sans précédent.[1]
Dans son communiqué de presse du 3
avril,
le Syndicat des employés du gouvernement de la
Nouvelle-Écosse (NSGEU)
indique que le NSGEU, le Syndicat des infirmières
et infirmiers de la
Nouvelle-Écosse, le SCFP-Nouvelle-Écosse (
Syndicat canadien de la
fonction publique), Unifor, et l'Union
internationale des
opérateurs/ingénieurs (qui compte des paramédics
parmi ses membres),
ont produit un texte commun qui met de l'avant
cinq normes en ce qui
concerne les travailleurs de la santé des
premières lignes et les
équipements de protection individuelle (ÉPI) pour
traiter les patients
sur qui pèsent des soupçons ou une présomption de
COVID-19, ou qui sont
déclarés positifs. Le communiqué indique, en
partie :
« 1. Tous les travailleurs de la santé qui sont
dans un rayon de deux
mètres de patients sur qui pèsent des soupçons ou
une présomption de
COVID-19 ou qui sont déclarés positifs, doivent
avoir accès à des ÉPI
adéquats. Cela comprend l'accès à des masques
opératoires, des
respirateurs N-95 approuvés par le NIOSH
[l'Institut national américain
en santé et sécurité au travail] et ajustés au
visage, des gants, des
masques faciaux avec protection latérale (ou des
lunettes de
protection) et des blouses imperméables ou au
moins à l'épreuve des
liquides. Les employeurs s'engageront à informer
tous les travailleurs
de la santé sur l'utilisation sécuritaire de tous
les ÉPI et les
employés seront formés de manière adéquate sur ce
qu'il faut faire et
ne pas faire avec ces équipements pour travailler
en sécurité. Il
n'existe pas de consensus scientifique sur le
niveau approprié de
protection respiratoire des travailleurs de la
santé. Alors que de la
nouvelle recherche se développe chaque jour et
qu'il existe des
rapports divergents en ce qui concerne la
transmission dans l'air
ambiant, la meilleure protection, conformément au
principe de
précaution, est fournie par le respirateur N95.
[...]
« 2. Une évaluation du risque au point de service
(PCRA) doit être
effectuée avant chaque interaction avec un
patient. Le PCRA doit
comprendre la fréquence ou la probabilité que des
actes médicaux
produisant des aérosols (AGMP) soient requis de
manière routinière ou
ponctuelle. Si le travailleur de la santé
détermine, de manière
raisonnable, que des ÉPI spécifiques sont requis,
il doit avoir accès
aux ÉPI adéquats sur la base de son PCRA. Son
employeur ne doit pas lui
refuser cet équipement de manière déraisonnable,
et s'il lui refuse
l'équipement, le travailleur doit être déployé
dans un autre secteur.
« 3. Des précautions face à la transmission par
contact ou gouttelettes
doivent être utilisées par tous les travailleurs
de la santé dans
toutes leurs interactions avec des patients sur
qui pèsent des soupons
ou une présomption de COVID-19 ou qui sont
déclarés positifs. Les
précautions face à la transmission par contact ou
gouttelettes
comprennent des gants, des masques faciaux ou des
lunettes de
protection, des blouses et des masques
opératoires.
« 4. Des masques N95 doivent être utilisés par
tous les travailleurs de
la santé dans la salle où des
actes médicaux sont effectués, sont fréquents ou
probables, ou avec
tous les patients intubés [ces
procédures comprennent notamment la ventilation
manuelle, la
réanimation cardio-pulmonaire et la ventilation
oscillatoire à haute
fréquence - Note de FO.] [...]
5. Les employeurs et les syndicats qui ont préparé
ce texte évalueront
de manière continue la quantité d'ÉPI disponibles.
Les employeurs
s'engagent à continuer d'explorer toutes les
avenues possibles pour
obtenir et maintenir un approvisionnement
suffisant. Dans les cas où
l'approvisionnement en ÉPI atteint un point où
l'approvisionnement
existant ne va durer que 30 jours (i.e. une
situation de pénurie), ou
que le taux d'utilisation indique qu'une pénurie
est à prévoir, les
employeurs prendront la responsabilité de
développer des plans
d'urgence en consultation avec les syndicats et
les Comités conjoints
de santé et sécurité existants afin d'assurer la
sécurité de tous les
travailleurs de la santé. »
Le président du NSGEU, Jason MacLean, a expliqué à
Forum ouvrier
pourquoi un tel protocole est nécessaire et doit
être signé par le
gouvernement et les employeurs.
« Nous n'avons pas été capables d'avoir des
conversations fructueuses
avec le premier ministre, le médecin hygiéniste en
chef ou le ministère
de la Santé, et nous devons nous assurer qu'ils
sont sur la même
longueur d'onde que nous parce que nous croyons
que nous devons
protéger les travailleurs de la santé pour qu'ils
soient là pour nous
si nous avons besoin d'eux », a-t-il dit. « En
plus, le gouvernement
cherche à inciter des gens à se porter volontaires
pour aller dans
d'autres endroits et essaie d'engager plus de
travailleurs de la santé,
mais il ne va attirer personne si les ÉPI adéquats
ne sont pas fournis.
Selon nous, ce que le gouvernement fait à l'heure
actuelle, qui est le
strict minimum, n'est pas suffisant. Nous voulons
que le gouvernement
et les employeurs apposent leur signature et
acceptent que les
travailleurs puissent juger eux-mêmes s'ils ont
besoin d'un équipement
approprié. Cette déclaration représente tout ce en
quoi nous croyons et
nous voulons que le gouvernement y participe »,
a-t-il ajouté.
Notes
1. Pour lire le communiqué
commun
des cinq syndicats de la santé, cliquer ici
Cet article est paru dans
Numéro 20 - 14 avril 2020
Lien de l'article:
Les travailleurs de la santé de Nouvelle-Écosse demandent des assurances en ce qui concerne l'équipement de sécurité
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|