Nouveau-Brunswick
Des travailleurs mis en lockout en dépit de l'état d'urgence
Le 18 mars 2020, à Allardville, les travailleurs
en lockout de la section locale 4193 du SCFP et
leurs alliés tiennent un rassemblement avant de se
disperser afin de respecter les règles de
distanciation de la COVID-19. (Section
locale 4193 du SCFP)
Dans un reportage provenant d'Allardville, la
section du Nouveau-Brunswick du Syndicat canadien
de la fonction publique a indiqué le 20 mars
que malgré l'état d'urgence provincial, les
directeurs de la Commission de services régionaux
Chaleur (CSRC) refusent toujours de laisser les
travailleurs du site d'enfouissement de Red Pine
retourner au travail.
« Mardi [17 mars], nous avons demandé à
l'employeur de suspendre son lockout pendant la
crise de la COVID-19. Il a refusé », a dit
Serge Plourde, président de la section locale 4193
du SCFP.
Les 23 travailleurs sont en lockout depuis
février parce que la direction du CSRC veut plus
de pouvoir pour refuser des congés de maladie aux
travailleurs.
« Ils disent que les notes des médecins sont
requises le premier jour où vous vous déclarez
malade. Les meilleurs experts médicaux ont tous
dénoncé de telles politiques. Pourquoi ?
Parce que cela augmente sérieusement le nombre
d'employés qui travaillent tout en étant
malades », a dit Robert LeMoignan,
représentant des services du SCFP.
« Le monde entier fait tout ce qu'il peut pour
lutter contre la pandémie. Pendant ce temps-là, le
CSRC veut imposer des politiques de travail qui
aggravent la crise ! », a dit LeMoignan.
Après que la province a déclaré l'état d'urgence
le 19 mars, la direction du CSRC a affiché
six ouvertures de postes en ligne pour des scabs.
« Au moins trois travailleurs de remplacement
[chacun payé plus de 15 $ de l'heure de
plus que les travailleurs réguliers] sont sur
place. Les administrateurs paient
également 300 $ de l'heure pour les
services d'un avocat antisyndical de
Fredericton », a déclaré LeMoignan.
« Ils savent que l'expérience de nos membres est
nécessaire pour faire fonctionner le site, mais
ils veulent toujours nous briser. Nous devrions
être de retour au travail durant cette crise. Ce
n'est pas le moment de faire l'idiot », a dit
Plourde.
« Ces directrices, Dayna Carroll et Jocelyne
Hachey, ont perdu toute crédibilité. Leur refus de
suspendre le lockout, pendant un état d'urgence,
fait que les maires de la région Chaleur passent
pour des imbéciles », a expliqué LeMoignan.
Cet article est paru dans
Numéro 15 - 27 mars 2020
Lien de l'article:
Nouveau-Brunswick: Des travailleurs mis en lockout en dépit de l'état d'urgence
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