Les travailleurs du transport en commun de Toronto et Mississauga demandent de l'équipement de protection

La section locale 113 du Syndicat uni du transport (SUT), qui représente près de 12 000 travailleurs du transport en commun de la région de York et de Toronto, demande à la Commission du transport de Toronto (TTC) d'augmenter les mesures de précaution en matière de santé pour les travailleurs en raison de la pandémie du coronavirus (COVID-19). Le syndicat demande notamment que la Commission permette aux travailleurs de se protéger en portant des masques médicaux au travail. Le syndicat demande à la TTC de se préoccuper davantage de la protection du public et moins de comment ces mesures sont perçues par le public. Si les travailleurs du SUT sont d'avis, que pour des raisons de santé, ils doivent porter un masque au travail, la section locale 113 du STU va leur donner tout son appui, dit le syndicat. En ce moment, les employés de la TTC et Metrolinx ne sont pas autorisés à porter des masques au travail. (Metrolinx est l'agence provinciale responsable de la planification du transport régional dans la région métropolitaine de Toronto et la région de Hamilton.) Les dirigeants de Metrolinx prétendent que porter des masques donne l'impression aux clients que les risques sont plus élevés qu'ils ne le sont en réalité et qu'ils seraient donc moins portés à respecter d'autres mesures essentielles telles que l'hygiène des mains.

« Les travailleurs du transport en commun ont le droit de protéger leur santé comme le font d'innombrables passagers de la TTC en portant des masques dans les métros, les tramways et les autobus », lit-on dans un communiqué du syndicat émis le 6 mars. Le syndicat demande pourquoi, s'il n'y a pas de risque pour la santé, la TTC donne-t-elle au personnel responsable de désinfecter les véhicules de l'équipement de protection et pourquoi demande-t-elle à ses employés du transport adapté Wheel-Trans de porter des masques au travail ? Le syndicat déclare que si la COVID-19 est dangereuse pour ces travailleurs, elle l'est pour tous les autres.

Les travailleurs de la section locale 1572 du SUT à Mississauga réclament aussi que leurs chauffeurs du transport en commun puissent porter des masques et des gants au travail. Forum ouvrier s'est entretenu récemment avec le président de la section locale Jack Jackson. Voici ce qu'il nous a dit :

« Nos travailleurs se sentent vulnérables, étant des travailleurs de première ligne. Plusieurs de nos membres ont des membres de leur famille qui sont des personnes âgées ou malades et ils ne veulent pas revenir à la maison contaminés. Nous avons discuté avec le ministère du Travail trois fois pour que nos préoccupations soient prises en compte, mais jusqu'à maintenant, cela n'a pas donné les résultats escomptés. Nous continuons de demander des masques et des gants aux endroits de travail. »

Jackson a dit qu'une autre préoccupation majeure pour les travailleurs et le syndicat était l'établissement d'un processus de quarantaine pour les travailleurs. « L'employeur n'a aucun plan ni protocole en place pour retirer du travail ces travailleurs qui ont peut-être été exposés ou prendre d'autres mesures semblables. Nous demandons que des protocoles et des mesures soient mis en place, mais au moment où on se parle, il n'y en a pas. L'employeur continue de dire qu'il se fie à la Région de Peel ou à Santé Canada. En somme, si le gouvernement ne mandate pas notre employeur pour qu'il agisse, celui-ci va continuer de s'en tenir au statu quo. C'est un problème », a-t-il dit.

« Par exemple, il a été confirmé qu'un monsieur qui a été passager sur nos autobus était atteint de la COVID-19. Nous avons pensé que ce qui était le plus logique était de retirer immédiatement ces personnes de notre service, le personnel des autobus qu'il avait empruntés et les travailleurs responsables de l'entretien et du nettoyage des autobus. Selon nous, il s'agissait d'un petit nombre de travailleurs, qui avaient peut-être été exposés, et il valait mieux les retirer du travail et ne pas mettre plus de travailleurs ou le public en péril. Comme il s'agit d'une période d'incubation de 14 jours, quelqu'un peut sembler être en bonne santé pendant sept ou dix jours et tout d'un coup les symptômes apparaissent et il est trop tard puisque d'autres ont été exposés. »

« Évidemment, il y a toutes sortes de préoccupations dans les divers systèmes de transport ou aux autres endroits de travail, mais ce sont sans doute les préoccupations les plus urgentes en ce qui nous concernent », a-t-il ajouté. « Nous reconnaissons que les temps sont difficiles, mais je crois qu'il vaut mieux pêcher par excès de prudence afin de protéger tout le monde. »


Cet article est paru dans

Numéro 12 - 18 mars 2020

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