L'opposition populaire force le premier ministre du Nouveau-Brunswick à retraiter


Manifestation contre la fermeture annoncée des salles d'urgences, devant l'hôpital
Stella-Maris-de-Kent, le 17 février 2020

Lors de sa conférence de presse du 16 février où il a annoncé la suspension de ses mesures antisociales récentes qui allaient saccager encore plus le système de santé, le premier ministre Higgs a blâmé le manque de communication adéquate pour l'opposition massive qui a été exprimée par des gens de tous milieux. Autrement dit, il n'a pas renoncé à détruire le système de santé, mais il s'engagera dans une propagande antisociale pour tenter de détruire l'opinion publique qui demande qu'on augmente les investissements dans les programmes sociaix et qu'on arrête de payer les riches.

Le premier ministre a annoncé qu'il visitera en avril et en mai les communautés visées par la fermeture des urgences. Il a dit vouloir tenir un sommet en juin qui, selon lui, « aura comme objectif de développer une stratégie pour garantir l'existence d'un système de santé public durable et viable pour l'avenir. » Les conclusions des consultations et du sommet seront publiées à l'automne.

Le premier ministre a clairement laissé entendre que les mêmes arguments irrationnels et antisociaux qui ont présidé aux mesures destructrices annoncées vont guider les consultations et le sommet. Il a dit : « Une population vieillissante accompagnée d'une pénurie de main-d'oeuvre entravent notre capacité de fournir les soins de santé requis, à l'endroit requis et au bon moment. Il faut cependant que les résidents de cette province fassent partie de la solution et la première étape est d'écouter ce qu'ont à dire les personnes les plus affectées. »

Les résidents du Nouveau-Brunswick ne veulent rien savoir des arguments pathétiques du premier ministre

Tout de suite après que le premier ministre a annoncé sa tournée de propagande et son sommet antisociaux, les résidents des six communautés visées ont organisé des manifestations de masse pour demander la fin, et non le report, de la restructuration antisociale du système de santé. Les gens portaient des pancartes disant « Les coupures dans l'éducation tuent » et scandaient « les vies des populations rurales comptent  ». Ils ont parlé du besoin d'une nouvelle direction pour leurs communautés rurales où le niveau de pauvreté est élevé, les salaires et les conditions de travail se détériorent et où il est vrai que les populations locales sont vieillissantes parce que les jeunes quittent la région, en quête d'une vie meilleure. Les communautés ont besoin de services de santé complets, qui comprennent des services d'urgence disponibles 24 heures par jour/7 jours par semaine et des soins aux aînés. Les améliorations ne doivent pas être faites au détriment des soins aigus, comme le proposait le premier ministre, mais doivent faire partie d'un vaste accroissement d'investissements dans les programmes sociaux et les services publics visant à garantir les droits et le bien-être du public.

Les résidents du Nouveau-Brunswick ont exprimé leur fierté et leur soulagement que leurs actions organisées ont mené à la suspension des fermetures de leurs services d'urgence et ils se sont engagés à continuer à prendre la parole en faveur d'une solution prosociale humaine de la crise du système de santé.


Cet article est paru dans

Numéro 7 - 25 février 2020

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