Vaste mouvement d'opposition et
actions
de masse
contre l'offensive antisociale
New-Brunswick
Les travailleurs et le peuple forcent le gouvernement à reculer dans ses attaques contre les soins de santé
Le 16 février, le premier ministre du
Nouveau-Brunswick Blaine Higgs a annoncé qu'il
suspend les mesures
antisociales qui devaient entrer en vigueur
le 11 mars. La mesure
la plus brutale et dangereuse était la fermeture
permanente, la nuit,
du département d'urgence de six hôpitaux
communautaires, à Caraquet,
Grand Falls, Perth-Andover, Sackville,
Sainte-Anne-de-Kent, et Sussex.
Les résidents de ces communautés qui auraient
besoin de services
d'urgence entre minuit et 8 heures auraient
dû conduire
pendant 45 minutes ou plus, selon la
température, vers de plus
grands centres pour avoir accès à une salle
d'urgence. En
plus, 120 lits pour soins aigus dans ces
hôpitaux auraient été
transformés en lits de soins à long terme.
Aussitôt qu'ils ont
entendu l'annonce de
ces attaques antisociales contre leurs soins de
santé, les résidents du
Nouveau-Brunswick sont entrés en action. Ils ont
opposé un non !
uni et catégorique au démantèlement de leurs
hôpitaux communautaires et
au saccage des services d'urgence. Les maires des
communautés visées,
les médecins, les infirmières, les paramédics et
les gens dont la vie a
été sauvée grâce à leur accès immédiat aux
services d'urgence ont parlé
haut et fort contre cette attaque à l'avenir de
leurs communautés. Au
lieu que leurs services soient détruits, ils
demandent l'accroissement
du financement des services de santé et
l'amélioration des salaires et
des conditions de travail des travailleurs du
secteur public, afin de
garantir le recrutement et la rétention des
travailleurs des services
de santé.
Le gouvernement progressiste-conservateur actuel
et le
gouvernement libéral avant lui déclarent depuis
longtemps que le mandat
du gouvernement de la province est de limiter les
augmentations de
salaire des travailleurs de la santé et de
l'ensemble du secteur public
à un niveau inférieur à l'inflation. Ces deux
gouvernements se sont
fait connaître par leur guerre contre les employés
des foyers de soins
visant à les priver de toute option légale pour
lutter pour améliorer
leurs salaires et leurs conditions de travail,
dont la grève s'ils le
jugent nécessaire.
Pendant que les conditions de travail dans le
secteur de
la santé du Nouveau-Brunswick se détériorent, le
gouvernement prétend
que le problème est la pénurie de travailleurs de
la santé et non les
conditions dans lesquelles ils travaillent et
livrent les services.
Selon ces gouvernements, la seule façon de gérer
la province c'est au
moyen d'une économie antisociale qui paie les
riches, au détriment des
droits et du bien-être du peuple.
Les paramédics ont démontré le caractère
frauduleux du
discours du gouvernement selon lequel la fermeture
de nuit de
départements d'urgence n'aura que peu d'impact sur
les patients parce
qu'ils vont pouvoir recevoir des soins d'urgence
dans de plus grands
centres. Les paramédics ont écrit : « La
décision du gouvernement
de fermer six départements d'urgence dans la
province va accroître de
façon non nécessaire le temps de déplacement vers
de plus grands
centres. Cette décision affectera directement la
santé du public dans
des cas d'urgence. Les grands centres sont déjà
débordés. Les
paramédics sont déjà coincés dans les corridors
des hôpitaux avec leurs
patients à attendre qu'ils soient pris en charge
par le personnel des
hôpitaux et cela réduit de beaucoup la
disponibilité des paramédics
pour répondre à des appels 911. Les gens devront
maintenant voyager,
parfois pendant plus d'une heure selon l'endroit,
pour se rendre à un
établissement de santé. Avec ces déplacements plus
longs, le danger
d'incidents augmentera, ce qui épuisera des
ressources importantes et
mettra en péril la sécurité du public. Chaque
département d'urgence et
chaque clinique joue un rôle vital dans la
province, encore plus dans
le Nouveau-Brunswick rural. Comme le veut le
dicton, ce changement
signifie ‘déshabiller Pierre pour habiller Paul '
et l'histoire a
montré que cela ne fonctionne jamais.
[...]
« La solution des problèmes des soins de santé au
Nouveau-Brunswick ne peut pas être l'élimination
de services ! Si
nous voulons vraiment réformer le système de santé
du
Nouveau-Brunswick, nous devons regarder ailleurs
que vers la fermeture
de services d'urgence comme les départements
d'urgence. Nous
devons investir dans notre population et faire en
sorte de bien payer
et recruter les travailleurs pour le service
qu'ils livrent à chaque
jour, tout en continuant de traiter des
répercussions des décisions des
gouvernements dans le passé. »
Nos félicitations aux résidents du
Nouveau-Brunswick qui
ont montré concrètement leur engagement à
intensifier leur lutte contre
l'offensive antisociale dans la province. Les gens
du Nouveau-Brunswick
demandent l'accroissement des investissements dans
les programmes
sociaux et la fin de la politique de payer les
riches.
Cet article est paru dans
Numéro 7 - 25 février 2020
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