Tous en appui à la grève et aux autres actions des travailleurs en éducation!
Piquet devant l'école secondaire Thorold le 8
janvier 2020, lors de la
première journée de grève appelée par la FEESO
Depuis le 13 janvier, les quatre syndicats
représentant les enseignants et les travailleurs
de l'éducation en Ontario se préparent à mener des
grèves pour s'opposer à la restructuration de
l'enseignement public par le gouvernement et à la
violation de leur droit à la négociation
collective. Alors que le gouvernement fait tout en
son pouvoir pour saper l'éducation et privatiser
l'enseignement, les éducateurs de l'Ontario
luttent pour défendre leur droit d'avoir leur mot
à dire sur la direction de l'éducation afin
qu'elle réponde aux besoins des jeunes plutôt
qu'aux exigences des riches.
La Fédération des enseignantes-enseignantes des
écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) mène des
actions depuis le 4 décembre 2019, à la
fois par des grèves du zèle et des grèves
tournantes d'un jour une fois par semaine. Tous
ses membres qui travaillent de la maternelle à
la 12e année et à l'éducation aux adultes ont
participé ou sont sur le point de participer à au
moins deux jours d'arrêt complet de travail. Les
membres de la FEESO ont également contribué à
informer leurs communautés sur la nature de leur
lutte en distribuant des tracts et en organisant
des piquets d'information. Jusqu'à présent, leurs
grèves du zèle ont forcé le gouvernement à
reporter le Test provincial de compétences
linguistiques (TPCL), qui devait avoir lieu en
janvier. Leurs grèves tournantes se poursuivent
chaque semaine : les membres de cinq
districts scolaires ont débrayé le 15
janvier.
La Fédération des enseignants de l'élémentaire de
l'Ontario (FEÉO) a intensifié ses actions depuis
le début de sa grève du zèle, qui était la
première phase. Depuis le 13 janvier, ses
membres ont commencé à se retirer de toutes les
activités parascolaires telles que les clubs
sportifs et scolaires en dehors des heures de
classe ainsi que d'autres tâches administratives,
y compris celles liées à la mise en oeuvre des
tests normalisés (connus sous le nom d'OQRE). Les
membres arrivent à l'école et partent selon les
exigences de leur contrat, plutôt que d'être à
l'école pendant les nombreuses heures avant et
après comme ils le font normalement pour préparer
leurs cours ou mener des activités bénévoles pour
les élèves. La FEÉO a aussi annoncé qu'elle va
débuter des grèves tournantes à partir du 20
janvier, à moins qu'il y ait du progrès dans les
négociations.
Le 13 janvier, l'Ontario English Catholic
Teachers' Association (OECTA) a lancé la première
phase de sa grève du zèle. Elle a clairement
indiqué que si le gouvernement ne renonçait pas à
ses efforts pour miner l'éducation financée par
les fonds publics, elle entamerait des grèves
complètes, tournantes ou autres. L'OECTA a annoncé
que ses membres vont tenir une grève à l'échelle
de la province le 21 janvier prochain.
Le 11 janvier, l'Association des
enseignantes et des enseignants franco-ontariens
(AEFO) a annoncé que ses membres ont donné au
syndicat un mandat de grève à raison
de 97 % d'approbation et va commencer
sur une base tournante le retrait des services à
compter du 16 janvier.
Il y a deux autres groupes de syndicats qui
représentent les travailleurs de l'éducation qui
ne sont pas en grève ou qui ne mènent pas des
grèves du zèle pour le moment. Premièrement,
l'Alliance des travailleuses et travailleurs en
éducation de l'Ontario (ATEO) représente, entre
autres, les associations de travailleurs de
l'éducation de la région de Dufferin-Peel, Halton
et Waterloo et l'Association du personnel
professionnel des services à l'élève. L'AETO a
actuellement un accord de principe avec le
gouvernement et ses membres tiennent des votes de
ratification. L'autre groupe, le Conseil des
travailleurs de l'éducation de l'Ontario (CTEO),
composé de travailleurs représentés par le
Syndicat canadien des employées et employés
professionnels et de bureau, Unifor, le Syndicat
des employés de la fonction publique de l'Ontario
et l'Union internationale des employés de service,
entre autres, est toujours en négociation.
Dans l'ensemble, les actions récentes ont
mobilisé 190 000 enseignants et
travailleurs de l'éducation de l'Ontario qui ont
rejeté la direction que le gouvernement Ford veut
imposer au système d'éducation de l'Ontario.
Journée de grève de la FEESO, à Sault-Ste-Marie,
le 8 janvier 2020
Cet article est paru dans
Numéro 1 - 15 janvier 2020
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