Les Albertains se mobilisent vigoureusement contre l'offensive antisociale
accrue du gouvernement Kenney

Les bâtisseurs de communautés s'opposent à la démolition Kenney

Un rassemblement militant organisé par Alberta Foward in a Progressive Canada (Alberta va de l'avant dans un Canada progressiste), le SCFP-Alberta et Support Our Students a eu lieu devant l'hôtel Westin Airport à Calgary, où le Parti conservateur unifié (PCU) tenait son assemblée générale annuelle. Environ 1 500 personnes y ont assisté malgré le froid et l'emplacement isolé. Des enseignants, des élèves, des parents, des infirmières et autres professionnels de la santé, des aînés et des personnes de tous les horizons et de tous les secteurs de l'économie étaient présents. Comme l'a dit un orateur, ils sont venus en tant que bâtisseurs de communautés pour s'opposer à la destruction. Ils sont venus parler en leur propre nom de l'impact de l'offensive antisociale du gouvernement Kenney et demander l'abrogation de toutes les mesures antisociales. Avec des pancartes et des bannières, des chants et des discours, ils ont exprimé leur détermination à changer les choses. Le rassemblement a montré que le peuple n'accepte pas l'affirmation du gouvernement Kenney selon laquelle il a un « mandat », qu'il n'est pas désorienté par les tactiques de choc et stupeur du gouvernement et qu'il défend vigoureusement ses droits et les droits de tous. Pour beaucoup, c'était la première participation à un tel événement, et de la journée a transpiré l'esprit qu'il n'en tient qu'à nous tous de construire ensemble la résistance.

Selon une approche très réussie et innovatrice, le rassemblement a été organisé avec alternance de sessions de micros ouverts et de marches autour de l'hôtel. Le premier orateur était un enseignant qui a donné le ton pour le reste de la journée en soulignant l'importance de travailler ensemble. Un grand nombre d'enseignants ont pris la parole pour dire non ! aux licenciements prévus dans toute la province, dont celui de 300 enseignants de Calgary ayant des contrats de durée déterminée qui perdront leur emploi, et pour affirmer leur combat pour des conditions de travail qui sont les conditions d'apprentissage des étudiants.

Les infirmières étaient également présentes en grand nombre. La veille du rassemblement, les Services de santé de l'Alberta ont annoncé lors d'une réunion avec la direction du Syndicat des infirmières unies de l'Alberta qu'au moins 750 infirmières seraient licenciées sur plusieurs années dans le cadre d'une réduction des effectifs qui verra l'élimination de plus d'un million d'heures de soins. Les travailleurs de la santé, de l'éducation et d'autres secteurs publics du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) et du Syndicat des employés provinciaux de l'Alberta (AUPE) ont marché ensemble. Eux aussi avaient reçu une lettre indiquant que jusqu'à 6 000 emplois seraient supprimés ou donnés en sous-traitance dans le secteur de la santé.

Des infirmières, des enseignants, des travailleurs de la santé et d'autres travailleurs du secteur public, des étudiants, des récipiendaires vivant du revenu pour personnes gravement handicapées (AISH) et de nombreux citoyens concernés ont expliqué comment ils avaient été touchés par cette offensive anti-peuple et qu'il n'en tient qu'à eux de bâtir la résistance.

Stephanie Quesnel, enseignante et organisatrice du rassemblement, a expliqué l'impact des coupures à l'éducation, notamment sur la taille des classes et les soins spécialisés, alors que les coupures à la santé vont se traduire par une réduction des effectifs, une augmentation des temps d'attente et une baisse de la qualité des soins. « J'espère que [Kenney] se rendra compte que ce n'est pas une minorité, a-t-elle dit, c'est une énorme majorité, qui est contre ces coupures et nous n'avons pas voté pour cela.  Si les gens ont voté pour le PCU, cela ne figurait pas dans sa plateforme, une surprise pour beaucoup de gens. Nous avons été très bruyants. S'il n'écoute pas, alors ça veut dire qu'il n'écoute pas la voix d'un très grand nombre d'Albertains, parce qu'un changement est en train de se produire et il doit écouter. »

Le vice-président de la section locale 71 de l'AUPE, Bobby-Jo Borodey, a déclaré : « Peu importe le syndicat auquel vous appartenez, le groupe auquel vous êtes associé, tout ce qui compte est que vous soyez un Albertain et que ce gouvernement mène une guerre contre les gens de cette province. Votre combat est notre combat. Notre combat est votre combat et, ensemble, nous serons plus forts. Ensemble, nous gagnerons. »

Gil McGowan, président de la Fédération du travail de l'Alberta, n'a pas mâché ses mots : « Les gens perdent leur emploi. Au lieu d'emplois, ils nous offrent la destruction des emplois. Tout le monde devrait être prêt à se joindre à nous sur les lignes de piquetage. C'est le moment de se lever et de se battre, c'est exactement ce que nous avons l'intention de faire. ».

Barb Silva, représentante de l'organisation Appuyons nos étudiants de l'Alberta, a déclaré avec force conviction : « C'est une question d'équité en matière d'éducation. Ne nous demande pas de faire des compromis, Jason Kenney. Ne nous demande pas de négocier sur le dos des enfants de l'Alberta. Nous voyons votre plan. Nous savons où vous menez l'Alberta. Nous savons que Kenney veut briser les syndicats, affaiblir l'éducation publique et diviser les communautés ... Kenney veut que vous voyiez l'éducation comme une marchandise à consommer individuellement, nous savons que c'est un bien commun public. Il veut attaquer l'éducation publique à chaque fois qu'il en a l'occasion. Nous serons là à chaque fois pour la défendre. Nous sommes ici aujourd'hui, fiers de l'éducation publique. Nous sommes des bâtisseurs de communautés, pas des démolisseurs. Nous ne resterons pas les bras croisés à laisser le gouvernement la vendre au plus offrant. »

Peggy Askin, vice-présidente de la section du Congrès des syndiqués retraités de Calgary et ancienne présidente du Conseil du travail et du district de Calgary, a dit : « Le gouvernement Kenney n'a pas le mandat de mener cette offensive antisociale brutale. Il n'agit pas en notre nom lorsqu'il agite son entreprise de démolition. Nous nous retrouvons tous ensemble pour défendre nos droits, pour que les besoins de l'être humain soient au premier plan. Ce n'est pas un hasard si les travailleurs écrivent sur leurs pancartes 'United Corporate Puppets' (fantoches corporatifs unis, en référence à l'acronyme du Parti conservateur uni en anglais), car ce sont les intérêts que le gouvernement sert. Nous sommes tous ici pour défendre ensemble l'Alberta que nous représentons. Ce sont les enseignants, les travailleurs de la santé, les employés du secteur public, c'est tout ceux qui travaillent, nous tous, qui faisons fonctionner cette province.

« Nous disons : arrêtez de payer les riches et augmentez les investissements dans les programmes sociaux !

« Nous disons non ! à ce diktat. Nous voulons être entendus et nous nous donnons les moyens de le faire. »

Voir également l'article « Les attaques méprisables du gouvernement Kenney contre les enseignants » -de Kevan Hunter qui paraîtra dans Le Marxiste-Léniniste du 7 décembre 2019.



(Photos : FO)


Cet article est paru dans

Numéro 28 - 4 décembre 2019

Lien de l'article:
Les Albertains se mobilisent vigoureusement contre l'offensive antisociale : Les bâtisseurs de communautés s'opposent à la démolition Kenney - Peggy Askin


    

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