Des droits qui s'affrontent
Les sérieux problèmes et enjeux auxquels
les travailleurs de l'industrie forestière et leurs
communautés font face représentent un affrontement entre
les droits : le droit humain des travailleurs de contrôler
leur travail, leurs moyens de production, leurs forêts et la
richesse sociale qu'ils produisent et sa distribution, en opposition au
droit de propriété des grandes entreprises
forestières, de leurs oligarques et de leurs
représentants politiques de défendre et d'étendre
leur richesse sociale privée et leur privilège de
classe au moyen de leur contrôle du travail de la classe
ouvrière, des moyens de production, des forêts et de la
richesse sociale que produisent les travailleurs et de sa
distribution.
Les prix de marché qui fluctuent
frénétiquement ; l'offre et la demande qui semblent
être hors de contrôle ; les ralentissements
réguliers, des tarifs américains agressifs qui bloquent
l'accès du bois-d'oeuvre canadien au marché
américain ; l'automatisation qui bénéficie
uniquement aux riches oligarques et à d'autres en
contrôle ; le retrait de l'économie locale de la
richesse sociale produite qui prive l'économie de sa force et de
tout espoir d'une reproduction élargie dans d'autres secteurs
pour garantir le bien-être et la sécurité du peuple
et les dommages environnementaux causés par les méthodes
modernes de production sont tous des problèmes liés au
système qui place le pouvoir décisionnel dans les mains
de ce qu'on appelle une personne d'État qui est
contrôlée par des intérêts privés
étroits. C'est pourquoi la lutte du peuple pour s'investir de
pouvoir veut dire essentiellement parler en son propre nom et non
remettre le droit de parler en son nom à d'autres qui, en fait,
sont redevables à cette
personne d'État. Au XXIe siècle, comment résoudre
les problèmes qui rongent l'économie n'est pas quelque
chose de sorcier. Les solutions existent, mais l'élite dominante
est uniquement intéressée à faire de gros coups
d'argent par tous les moyens. Son privilège de classe et la
domination du droit de propriété sur les droits humains
doivent
être contestés parce qu'ils ne donnent plus à la
société un objectif d'édification nationale et que
les forces productives et leurs communautés sont la cible de
destruction sur une échelle de masse.
Par exemple, le problème de la pollution et des
changements climatiques ne provient pas d'un quelconque conflit
inévitable entre l'économie et l'environnement ou de
quelque chose de fondamentalement mauvais dans les forces productives
modernes. Ces problèmes et d'autres problèmes sociaux et
naturels non résolus proviennent de l'absence
de responsabilité sociale dans l'objectif de l'économie,
et de la suppression active, par l'élite dirigeante, du facteur
humain/conscience sociale et d'un objectif moderne pour la
société qui garantit le bien-être et les droits du
peuple et humanise l'environnement social et naturel. L'absence de
politique de responsabilité sociale dans l'objectif
de la société et la suppression en cours du facteur
humain/conscience sociale qui avantagent seulement l'élite
dirigeante et son pouvoir, son
privilège de classe et son droit de propriété
doivent être contestées devant le tribunal de l'opinion
publique.
Le renouveau politique vise à mettre les
conditions de production modernes socialisées en
conformité avec les droits qui appartiennent aux êtres
humains du fait qu'ils sont des êtres humains. Les travailleurs
doivent discuter de ces questions sans idées
préconçues et diriger le travail pour trouver des
solutions et une voie vers l'avant vers une
nouvelle direction de l'économie. Cette discussion les investit
de pouvoir car ils deviennent les décideurs sur tous les enjeux
qui les affectent individuellement et collectivement et qui affectent
aussi
l'environnement social et naturel.
Cet article est paru dans
Numéro 21 - 13 juin 2019
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Des droits qui s'affrontent
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