C'est notre tour — Pas de concessions!
Les travailleurs en lockout de la fonderie de Belledune
au Nouveau-Brunswick ne sont pas
intimidés par les actions de Glencore. Ils ont inscrit sur leur
site Web le mot d'ordre
« C'est notre tour — Pas de concessions ». Ils
demandent aux travailleurs de se rallier à leur juste cause. Ils
disent qu'ils ont déjà fait d'énormes concessions
lors des trois dernières conventions, en particulier celle
de 2014 juste
après que l'empire Glencore ait pris le contrôle des mains
des anciens propriétaires, Xstrata. Les travailleurs disent que
le pouvoir mondial augmenté de Glencore et les concessions
qu'ils ont acceptées à contre-coeur lors des conventions
précédentes, ont enhardi les oligarques qui en demandent
toujours plus des travailleurs et cherchent à briser le
syndicat, à étouffer leur voix et à imposer un
climat de travail ouvertement hostile aux travailleurs et en
particulier à leur santé et leur sécurité.
« Glencore n'a pas
répondu aux années de sacrifices faits par les
travailleurs et leurs familles en agissant avec nous de bonne foi, que
ce soit à la table de négociation ou à l'endroit
de travail », a dit Bart Dempsey, le président de la
section locale 7085 du Syndicat des Métallos. «
Pendant des années, nos membres ont accepté des
concessions et ont travaillé avec Glencore pour faire de la
fonderie une réussite. La réponse de Glencore a
été une culture de gestion qui est devenue toujours plus
hostile à ses travailleurs et, bien sûr, des demandes de
plus de concessions », a-t-il ajouté.
Le président de la section locale a dit à Forum
ouvrier que les travailleurs ont appris qu'ils ne peuvent
absolument pas remettre leur santé et leur
sécurité entre les mains de Glencore. Cela a
été démontré une fois de plus par la
demande de la compagnie de transformer la position à temps plein
du représentant syndical à la
santé/sécurité
en une position à temps partiel et de lui enlever son bureau
à la fonderie où il rencontre les travailleurs.
Les travailleurs rejettent les propos offensants de la
compagnie voulant qu'en refusant de faire d'autres concessions ils sont
« déconnectés du marché mondial dans lequel
la fonderie essaie de survivre ». Les travailleurs savent
par expérience que les concessions imposées par la
compagnie ont aggravé tous les aspects de la vie à
l'usine et
à la retraite et qu'elles ont aiguisé l'appétit de
la compagnie pour plus de concessions. En plus, déclarent les
travailleurs, ceux-ci n'ont aucun contrôle sur le marché
mondial, sur sa concurrence insensée anti-peuple et sur les
aventures des oligopoles visant à réaliser leur objectif
de profit privé étroit. Les objectif et les gestes
anti-peuple des oligopoles
mondiaux comme Alcoa, GM et Glencore n'ont rien à voir avec la
création de prospérité pour quelque nation que ce
soit. Ils ne font qu'enrichir ceux dont les arnaques sans scrupules
sont victorieuses à court terme et qui ont ensuite besoin d'une
autre arnaque pour « rester en affaires ». Les travailleurs
ne
peuvent absolument pas faire reposer leurs aspirations, leurs actions
et leurs revendications pour la sécurité et ce qui leur
appartient de droit sur l'anarchie et la violence qui accompagnent la
concurrence
mondiale des oligopoles. Le refus de négocier de Glencore est
lui-même une forme de violence. Avec la connivence des tribunaux
et des autres institutions de l'État de même que des
gouvernements, ces intérêts privés étroits
extorquent ce qu'ils veulent sans égard aux vies de ceux dont
ils menacent la sécurité. La cause des travailleurs est
juste et mérite l'appui de tous les Canadiens.
Cet article est paru dans
Numéro 16 - 9 mai 2019
Lien de l'article:
C'est notre tour — Pas de concessions!
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|