Lockout à la fonderie de Glencore
à Belledune au Nouveau-Brunswick

La lutte contre les demandes de concessions antiouvrières de Glencore se poursuit

Le 8 mai, cela faisait deux semaines que les travailleurs de la fonderie Brunswick de Glencore, à Belledune, au Nouveau-Brunswick, ont été mis en lockout. Les 281 travailleurs de la production et de l'entretien, membres de la section locale 7085 du Syndicat des Métallos, sont unis dans l'action pour défendre leurs droits contre la demande de concessions antiouvrières du géant minier et métallurgique Glencore.

Comme c'est maintenant devenu un geste routinier de la part des oligopoles mondiaux comme Glencore pour démontrer leur arrogance et leur refus de négocier, Glencore a mis les travailleurs en lockout avant que leur grève ne débute, telle qu'annoncée, en début de soirée, sous prétexte d'assurer la sécurité des installations. En décrétant soudainement un lockout jamais annoncé, Glencore a montré qu'il se préparait depuis longtemps à attaquer les travailleurs. Le 24 avril, le jour même où il a mis les travailleurs en lockout, le monopole mondial a demandé une ordonnance de la Cour du Banc de la Reine du Nouveau-Brunswick, qu'il a obtenue le 26 avril. Celle-ci limite le nombre de piqueteurs à six à l'entrée ou à la sortie de la fonderie et dans tout autre lieu géographique au Nouveau-Brunswick où Glencore exerce ses activités. Le tribunal a également ordonné aux travailleurs de n'exercer aucune entrave aux mouvements des employés, des clients, des fournisseurs et d'autres personnes qui entrent à l'usine ou en sortent, et de ne pas les « harceler », interdisant même de les photographier. Glencore a obtenu peu après une autre ordonnance qui déclare « illégal » tout geste des piqueteurs pour masquer leur identité, y compris en se couvrant le visage.

Le monopole mondial a aussi démontré son refus de négocier et son intention de provoquer un lockout ou une grève en organisant d'avance « des équipes de sécurité » en cas de grève dont on dit qu'elles sont logées dans des hôtels luxueux et pourvues de véhicules pour la durée du conflit. Le monopole a également engagé de la main-d'oeuvre scab au Québec pour conduire les camions qui amènent le concentré de minerai à la fonderie.

Ces préparations délibérées ne sont pas le signe d'une compagnie qui a l'intention de négocier une convention collective que les travailleurs jugent acceptable. Ce monopole mondial, qui jouit de l'appui de l'État et utilise sa grande richesse sociale et son vaste pouvoir, sort ses crocs et montre sa haine des travailleurs avec cette tentative d'imposer son diktat et d'abaisser leurs conditions de travail et de vie.

(Photos : District 6 du Syndicat des Métallos)


Cet article est paru dans

Numéro 16 - 9 mai 2019

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Lockout à la fonderie de Glencore : La lutte contre les demandes de concessions antiouvrières de Glencore se poursuit


    

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