L'offensive antisociale met en danger la santé et la sécurité des travailleurs

Les travailleurs tiennent leurs activités du 28 avril pour commémorer les morts et lutter pour les vivants dans des conditions sociales et de travail difficiles. Des décennies d'offensive antisociale néolibérale ont mis les avoirs de la société à la disposition intérêts privés des oligopoles mondiaux les plus puissants, au détriment des besoins et du bien-être des travailleurs.

L'offensive antisociale comprend la destruction de la réglementation et de sa mise en oeuvre, pour lesquelles la classe ouvrière a combattu afin de protéger sa santé et sa sécurité au travail et prendre soin de ceux qui se blessent au travail. Les normes établies de travail sécuritaire ont été érodées et même éliminées. Elles ont été victimes de la recherche des oligarques mondiaux d'un profit privé encore plus grand tiré de la valeur produite par les travailleurs.

Les oligarques ont levé la bannière de la concurrence mondiale comme une excuse pragmatique pour éliminer la réglementation visant à protéger la santé et la sécurité des travailleurs et à veiller au bien-être des blessés. La bannière des oligarques d'ouvrir le Canada aux affaires fait des travailleurs une cible pour les attaques, le diktat, les blessures et les décès. L'ouverture aux affaires en faveur des oligopoles mondiaux veut dire que les fonds publics doivent leur être versés en toute priorité, au moyen de stratagèmes pour payer les riches, afin d'accroître leur compétitivité. Selon cette logique, les fonds publics ne doivent pas être « dilapidés » dans des programmes sociaux comme le bien-être des travailleurs accidentés et l'application des normes aux endroits de travail pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Les oligarques ont inventé des concepts et des pratiques hideux comme la « gestion du risque », afin d'éliminer la réglementation et les normes qui visent à protéger les travailleurs, le public et l'environnement des dangers qui proviennent des méthodes modernes de production. Ces forces modernes de production apportent avec elles des problèmes de santé et de sécurité plus sérieux et complexes, dont les problèmes de santé mentale. Reconnaître et éliminer les dangers et compenser les travailleurs qui sont affectés sont des problèmes qu'il faut résoudre. La résolution de ces problèmes se heurte à l'objectif des oligarques en position de contrôle qui considèrent les mesures qui assurent le bien-être des travailleurs et du public comme une dépense qui saigne les profits qu'ils peuvent exproprier de la valeur produite par les travailleurs.

Sous la bannière impérialiste de l'ouverture aux affaires et de la défaite de la concurrence mondiale, les arrangements législatifs et réglementaires qui sont censés assurer la participation des travailleurs dans le développement des normes pour la reconnaissance et la solution des problèmes de santé et de sécurité ont été remplacés par le pouvoir non restreint des intérêts privés mondiaux. Les négociations pour régler les problèmes, et même pour en arriver à des conditions d'emploi inscrites dans des conventions collectives qui sont approuvées par les travailleurs, ont été remplacées par le diktat monopoliste soutenu par les lois, les ordonnances de la cour et les décrets organisés par l'État.

Un exemple en est la situation aux postes. Postes Canada est maintenant l'employeur du secteur fédéral qui connaît le plus grand nombre de blessures invalidantes par année. Postes Canada refuse de reconnaître le problème et de négocier sa solution avec les travailleurs des postes. Lors des grèves rotatives récentes des travailleurs des postes qui visaient notamment à résoudre ce problème, le gouvernement Trudeau a présenté une loi de retour au travail qui a fourni un moyen à la direction de Postes Canada de refuser de négocier et de résoudre les problèmes non résolus tels la santé et la sécurité.


Cet article est paru dans

Numéro 14 - 25 avril 2019

Lien de l'article:
L'offensive antisociale met en danger la santé et la sécurité des travailleurs


    

Site Web:  www.pccml.ca   Email:  redaction@cpcml.ca