Un nombre
croissant d'accidents ferroviaires
Le nombre d'accidents ferroviaires au Canada a
augmenté de 1 091 à 1 170
en 2017, un nombre plus élevé que la moyenne
de 1035 sur cinq ans, selon le Bureau de la
sécurité
des transports. Les accidents dans le transport de produits
dangereux
ont augmenté de 9 %, de 115
à 125, et six d'entre eux ont eu comme
conséquence
le versement de matières dangereuses.[1]
C'est une grande préoccupation pour les travailleurs
ferroviaires et qui touche aussi à la
sécurité
publique. Pour l'oligarchie financière, par contre, c'est
une
tout autre histoire. En réponse à un rapport
préliminaire du Bureau de la sécurité des
transports, un analyste de RBC Capital Markets déclare
dans un
rapport de recherche : « En somme, nous trouvons les
statistiques très encourageantes dans plusieurs domaines
importants car elles démontrent que les chemins de fer
fonctionnent à un haut niveau de
sécurité. »
Le CP prétend prendre les mesures
nécessaires pour assurer la sécurité par
froids
extrêmes, mais ses propres statistiques montrent que ces
prétentions sont fausses.
Dans le livre blanc de CP sur les voyages en
chemin de
fer dans les conditions hivernales canadiennes[2],
il
est
dit
que
le
temps
froid
augmente
le taux de fuite d'air du
système de freins à air et que la vitesse devrait
être réduite quand les températures sont
extrêmement froides —- d'au moins 16
km/h lorsqu'il fait -25 degrés Celsius et d'au
moins 32
km/h lorsqu'il fait -35 degrés Celsius. Selon le rapport,
la
longueur des convois et leur vitesse ont augmenté en
flèche en seulement quatre ans de 2013
à 2017.
La longueur des trains était plus élevée en
janvier et février 2017 que la moyenne annuelle au
cours
des
années 2013 à 2016. Les vitesses moyennes
en
janvier et février 2016 et 2017 étaient
plus
élevées que les autres moyennes au cours des
années 2013 à 2015. Le CP prétend
qu'une
telle augmentation de la longueur et de la vitesse des trains au
cours
de la période allant de 2013 à 2017 est
le
résultat d'« importants investissements de capitaux,
d'une
planification hivernale supérieure et d'autres changements
opérationnels ». Le nombre croissant
d'accidents et
le nombre inquiétant de déraillements en si peu de
temps
racontent une tout autre histoire.
Notes
1.
Tableau 1 :
Vitesse de train
moyenne (en mph), 2013 à 2017
Tableau 2 :
Longueur de train
moyenne de CP (en pieds), 2013
à 2017
2. Livre
blanc :
Les
voyages
ferroviaires
dans
les
hivers
canadiens
Cet article est paru dans
Numéro 9 - 14 mars
2019
Lien de l'article:
Un nombre
croissant d'accidents ferroviaires
Site Web: www.pccml.ca
Email: redaction@cpcml.ca
|