Les
travailleurs
veulent un contrat négocié, pas un diktat à
sens
unique de la compagnie
Les travailleurs de l'aluminerie d'ABI,
le 1er
mars 2019, devant le bureau du premier
ministre Legault
La section locale 9700 du Syndicat des
Métallos a organisé un vote sur la dernière
offre
de la compagnie pour faire en sorte que chaque membre ait son mot
à dire et puisse voter sur celle-ci après 14
mois de
lockout. Les Métallos ont fait remarquer que l'offre et le
protocole de retour au travail qui l'accompagnait sont pires que
ce qui avait été négocié avant le
déclenchement du lockout en janvier 2018, alors que
deux
points seulement demeuraient non résolus.
Les travailleurs ont souligné que l'offre
actuelle, un diktat en fait,
était très inférieure à ce qui avait
été négocié en ce qui concerne
l'organisation du travail, les horaires de travail, le
régime de
retraite, le respect de l'ancienneté, le recours à
la
sous-traitance et les abolitions de postes. Le soi-disant
protocole de
retour au travail, qui n'avait fait
l'objet d'aucune discussion avec le syndicat, démontrait
un
manque de respect total envers les travailleurs et leurs droits.
Il
prévoyait que le retour au travail s'échelonnerait
sur
une période minimale de 10 mois, pouvant être
rallongée en fonction de différents
prétextes.
Pendant cette période, les cadres et des sous-traitants
pourraient occuper
les postes des employés syndiqués.
« C'est du jamais vu une aussi longue
période de retour, a dit le président de la
section locale 9700, Clément Masse. Le principe
d'un protocole de retour au travail, c'est de négocier
l'armistice, la fin d'un conflit. Ce protocole fait tout le
contraire,
il allume des feux. En guise de comparaison, en 2004, au
bout
de 6 semaines, tout le monde était de retour dans
l'usine
. »
Les travailleurs ont déclaré
clairement
pendant l'assemblée et par leur vote qu'ils ne veulent pas
rentrer au travail dans ces conditions, même
après 14
mois difficiles de lockout et l'incertitude dans la
période qui
vient.
Forum ouvrier éprouve un grand
respect
pour la décision des travailleurs d'ABI de rejeter le
diktat de
la compagnie. Leur courage et leur détermination de
défendre leurs droits face à cette puissante force
internationale et un gouvernement sans colonne qui refuse de
faire son
devoir et de protéger son propre monde, inspire des
millions
de travailleurs au Québec et au Canada qui en ont assez de
l'état des choses à sens unique qui marque les
relations
entre les employeurs et les employés.
Forum ouvrier félicite tous ceux au
Québec et au Canada qui ont appuyé les travailleurs
d'ABI
en lockout de multiples façons. Le cartel Alcoa/Rio Tinto
n'est
pas invincible mais la lutte requiert l'intensification de
l'appui de
la part de tous les travailleurs et de leurs alliés au
pays. La
détermination de la classe ouvrière
organisée peut
mener à la victoire de cette lutte pour ses droits, pour
le
respect et pour des conditions de travail que ceux qui font le
travail
et produisent la richesse sociale considèrent
acceptables.
Cet article est paru dans
Numéro 9 - 14 mars
2019
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veulent un contrat négocié, pas un diktat à
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