Les travailleurs d'ABI rejettent
l'offre
et le protocole
de retour au travail dictés par Alcoa
Rejet de
l'offre
de la compagnie à 82 % et avec un taux de
participation de 90 % en assemblée
générale
Les travailleurs de
l'aluminerie de Bécancour
(ABI) ont tenu une
assemblée générale le 11 mars pour
discuter
et prendre un vote sur la dernière offre de convention
collective du cartel Alcoa/Rio Tinto. Huit cent trente-et-un
travailleurs, sur un total possible de 926, ont
participé
à l'assemblée. Après une discussion
sérieuse et
plusieurs présentations, les travailleurs présents
ont
voté à une majorité de 82 % de
rejeter
l'offre de convention collective de la compagnie. En lockout
depuis 14 longs mois, ils ont aussi rejeté le
protocole de retour au travail qui n'avait pas été
négocié avec le syndicat.
Le président de la section
locale 9700 du
Syndicat des Métallos, Clément Masse, a
donné ses
impressions de l'assemblée à Forum ouvrier
:
« Les travailleurs ont dit que ce n'est pas
une
entente négociée et que si on accepte une entente
comme
celle-là, c'est comme dire qu'on n'a plus de syndicat.
L'employeur va faire ce qu'il veut. L'entente que l'employeur a
présentée démontre un manque de respect pour
nous
et c'est la même chose en ce qui concerne le protocole de
retour
au
travail. Nous avons bâti notre syndicat et nous avons
bâti
notre convention au cours de toutes ces années-là,
ce
n'est pas vrai qu'on va tout perdre parce que l'employeur veut
casser
le syndicat. C'est ce qui est ressorti des interventions au
micro.
Qu'on est capable de se tenir debout et ce n'est pas vrai qu'on
va
accepter n'importe quoi même
après 14 mois. Ce n'est pas vrai que l'employeur va
nous
imposer sa façon de faire. Il va devoir s'asseoir et
négocier dans le respect des travailleurs. Les
travailleurs ont
aussi tapé sur le clou de l'entente
énergétique
avec Alcoa qui nous nuit et ne fait rien que prolonger le
conflit. »
Le président du syndicat a aussi fait le
commentaire suivant dans un communiqué émis par le
Syndicat des Métallos dans la soirée du 11
mars.
« Cette offre est une série de
reculs. ABI
ne voulait pas négocier, ne voulait pas d'un arbitrage
neutre et
comptait imposer en misant sur l'épuisement de 14
mois de
lockout. La réponse des membres est claire :
ça ne
passe pas. Ils ne veulent pas rentrer à genoux. Alcoa
méprise le Code du travail en négociant de mauvaise
foi,
méprise les Québécois en leur faisant payer
pour
son lockout et méprise les travailleurs en fermant la
porte
à la négociation et à l'arbitrage. Le
gouvernement
du Québec doit intervenir. Le déséquilibre
des
forces est inacceptable tout comme le comportement de cette
multinationale. »
Cet article est paru dans
Numéro 9 - 14 mars
2019
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Les travailleurs d'ABI rejettent
l'offre
et le protocole: Rejet de
l'offre
de la compagnie à 82 % et avec un taux de
participation de 90 % en assemblée
générale
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