Discussion sur la façon de
financer les programmes sociaux et
sur d'autres questions économiques
Première partie --
Il faut donner à la
production et au travail un but qui soit conforme aux
conditions sociales modernes
D'où vient l'argent pour les programmes
sociaux
et les services publics ? On nous dit qu'il vient des fonds
publics mais cela n'explique rien et c'est comme dire que la
nourriture
vient du supermarché.
Les travailleurs savent très bien que les
gouvernements n'ont aucune difficulté à trouver de
l'argent pour payer les riches, mais qu'ils disent ne pas pouvoir
en
trouver pour financer les programmes sociaux et les services
publics et
garantir les droits qui appartiennent aux gens parce qu'ils sont
des
êtres humains.
Les gouvernements, les travailleurs et les
entreprises
privées font tous des réclamations à la
valeur que
la classe ouvrière produit. Quel est le montant des
réclamations, et où va la valeur, sont des
problèmes qui soulèvent la question de qui
décide.
En Ontario par exemple, le gouvernement Ford
intensifie
l'offensive antisociale. Cela est lié à la question
de
qui
décide des réclamations à la valeur que
produisent
les travailleurs et où doit aller cette valeur. Comment,
dans
ces conditions, le peuple peut-il élaborer et mettre en
oeuvre
une alternative à l'offensive antisociale par laquelle il
peut
décider où
investir les réclamations à la valeur produite par
les
travailleurs, et appliquer sa décision.
Le but de la production et du travail
Pour élaborer une alternative à
l'offensive antisociale et à la façon dont est
faite
à l'heure actuelle la réclamation à la
valeur que
les travailleurs produisent et la décision sur son
utilisation,
les travailleurs doivent d'abord examiner le but de la production
et
du travail. Pourquoi travaillons-nous ? Quel est l'objectif,
en ce
qui concerne
le développement des moyens de production, des articles de
consommation et de l'infrastructure modernes ? Selon la
vision et
la motivation des riches, l'élan qui pousse à
produire
ces moyens de production et ces articles de consommation serait
entravé, si une autre motivation et une autre vision des
choses
remplaçait la recherche de la
richesse individuelle et la concurrence entre les riches pour
s'accaparer la valeur produite par les travailleurs.
Les
marxistes-léninistes ont une opinion différente sur
cette
question. Ils pensent que cet élan pour devenir riche et
avoir
une économie qui est divisée en parties rivales
peut
développer une économie et une
société
jusqu'à un certain point seulement. À un certain
point,
ce qui a été développé jusqu'à
aujourd'hui, requiert de nouvelles formes
sociales et une nouvelle vision pour que les problèmes qui
se
sont accumulés puissent être résolus. Il faut
créer de nouvelles formes sociales, une nouvelle vision et
une
nouvelle motivation qui correspondent au développement de
l'économie et des conditions sociales, en particulier des
moyens
de production, des articles de consommation et de
l'infrastructure de masse qui ont été
créés.
En ce moment, la majeure partie de l'innovation
provient des scientifiques et d'autres personnes qui travaillent
au
sein de vastes entreprises, des universités et du secteur
militaire. Certains d'entre eux sont acclamés et
deviennent
riches mais, en fait, l'effort surgit collectivement à
partir de
ce que la société a développé
jusqu'à maintenant. Dans les
conditions sociales actuelles, les avancées qui
proviennent de
ces institutions collectives peuvent être bloquées
ou
acceptées selon que l'innovation sert ou non les
intérêts privés étroits d'une
entreprise
particulière qui est en position de contrôle, au
milieu
d'un sombre climat de concurrence mondiale et de
préparatifs de
guerre.
En plus, résoudre les problèmes
dans le
domaine social et politique et de l'environnement naturel, et
le problème de comment garantir les droits des personnes
en tant
qu'êtres humains, ne fait pas partie du but qui anime les
riches. Pour résoudre les problèmes, il faut une
motivation et une vision nouvelle qui correspondent aux
conditions
sociales modernes. Ces solutions requièrent de grands
efforts
collectifs de la part de la classe ouvrière en
général, une situation où aucun individu ne
va
devenir super riche mais où la société dans
son
ensemble va s'enrichir. Les travailleurs doivent de façon
générale voir concrètement qu'ils vont
être
récompensés personnellement de leurs efforts en
ayant une vie meilleure et plus sûre, et que leurs pairs,
les
collectifs et l'économie vont aussi en profiter. Les
travailleurs vont en tirer l'assurance que la
société
progresse et prospère, dans un climat d'unité, sans
menaces de guerre, et qu'il est possible de trouver des solutions
aux
problèmes pressants qui existent dans le domaine social et
politique
et de l'environnement naturel et de garantir les droits de
tous.
Cet article est paru dans
Numéro 4 - 7 février 2019
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financer les programmes sociaux et : Première partie --
Il faut donner à la
production et au travail un but qui soit conforme aux
conditions sociales modernes
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