D'autres attaques
honteuses contre les travailleurs aux
emplois précaires
Un aspect important du projet de loi 66 de
l'Ontario est l'attaque renouvelée du gouvernement Ford
contre
les travailleurs qui occupent des emplois précaires. Le
projet
de loi 66 fait suite à la Loi de 2018 pour un
Ontario ouvert aux affaires, connue comme la loi 47, qui
a
reçu la sanction royale le 21
novembre de l'année dernière. Entre autres choses,
la
loi 47 a supprimé l'augmentation du salaire minimum
de 14 à 15 dollars de l'heure qui devait entrer
en
vigueur le 1er janvier, ce qui gèle le taux salarial
actuel
jusqu'au 1er octobre 2020. La loi 47 a aussi
supprimé l'exigence légale minimale de deux
jours de congés de maladie payés par an, ainsi
qu'une
mesure qui interdisait aux employeurs d'obliger leurs
employés
à fournir un billet du médecin prouvant qu'ils sont
malades.
Le projet de loi 66 modifie la Loi
de 2000 sur les normes d'emploi. Il annule la clause de
la
loi selon laquelle les employeurs doivent obtenir l'approbation
du
directeur des normes d'emploi pour conclure des ententes
autorisant
leurs employés à travailler plus de 48 heures
dans
une semaine de travail, à l'intérieur
d'une limite de soixante heures de travail par semaine.
Un autre changement majeur que prévoit le
projet
de loi 66 est l'abrogation du plafond de 60 heures de
travail
par semaine sous prétexte que cela se produira seulement
lorsqu'il existe une « entente » entre
l'employeur et
l'employé à cet effet. C'est frauduleux parce que
le
travailleur embauché dans un emploi précaire est
souvent non syndiqué et n'a donc pas l'appui d'un
collectif
organisé. Les travailleurs précaires sont souvent
embauchés par le biais d'agences de placement temporaire
et
n'ont donc pas d'employeur officiel avec lequel ils peuvent
parvenir
à une « entente ». Souvent les
travailleurs se
font ordonner de travailler plus longtemps que le plafond
de 60 heures par semaine et sont licenciés s'ils
refusent
de s' « entendre ». Le gouvernement rend
maintenant la
situation encore plus précaire et renforce le diktat en
supprimant la nécessité de toute intervention du
directeur des normes d'emploi.
Le projet de loi 66 annule aussi l'exigence
selon
laquelle les employeurs doivent recevoir l'autorisation du
directeur
des normes d'emploi pour conclure des «
ententes »
leur
permettant de calculer la moyenne des heures de travail d'un
employé servant à établir la
rémunération des heures supplémentaires
à
laquelle il a droit.
Les travailleurs, surtout les travailleurs non
organisés, ont déjà beaucoup de
difficulté
à faire appliquer les clauses actuelles de la Loi
de 2000 sur les normes d'emploi. Le gouvernement Ford
entend
contourner cyniquement cette situation en éliminant
purement et
simplement plusieurs clauses de la loi. Il supprime même
l'obligation légale de mentionner la loi aux endroits de
travail, comme c'était le cas auparavant alors que des
affiches
qui informent les travailleurs de leurs droits en vertu de la loi
devaient être posées.
Les travailleurs ontariens disent Non! à
cette
attaque honteuse contre les travailleurs aux emplois
précaires
et demandent le retrait du projet de loi 66.
Cet article est paru dans
Numéro 3 - 31 janvier 2019
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D'autres attaques
honteuses contre les travailleurs aux
emplois précaires
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