L'arbitrage imposé aux
postes
Les postiers poursuivent
la lutte pour leurs droits
- Louis Lang -
Piquetage à Windsor des postiers et de leurs
alliés, le
16 janvier 2019,
le jour où débute l'arbitrage
forcé
Le processus d'arbitrage imposé par le
gouvernement à Postes Canada a débuté
le 16
janvier. La Loi sur la reprise
et le
maintien des services postaux du gouvernement
libéral nie
aux
travailleurs des postes leur droit de faire la grève pour
obtenir une entente avec Postes Canada qui leur est
acceptable.
Dans un bulletin du
Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP),
celui-ci
explique qu'il entendait utiliser la première
journée
d'arbitrage pour déterminer les questions toujours en
litige et
le processus que devait suivre l'arbitre Elizabeth
MacPherson.
La loi accorde à la ministre du Travail la
discrétion de déterminer les questions qui sont
toujours
en litige mais celle-ci a choisi de confier cette autorité
à l'arbitre. La procédure d'arbitrage doit aussi
être déterminée. La loi prévoit deux
types
de procédures possibles : l'arbitrage de
différends
traditionnel et l'arbitrage des propositions
finales.
Le syndicat a déclaré qu'il
participera
au processus d'arbitrage « sous toutes réserves des
contestations ou des décisions de tribunaux relatives
à
la loi de retour au travail ». Le STTP a
déposé
une contestation constitutionnelle auprès de la Cour
supérieure de l'Ontario le 11
décembre 2018 sur
la base que la Loi sur la
reprise et
le maintien des services postaux bafoue le droit du
syndicat
à une négociation collective
libre en vertu de la Charte des
droits et libertés. Paul
Cavaluzzo, un juriste constitutionnel représentant le
STTP, a
déclaré à ce moment-là : «
La
loi du gouvernement libéral, comme celle de 2011 du
gouvernement conservateur précédent, interdit de
façon unilatérale toute grève
légale. »
Le 27 novembre 2018, après cinq
semaines de grèves rotatives, la Loi sur la reprise et le maintien
des
services postaux a forcé les
postiers à retourner au travail en étant encore
régis par leur ancienne convention collective. Face
à de
sévères amendes contre les travailleurs individuels
et le
syndicat, les travailleurs sont retournés au travail sans
que
leurs sérieuses
préoccupations aient été
traitées.
Le processus de
médiation imposé par la loi de retour au travail
n'a
résolu aucune
des questions en litige et a pris fin le 17
décembre 2018.
Le syndicat affirme que depuis la première
journée où le gouvernement libéral
fédéral a forcé les postiers à
retourner au
travail sans avoir en main une nouvelle convention collective qui
traite des dossiers non
réglés, 750 blessures invalidantes se sont
produites, les factrices et facteurs des régions rurales
et
suburbaines (FFRS) ont travaillé près
de 439 000 heures sans être
rémunérés, et les travailleurs urbains ont
travaillé des milliers d'heures en temps
supplémentaire
obligatoire.
Le syndicat déclare que les postiers
n'arrêteront pas de se battre jusqu'à ce que les
questions
auxquelles ils font face soient réglées de
façon
favorable pour eux : la santé et la
sécurité,
un emploi à temps plein sûr, et
l'égalité
pour les FFRS sont des problèmes qui doivent être
résolus immédiatement.
Cet article est paru dans
Numéro 2 - 24 janvier 2019
Lien de l'article:
L'arbitrage imposé aux
postes: Les postiers poursuivent
la lutte pour leurs droits - Louis Lang
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