Sommet de guerre des dirigeants nord-américains
Disons Non! à la Forteresse Amérique du Nord!
Non aux préparatifs de guerre et
au droit de monopole!
Non à la politique d’assassinat par drones d’Obama!
Le Canada a besoin d’un gouvernement antiguerre!
Obama et Peña Nieto, hors du Canada!
Ottawa
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Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle les Canadiens et les Québécois à s’opposer fermement à la présence au Canada du président de guerre des États-Unis Barack Obama et de son homologue mexicain Enrique Peña Nieto. Dénonçons tous le 10e Sommet de guerre néolibéral des dirigeants nord-américains qui se tient à Ottawa le 29 juin. Le sommet vise à paralyser la résistance du peuple et à intensifier les activités criminelles par lesquelles toutes les ressources humaines, matérielles et naturelles des peuples du Canada, des États-Unis et du Mexique sont mises à la disposition des monopoles les plus puissants et il vise à concentrer leur pouvoir et leurs privilèges sur une base supranationale, à détruire l’opinion publique antiguerre du peuple et à le mobiliser derrière les guerres criminelles d’agresssion et d’occupation menées par les États-Unis et la politique d’assassinat par drones d’Obama.
Les médias se répandent en louanges à l’effet que, pour la première fois depuis le début des sommets en 2005, les trois gouvernements sont « dirigés par des partis du centre ». Les oligarques financiers sont euphoriques à l’idée d’avoir de tels gouvernements qui sont capables de mener à bien les préparatifs de guerre, les accords néolibéraux de libre-échange et la vente sans précédent du peuple et cela sous son nez.[1] La ministre canadienne de l’Environnement Catherine McKenna a exprimé ce sentiment lorsqu’elle a déclaré que « C’est un grand message au monde pour dire que nous travaillons ensemble, que nous croyons au commerce et que nos gouvernements sont progressistes ».
Au moment où les Canadiens s’organisent pour intensifier leur opposition aux guerres des États-Unis et au libre-échange néolibéral par des traités comme l’ALÉNA, le Partenariat transpacifique et l’AECG, Justin Trudeau, Barack Obama et Enrique Peña Nieto mettent avec arrogance à leur ordre du jour la création d’une « économie nord-américaine plus intégrée, durable et compétitive sur la scène mondiale » et l’approbation formelle de la politique d’Obama de guerre continuelle et d’assassinat par drones. Des fuites sur l’ordre du jour secret font état d’une « union » de la Forteresse Amérique du Nord sous la domination des monopoles et d’efforts pour contrer à tout prix toute contagion du Brexit et l’aspiration des peuples de partout à leurs économies indépendantes et leur contrôle des affaires politiques.
Le Conseil des affaires canado-américaines (CABC) qui comprend certains des plus grands monopoles privés du Canada et des États-Unis a appelé les dirigeants à mettre sur pied un « groupe de niveau ministériel » des trois pays en tant que nouvel exécutif politique des États-Unis des monopoles de l’Amérique du Nord dans le but d’empêcher les peuples de prendre le contrôle des affaires qui les concernent. Ce Cabinet de la Forteresse Amérique du Nord serait le prolongement des mécanismes existants qui rassemblent l’élite dirigeante du Canada et des États-Unis, du Dialogue économique de haut niveau entre les États-Unis et le Mexique et du Dialogue stratégique de haut niveau entre le Canada et le Mexique qui a été annoncé le 28 juin. [2]
Les médias ont rapporté qu’ « un représentant d’un des pays a dit que les dirigeants vont annoncer plus d’un processus dont l’objectif est de consolider la coopération à long terme dans de multiples secteurs ». En d’autres mots, des arrangements sont mis en place dans le dos du peuple par lesquels la prise de décision est encore davantage concentrée dans les mains d’un exécutif trilatéral dominé par les États-Unis et dont les décisions sont imposées aux parlements nationaux et aux peuples. La concentration accrue du pouvoir décisionnel dans les mains d’un exécutif supranational dirigé par l’impérialisme américain montre le caractère frauduleux de l’engagement des libéraux à restaurer la crédibilité des institutions démocratiques par le biais d’une réforme électorale et d’autres moyens.
Ce sont des choses qui préoccupent beaucoup les Canadiens. Le gouvernement libéral accélère la restructuration de l’État pour payer les riches, continue de marginaliser le peuple par rapport aux prises de décisions et accroît la participation du Canada aux préparatifs de guerre de l’impérialisme américain. Le sommet de guerre néolibéral Forteresse Amérique du Nord signale une crise existentielle pour le Canada et met en relief les graves dangers qui planeront sur les Canadiens si les impérialistes américains réussissent à entraîner le Canada dans le bouclier antimissile, le chantage nucléaire, la politique d’assassinat et l’intensification des préparatifs de guerre.
Les « processus de coopération » sont mis en place aux derniers jours de la présidence Obama précisément parce que l’élite dominante des États-Unis prépare le terrain pour que la nouvelle présidente de guerre Hillary Clinton puisse poursuivre et élargir considérablement l’agression américaine en Asie, en Afrique et en Amérique latin.
À cet égard, le président de guerre Obama prendra la parole à une session spéciale de la Chambre des communes rassemblant députés et sénateurs le 29 juin pour faire rapport des rencontres, sans doute dans un climat d’euphorie aveugle. Avant l’ajournement des travaux de la Chambre le 17 juin, le gouvernement libéral a déposé deux projets de loi qui avancent l’intégration du Canada à l’appareil de sécurité nationale des États-Unis sur le plan du partage des renseignements et du pré-contrôle douanier et qui préparent le terrain pour la prochaine phase de « coopération ».[3] Les gestes du gouvernement libéral et ce sommet de guerre néolibéral soulignent les graves dangers qui existent pour le peuple. Organisons-nous pour établir une alternative prosociale à la mondialisation néolibérale et à la guerre !
Disons Non ! à la Forteresse Amérique du Nord !
Souveraineté oui ! Annexion non !
Non à la politique d’assassinat par drône d’Obama !
Opposons-nous aux préparatifs pour installer une
présidente de guerre Clinton !
Le Canada a besoin d’un gouvernement antiguerre !
Une humanité, une lutte !
Notes
1. Il s’agit du premier sommet depuis celui de février 2014 à Toluca, au Mexique. Les sommets ont commencé en 2005 sous le nom de Partenariat nord-américain pour la sécurité et la prospérité. Ce nom a été abandonné après les premières rencontres à cause de la résistance militante des travailleurs dans les trois pays concernés, notamment, lors de la rencontre de Montebello, au Québec, en août 2007.
2. Le Conseil des affaires canadiennes-américaines (CABC) fait la promotion du renforcement du droit de monopole dans toute l’Amérique du Nord en attaquant l’autorité publique et en éliminant ou en « harmonisant » les réglementations et normes nationales qui nuisent au contrôle des plus grands monopoles. Il fait aussi la promotion de l’intégration en matière de sécurité et de défense.
Son conseil d’administration est composé des propriétaires et directeurs d’Air Canada, Barrick Gold, Baxter Corporation, Bennett Jones, Bombardier, Borden Ladner Gervais, Campbell’s Soup Company, Le Canadien national, Capitol Hill Consulting Group, The Coca-Cola Company, Contextere, Dickstein Shapiro, Enbridge, Energy Equipment and Infrastructure Alliance, ExxonMobil, Facebook, Ford Motor Company, General Electric, Google, Harley-Davidson Canada, Johnson&Johnson, Lockheed Martin, MasterCard, Motion Picture Association-Canada, Revolution Organics, Rio Tinto Canada, Shell, Spectra Energy, TD Bank Group et UPS.
Son groupe conseil est présidé par l’ambassadeur actuel du Canada aux États-Unis et comprend tous les anciens ambassadeurs du Canada aux États-Unis ainsi que l’ancien congressiste John LaFalce, l’ancien sénateur Jack Austin et l’ancien ministre Barbara McDougall.
3. Projets de loi C-21, Loi modifiant la Loi sur les douanes, et C-23, Loi relative au précontrôle de personnes et de biens au Canada et aux États-Unis (Loi sur le précontrôle 2016).