Résultats de la 44e élection générale
L’arrogance de déclencher des élections
durant une pandémie
L’arrogance de Justin Trudeau à déclencher une élection en pleine pandémie a été exprimée jusqu’à la fin. Il l’a déclenchée en dépit de la loi qui prévoit des élections à date fixe et de la motion à la Chambre des communes contre la tenue d’une élection en cas de pandémie, pour laquelle même son parti a voté, et malgré les éclosions et les conditions météorologiques extrêmes dans tout le pays.
Les difficultés que le déclenchement de l’élection a imposées aux personnes chargées de l’organiser ont été ressenties jusqu’au jour du scrutin et sans doute encore maintenant, alors que le dépouillement des votes se poursuit.
La veille scrutin, Élections Canada signalait qu’il lui manquait environ 40 000 personnes pour atteindre son objectif d’embauche de personnel électoral. Il a dû réduire le nombre de bureaux de vote afin de respecter les exigences en matière de distanciation physique et parce que certaines entreprises, écoles et autres organismes n’ont pas voulu accueillir les électeurs pendant la crise de la COVID-19.
Élections Canada a également dû réaménager les bureaux de scrutin, en raison de restrictions sanitaires, notamment en plaçant un seul scrutateur par table au lieu de deux, ce qui a ralenti le déroulement du vote.
Élections Canada a indiqué qu’un nombre record de personnes – près de 5,8 millions, soit une augmentation de 18,5 % par rapport à l’élection fédérale de 2019 – ont voté par anticipation. Plus d’un million d’électeurs, un nombre également sans précédent, ont demandé des bulletins de vote spéciaux par la poste. Les rapports indiquent maintenant que ces bulletins n’ont pas tous été retournés.