Les villes n’ont pas le droit de criminaliser, brutaliser et expulser les sans-abri
– Déclaration, Skyler Williams, défenseur de la terre des Six Nations de 1492 Land Back Line –
(17 septembre) Les peuples autochtones représentent près de 40 % des personnes vivant sans domicile dans les rues de l’ensemble des grandes villes du pays. C’est l’héritage des pensionnats. Dépossédés de leurs terres. Déconnectés de leur langue, de leur culture et de leur famille. L’héritage des traumatismes infligés à nos nations et à nos peuples, encore et encore.
![]() Skyler Williams |
Ils sont notre peuple. Des gens volés à nos nations par le système des pensionnats et du Service d’aide à l’enfance, criminalisés et brutalisés pour avoir simplement existé dans l’un des rares espaces où ils se sentent en sécurité.
La ville de Toronto n’a pas le droit de criminaliser, de brutaliser et d’expulser les autochtones de l’endroit où ils ont élu domicile sur des terres autochtones volées. C’est révoltant de voir une ville et sa police s’en prendre si durement à des personnes qui ont déjà vécu plus que ce que la plupart d’entre eux ne pourront jamais supporter.
Je serai aux côtés des membres de notre famille autochtone, où qu’ils choisissent de vivre. Nous devons nous serrer les coudes pour nous protéger les uns les autres pendant que nos frères et soeurs affrontent leur traumatisme, retrouvent leurs nations et renouent avec les familles perdues. Nous avons besoin d’espace et de temps pour guérir des générations de traumatismes. Et pour lutter pour la restitution des terres afin que nos nations aient de l’espace pour se développer, de l’espace pour accueillir nos frères et soeurs qui retrouvent le chemin de leur terre natale.
Nos nations ont toujours considéré ces terres comme leur foyer, mais notre combat n’est pas terminé. Aucun gouvernement en dehors de nos nations ne pourra nous dicter où nous pouvons vivre. La restitution des terres se voit partout. C’est maintenant qu’il faut se lever et se défendre ! Chaque fois que nos peuplent lancent un appel, que ce soit dans la forêt ou au milieu d’une ville, chacun doit savoir que nous serons tous là pour s’entraider.
Merci à tous ceux et celles qui ont répondu à l’appel de l’Encampment Support Network Toronto pour nous appuyer, moi et les deux autres personnes qui ont été arrêtées hier. Et un gros merci à tous ceux et celles qui ont fait un don au fonds de défense juridique 1492 Land Back Lane, ce qui nous a permis de dépasser notre objectif de levée de fonds.
(Traduit de l’anglais par LR)