Des actions qui mettent les changements climatiques à l’ordre du jour de l’élection
Montréal, 8 septembre 2021
Des actions ont eu lieu sur l’heure du midi dans plus de 64 communautés à la grandeur du Canada le 8 septembre. Elles ont rassemblé des gens de tous horizons, la majorité étant des jeunes, dans l’objectif de mettre la question des changements climatiques à l’ordre du jour de l’élection fédérale. La journée d’action a eu lieu à l’appel du groupe 350.org sous le slogan « Le Canada est toujours en feu ». Les actions ont été organisées en réponse à l’élection éclair convoquée par le gouvernement libéral et comme « une occasion de rassembler autant de groupes, d’organisations et d’organisateurs locaux que possible pour exiger une action réelle sur l’urgence climatique ».
L’objectif de l’action était double :
1) exiger que le prochain gouvernement fédéral mette en oeuvre un moratoire sur l’expansion des combustibles fossiles, notamment en mettant fin aux expansions existantes comme le pipeline Trans-Mountain et
2) développer et mettre en oeuvre « une transition urgente et robuste (qui) ne laisse personne de côté et nous amène au-delà des combustibles fossiles ».
Ce qui est pertinent et qui préoccupe les gens, non seulement en ce qui concerne les effets des changements climatiques mais aussi pour toutes les questions qui préoccupent les Canadiens, était évident lorsqu’un orateur à Windsor a demandé à tous ceux qui avaient confiance dans les institutions du Canada de lever la main. Personne n’a levé la main. C’était une indication de la façon dont les gens – en particulier les jeunes qui sont préoccupés par leur avenir – ne se sentent pas servis par la démocratie au Canada. L’élite dirigeante mine toute discussion ou action sur le besoin urgent de renouveler le système politique afin que le peuple soit investi du pouvoir de décider, au lieu d’être toujours tenu à l’écart.
Dans le cadre du système des partis cartellisés, la grande majorité des gens sont relégués au rôle de groupe de pression, faisant pression sur les partis du cartel sur lesquels ils n’ont aucun contrôle, pour qu’ils agissent en leur nom. Les jeunes trouvent que c’est un exercice non seulement frustrant mais aussi inutile. Ce problème central des institutions démocratiques du Canada n’est en aucun cas résolu par le fait que les électeurs votent pour les candidats des partis cartellisés qui, même s’ils sont élus, n’ont que peu ou pas de mot à dire sur ce que disent et font ces machines électorales gérées par des sociétés de marketing. En parlant et en agissant en leur propre nom sur leurs conditions de vie et de leurs préoccupations, les jeunes savent qu’ils font un pas de plus pour s’investir du pouvoir de décider.
Renouvelons la démocratie!
Mississauga
Les jeunes organisateurs de l’action à Mississauga, dans la région métropolitaine de Toronto, ont fait remarquer que « c’est la première élection fédérale qui se déroule au milieu d’une urgence climatique véritablement catastrophique. Des incendies de forêt, des vagues de chaleur et des inondations sans précédent ravagent des communautés dans tout le pays. Mais les médias et les politiciens n’agissent toujours pas comme si nous étions en situation d’urgence… C’est pourquoi nous nous mobilisons pour que la question de la crise climatique reste visible aux yeux du public pendant les élections. »
Tous les participants à l’action de Mississauga ont partagé leurs expériences et leurs préoccupations et ont affirmé la nécessité pour toutes les personnes concernées de travailler ensemble dans la lutte pour la protection de la Terre Mère. Ce sentiment était également évident dans d’autres villes où les organisateurs se sont engagés à continuer à organiser et à mobiliser sur cette question importante au-delà des élections
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