À titre d’information
Petit rappel historique: le rôle des sondages dans l’élection de 2012 en Alberta
Les sondages préélectoraux de l’élection de 2012 en Alberta laissaient entendre que l’élection était une course « au coude à coude » entre les progressistes-conservateurs (PC) au pouvoir et le tout nouveau parti Wildrose. À un mois de l’élection, les électeurs ont été bombardés par 24 sondages prédisant une victoire du Wildrose et même la formation d’un gouvernement majoritaire de ce parti. Même le sondage Ipsos Reid réalisé le 21 avril, deux jours avant le scrutin, plaçait le Wildrose à 41 % des intentions de vote et les PC à 32 %. Pourtant, en fin de compte, tous ces sondages, y compris celui d’Ipsos Reid, se sont avérés très loin de compte, les PC ayant remporté 61 sièges et le Wildrose seulement 17.
Les Albertains ont beaucoup discuté de cet écart remarquable entre les sondages préélectoraux et les résultats réels de l’élection. La plupart ne se sont pas laissés prendre. Beaucoup ont cru que les sondages étaient délibérément manipulés par l’élite dirigeante de l’Alberta et ses médias pour répandre la peur du Wildrose afin d’inciter de nombreux électeurs « indécis » et « nouveaux » et les électeurs dits « stratégiques » à voter pour les PC et leur assurer une majorité. Les monopoles de l’énergie qui dominent la vie politique de l’Alberta ont ainsi pu obtenir que le gouvernement soit à nouveau formé par le parti avec lequel ils avaient déjà l’habitude de faire affaire.
La presse du Parti écrivait à l’époque : « Il semble que l’objectif principal des sondages préélectoraux ne soit pas d’évaluer l’opinion publique mais d’essayer de la changer. »