Une preuve de la démocratie canadienne
La violence de l’État contre des manifestants du barrage de Fairy Creek sur l’île de Vancouver est inacceptable et doit cesser. Elle met en évidence le type de démocratie qui existe au Canada, où les questions qui préoccupent le peuple ne sont pas discutées mais soumises à la violence policière organisée par l’État, ce qui provoque des blessures, des arrestations et la négation de la liberté d’expression et de conscience.
Le sort des forêts anciennes n’est pas une question nouvelle et ne doit jamais faire l’objet d’une intervention de l’État, comme le recours à des injonctions des tribunaux, l’imposition de zones d’exclusion, les obstacles au travail des médias et l’utilisation de la violence policière et des arrestations de masse. Les questions concernant l’environnement social et naturel doivent faire l’objet de discussions et de débats sans la menace d’ingérence et de violence organisées par l’État.
L’entreprise forestière Teal-Jones ne peut pas utiliser sa revendication de propriété privée et d’ayant droit qui lui a été octroyé par les gouvernements pour supprimer la discussion sur l’abattage des forêts anciennes de l’Ada’itsx (bassin versant de Fairy Creek) sur le territoire non cédé de la nation autochtone Pacheedaht. Non cédé signifie que les Pacheedaht n’ont pas renoncé à leurs droits et titres sur la terre. Vendre des terres non cédées est sûrement la définition même du vol.
Comme si cela ne suffisait pas, les autorités de l’État privent le peuple de son droit de discuter du problème de l’abattage des forêts anciennes. Le recours aux injonctions des tribunaux, l’imposition de zones d’exclusion, l’utilisation de la violence policière et l’arrestation de 800 défenseurs de la terre qui s’opposent à l’abattage des forêts anciennes, tout cela est ignoble et contraire aux principes modernes de résolution des problèmes par la discussion et le développement pacifique de l’opinion publique. Quelle que soit la position de chacun sur l’abattage des forêts anciennes, cela reste une question qui doit être résolue par la discussion, l’objectivité de l’examen et les principes modernes qui sous-tendent une économie qui sert et répond aux besoins des gens et de la Terre Mère, et l’humanisation de l’environnement social et naturel.
Les scènes de violence policière au barrage de Fairy Creek sont difficiles à regarder et constituent une violation de ce que les Canadiens considèrent comme leur droit normal de manifester et d’exprimer leurs opinions. Le 23 août, en réponse à ces récentes violences policière et aux arrestations, des centaines de personnes ont manifesté leur indignation devant 15 postes de la GRC en Colombie-Britannique et ont exigé la fin immédiate de la répression et la résolution pacifique de ce problème.
L’alternative aux pouvoirs de police et à la violence de l’État contre le peuple est dans la mobilisation du peuple pour le renouveau démocratique. Elle se trouve également dans l’affirmation du droit de parler en notre propre nom et dans la discussion collective des sujets de préoccupation sans craindre les représailles des forces puissantes qui détiennent la richesse sociale et des parties de l’économie socialisée comme propriété privée et qui exercent un pouvoir excessif sur les gouvernements, au point de contrôler leurs décisions.
Dans son programme, le Parti marxiste-léniniste du Canada appelle le peuple à s’organiser et à se donner les moyens de créer un Canada moderne sous son contrôle, qui répond aux besoins de toutes et de tous, défend ses droits et humanise l’environnement naturel et social !