Le 23 août, des centaines de personnes de plus d’une douzaine de communautés en Colombie-Britannique ont participé à des actions devant les postes de la GRC pour protester contre la violence que la GRC continue d’infliger aux défenseurs de la terre de l’île de Vancouver.

Plus de 800 personnes ont été arrêtées depuis le mois de mai, lorsque la police a été déployée pour voir à l’application d’une injonction accordée à l’entreprise forestière Teal-Jones. D’abord l’État intervient au nom d’intérêts privés étroits par des injonctions, puis lorsque les droits sacrés des citoyens et des peuples autochtones sont foulés aux pieds en toute impunité par des interventions violentes, les gouvernements prétendent ne rien pouvoir faire puisque « c’est un problème de loi et ordre ».

Des journalistes, des observateurs juridiques et des participants au barrage routier ont également été arrêtés, mais les gouvernements à tous les niveaux restent silencieux. Ces mêmes gouvernements font tout un plat quand des journalistes sont arrêtés à l’étranger, dans des pays où ils favorisent un changement de régime, mais ils restent silencieux lorsque la même chose se produit au Canada. C’est une démonstration de l’hypocrisie de ce qu’on appelle les institutions démocratiques libérales du Canada et il est grand temps d’y mettre fin.

Le problème est que les forêts anciennes sont détruites par les intérêts privés avec l’autorisation des gouvernements. Le fait est que, de par leurs droits ancestraux, les peuples autochtones sont les gardiens de la terre et ils doivent avoir le dernier mot sur la façon dont la terre et ses ressources sont gérées. Or, malgré une décision de la Cour suprême de la Colombie-Britannique rendue le 20 juillet jugeant illégales certaines actions de la GRC visant à faire respecter les « zones d’exclusion », celle-ci continue d’agir en toute impunité.

Depuis plus d’un an, des centaines de personnes participent à des actions pacifiques de désobéissance civile près de Port Renfrew, dans le sud de l’île de Vancouver, pour empêcher la coupe des arbres anciens. Le gouvernement néodémocrate refuse de donner suite à sa promesse électorale de reporter l’abattage des forêts anciennes. Il ne fait pas son devoir de protéger l’environnement. Les citoyens ont le droit de faire leur devoir lorsque les gouvernements ne font pas le leur. Des jeunes autochtones et d’autres personnes des communautés environnantes ont donc décidé d’ériger des barrages routiers et de faire leur devoir de défenseurs de la terre. Bravo à ces jeunes et leurs alliés, dont de nombreuses personnes âgées qui mettent leur vie en danger pour défendre ce qui est juste.

Au lieu de répondre aux préoccupations du peuple, le gouvernement prétend qu’il s’agit d’une question de « loi et ordre », ce qui laisse le champ libre à la GRC. Les gouvernements n’assument aucune responsabilité pour le fait que la police agit en toute impunité quand elle bloque l’accès aux journalistes et aux observateurs juridiques, lorsqu’elle intervient violemment et confisque et détruit des biens personnels. Elle laisse des ordures et des débris là où se trouvaient les campements qu’elle démantèle, puis elle en blâme les manifestants.

Les gens ont le droit d’avoir leur mot à dire sur les questions qui les concernent, notamment les dangers avérés que représentent pour le peuple, les communautés et l’humanité l’exploitation négligeante et la destruction de l’environnement naturel par des intérêts privés étroits. La protection des forêts de la Colombie-Britannique et la reconnaissance du droit des peuples autochtones d’avoir le dernier mot sur la façon d’exploiter cette ressource précieuse sont des enjeux essentiels pour les communautés forestières qui voient la nécessité de travailler ensemble. C’est une question d’avantage réciproque qui nous amène à travailler ensemble pour faire les choses correctement.

Dénonçons les agressions criminelles de la GRC, les gouvernements et tribunaux qui les autorisent et les intérêts privés étroits dont ils se font tous les agents !

Le Parti marxiste-léniniste du Canada appelle tous les Canadiens à appuyer les défenseurs de la terre sur l’île de Vancouver.