
Numéro 6623 novembre 2021
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Nous sommes avec les défenseurs de la terre wet’suwet’en!
La GRC dehors! Mettons fin à la violence coloniale contre les peuples autochtones!
Toronto, 19 novembre 2021
Les actions se poursuivent à travers le Canada, avec la participation de gens de tous horizons et de toutes origines, en particulier les jeunes, pour dénoncer la violence raciste de l’État colonial canadien et de la GRC contre les Wet’suwet’en qui défendent les terres et les eaux de leur territoire.
Depuis plus de dix ans, les Wet’suwet’en défendent leurs terres et leurs eaux vierges, la source même de leur vie et du bien-être de toute la Colombie-Britannique, contre la destruction par les monopoles de l’énergie. Cela comprend la construction du gazoduc Coastal GasLink (CGL) de 670 kilomètres, propriété de TC Énergie, pour transporter le gaz naturel de fracturation du nord-est de la Colombie-Britannique à l’installation de LNG Canada à Kitimat.
Les chefs héréditaires des Wet’suwet’en n’ont jamais donné leur accord pour ce pipeline qui traverse leur territoire. Ils ont défendu leur système de gouvernance ancestral et le droit coutumier wet’suwet’en, le Anuc’nu’at’en, contre la destruction aveugle par CGL de leurs territoires de chasse et de leurs aires de ravitaillement, de leurs sentiers historiques et de leurs lieux de sépultures sacrés et autres lieux essentiels à leur bien-être matériel, spirituel et culturel.
Le Canada et ses tribunaux n’ont aucune autorité sur le territoire des Wet’suwet’en. Cela inclut l’injonction de la Cour suprême de la Colombie-Britannique du 31 décembre 2019 signifiée au nom de CGL. Le poste de contrôle Gidimt’en a récemment réitéré que « l’arrêt Delgamuukw-Gisdaywa de la Cour suprême du Canada de 1997 a clairement affirmé que le titre autochtones — le droit d’utiliser et d’occuper exclusivement les terres — n’a jamais été éteint sur 55 000 kilomètres carrés de territoires des Wet’suwet’en et des Gitxsan ».
En conséquence, les chefs héréditaires wet’suwet’en ont répondu à l’injonction de la Cour suprême de la Colombie-Britannique par un avis d’expulsion en janvier 2020 exigeant la fin de tous les travaux sur le pipeline.
Pour faire respecter l’avis d’expulsion, l’accès au territoire par CGL a été bloqué le 14 novembre après que CGL ait reçu un préavis de dix heures pour quitter le territoire.
Des agents de la GRC lourdement armés ont effectué des raids sur le territoire wet’suwet’en les 18 et 19 novembre, le 18 novembre au poste de contrôle Gidimt’en établi pour bloquer l’accès au territoire était bloqué, et le 19 novembre au camp de Coyote établi pour empêcher le forage sous la Wedzin Kwa, la rivière qui alimente le territoire.
Il est grand temps que le Canada et les provinces cessent de permettre l’utilisation des tribunaux pour prononcer des injonctions qui sont ensuite dites légales mais qui cautionnent des pratiques criminelles pour le compte des monopoles et d’intérêts privés. Ensuite, le plein poids de la loi est utilisé pour faire respecter ces injonctions alors que ceux qui se défendent sont criminalisés et leur droit de parole et d’action bafoué. C’est un traitement que connaissent très bien l’ensemble des travailleurs canadiens. Des questions qui devraient être réglées par la négociation sont transformées en occasion d’intervention policière et même militarisée, comme cela se produit une fois de plus en Colombie-Britannique.
Le fait que les terres des Wet’suwet’en sont éloignées rend encore plus méprisables les actions de la GRC cautionnées par les tribunaux. Le silence des représentants du gouvernement et des partis politiques siégeant au parlement canadien et aux assemblées législatives des provinces est assourdissant.
Alors que la 44e législature du Canada s’ouvre à Ottawa, ce que le gouvernement du Canada cautionne au nom de la loi en Colombie-Britannique contre les Wet’suwet’en est un véritable sujet de préoccupation pour le corps politique du Canada. Depuis plus de 150 ans, le Canada utilise sa constitution coloniale, celle-là même qui a autorisé le génocide des peuples autochtones, pour prétendre que leur expropriation des terres autochtones est légale. Lorsque ce qui est légal n’est pas juste, il y a un problème posé et à résoudre pour le corps politique.
Le Parti marxiste-léniniste du Canada (PMLC) appelle les gens de tout le pays à se faire entendre maintenant sur cette situation. Le gouvernement est hors de contrôle et tout indique qu’il profitera de cette session du Parlement pour s’engager davantage dans la même voie. C’est maintenant qu’il faut agir ! Soutenons les Wet’suwet’en ! La GRC dehors !
Une «mission de sauvetage» : caractérisation mensongère du raid brutal de la GRC
– Pauline Easton –
Raid de la GRC sur le territoire Wet’suwet’en le 18 novembre 2021
Quatre jours après les faits, la GRC a qualifié son raid contre les Wet’suwet’en de « mission de sauvetage » pour protéger les travailleurs. Quel mensonge ! Ce sont les chefs héréditaires wet’suwet’en qui font respecter la loi et qui se soucient des travailleurs. Le chef héréditaire Dinï’ ze’ Woos a regretté que les travailleurs soient bloqués dans les camps derrière les barrages. Il a déclaré : « Je tiens à mentionner à nos membres locaux non wet’suwet’en que nous sommes désolés que vous vous soyez retrouvés au milieu de tout cela […]. Mais je dois dire que nous avons donné un préavis suffisant à [Coastal GasLink] que nous allions agir à ce sujet. »
Les travailleurs ont eu huit heures le 14 novembre pour évacuer et le chef Woos a accordé une prolongation de deux heures aux 500 personnes logées dans les deux campements de travail de Coastal GasLink les plus éloignés. Cependant, un message des défenseurs des terres du camp de Gidimt’en souligne : « Coastal GasLink n’a PAS informé ses travailleurs de la fenêtre d’évacuation pacifique de huit heures, ordonnée par les Wet’suwet’en, choisissant plutôt d’utiliser et de mettre en danger ses propres travailleurs, comme des pions au nom des profits de l’entreprise. »
Les travailleurs ont également été la cible de menaces et de violences de la part des forces de police. Malgré cela, le 18 novembre, avant le raid, le surintendant principal John Brewer, du Groupe d’intervention pour la sécurité de la collectivité et de l’industrie, a déclaré : « Avant tout, nous cherchons à assurer la sécurité de tous, et plus particulièrement des travailleurs du camp, qui arrivent au bout de leurs réserves. Nous aurions souhaité que la situation se règle sans notre intervention, mais il est désormais évident que nous n’avons plus le choix : la GRC doit maintenant exécuter les injonctions de la Cour suprême de la Colombie-Britannique accordées le 31 décembre 2019. Nous mobilisons donc nos ressources afin de mener une mission de sauvetage. »
Le 15 novembre, le ministre de la Sécurité publique de la Colombie-Britannique, Mike Farnworth, a déclaré : « Des barricades ont maintenant été établies par les opposants au projet en violation de l’injonction actuelle du tribunal. Les obstructions sur les routes ont effectivement bloqué l’accès, le soutien et la sécurité de plus de 500 travailleurs. Notre gouvernement est préoccupé par la santé, la sécurité et le bien-être de ces travailleurs car les obstructions sur les routes empêchent l’entrée et la sortie des chantiers. Le droit de protester ne s’étend pas aux actions criminelles. »
Quel lâche est devenu le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique ! Pourquoi ne dit-il pas la vérité : que les tribunaux sont utilisés pour servir des intérêts privés étroits avec des injonctions. Pourquoi ne dit-il pas la vérité sur le fait que les injonctions soutiennent des agissements illégaux qui sont ensuite présentés comme légaux et que cela est ensuite utilisé pour arrêter des gens, maltraiter les aînés, déshonorer les matriarches qui sont les porte-parole traditionnels soutenus par les gardiens de la paix du peuple. Le gouvernement de la Colombie-Britannique devrait appliquer la norme de ce qui est légal à ses propres institutions, en commençant par les décisions du cabinet, de l’Assemblée législative et des tribunaux qui gouvernent au-dessus du peuple et non dans son intérêt. Le gouvernement de la Colombie-Britannique a le devoir de reconnaître et d’honorer l’application de la loi des Wet’suwet’en sur leur territoire non cédé. Voilà l’essentiel.
Condamnons l’ingérence et la violence de la GRC sous le pitoyable prétexte d’une mission de sauvetage. Tout le monde sait que lorsque les peuples autochtones et les travailleurs défendent leurs droits, leurs actions justifiées sont transformées en un problème de « loi et d’ordre » et criminalisées.
Abandonnez toutes les accusations, maintenant!
Quittez les terres des Wet’suwet’en ! Maintenant!
Assaut militarisé de la GRC contre des défenseurs de la terre non armés
Alors que l’attention de la population de la Colombie-Britannique était fixée sur les efforts herculéens pour surmonter les crises causées par les inondations, les évacuations et les fermetures de routes, la GRC a effectué deux raids contre les défenseurs de la terre wet’suwet’en sur leur territoire.
Les raids des 18 et 19 novembre ont été menés par des agents du Groupe d’intervention pour la sécurité de la collectivité et de l’industrie, créé en 2017 en Colombie-Britannique « pour assurer une surveillance stratégique des incidents dans le secteur de l’industrie de l’énergie et des questions d’ordre public, de sécurité nationale et de criminalité qui en découlent. »
En date du 19 novembre, 32 arrestations avaient été effectuées, dont quinze le 18 novembre au camp de Gidimt’en et dix-sept le 19 novembre au camp de Coyote. Parmi les personnes arrêtées figurent Sleydo’, la porte-parole des Gidimt’em, la fille d’un des chefs héréditaires, des aînés, des sympathisants, trois journalistes et un observateur juridique. Depuis, des actions de solidarité ont lieu dans tout le pays.
Parmi les personnes arrêtées, 22 ont comparu devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique à Prince George le 22 novembre. Dans un communiqué du 22 novembre avant leur comparution, le poste de contrôle Gidimt’en nous informait que :
« Les personnes arrêtées sont toutes accusées d’outrage civil pour avoir enfreint les conditions d’une injonction de la Cour suprême de la Colombie-Britannique accordée à Coastal GasLink (CGL). CGL cherche à obtenir un certain nombre de conditions de libération, notamment l’interdiction d’accès pour plusieurs des personnes arrêtées à une vaste zone des territoires wet’suwet’en. La zone d’exclusion proposée comprend l’entière route forestière de Morice West et toute zone à laquelle on accède par la route forestière de Morice. Les Wet’suwet’en (tels que déterminés par CGL) peuvent être exemptés de la zone d’exclusion pour les ‘activités culturelles’ (telles que définies par la GRC), mais il y a des ‘zones sans culture’ autour des sites de travail de CGL.
« CGL demande également à Sleydo’ de fournir des documents pour ‘prouver ‘ qu’elle est Wet’suwet’en, et cherche à obtenir des conditions qui l’empêcheraient de retourner dans sa maison du Yintah où elle vit avec son mari Cody Merriman (de la nation haïda, qui a également été arrêté) et ses trois enfants. CGL conteste également le statut wet’suwet’en de la fille du chef Woos, Jocelyn Alec, parce qu’en vertu de la Loi sur les Indiens elle est de la Première Nation de sa mère. La Loi sur les Indiens est patriarcale et ne détermine pas l’identité ou l’appartenance à une communauté.
« Selon Jen Wickham, coordonnatrice des médias du poste de contrôle de Gidimt’en, ‘les conditions de libération proposées par Coastal GasLink sont punitives, déraisonnables et, en ciblant Sleydo’ et Jocelyn, complètement racistes et sexistes. Permettre à une société privée de déterminer l’identité de deux femmes autochtones et permettre à cette société de nier nos droits inhérents en tant que Wet’suwet’en sur notre territoire est un précédent très dangereux. C’est la violence coloniale sexiste qui est à l’origine de la crise des femmes, filles et personnes bispirituelles autochtones assassinées et disparues. Même si CGL tente de nous intimider en recourant au système judiciaire colonial, nous sommes des Wet’suwet’en forts. Sous la gouvernance de nos Chefs héréditaires, il n’y aura pas de pipeline sur notre Yintah’.
Cody Merriman de la nation haïda a accepté les conditions et a été libéré le 22 novembre, pour aussitôt retourner sur le territoire wet’suwet’en pour s’occuper de ses enfants et de ceux de Sleydo’. En vertu de la loi wet’suwet’en, il est autorisé à se rendre sur le territoire de son épouse pour remplir ces fonctions.
Le poste de contrôle de Gidimt’en a publié la mise à jour suivante après la première journée en cour :
« Après une longue journée au tribunal, 10 défenseurs de la terre et sympathisants arrêtés sur le territoire gidimt’en, dont Sleydo’ et Jocelyn, restent en détention dans le soi-disant Prince George.
« Le tribunal a été ajourné et reprendra à 9 heures demain [23 novembre].
« Cody Merriman a été libéré sous condition de comparaître à nouveau devant le tribunal le 14 février et de ne pas retourner dans la ‘zone d’exclusion’ de la GRC/CGL, sauf pour la traverser et se rendre à sa résidence. Face à cette libération conditionnelle coloniale, la décision a été prise de signer afin de prendre soin de ses jeunes enfants et de ceux de Sleydo’, et non en reconnaissance d’une quelconque faute.
« Amber Bracken et Michael Toledano, des membres des médias, et sept autres sympathisants ont été libérés sous condition de respecter l’injonction et de se représenter au tribunal le 14 février. »
Le Renouveau lance l’appel à tous à se tenir bien informés, à se joindre aux actions lorsque cela est possible et à écrire à vos députés pour s’opposer à l’utilisation de la loi sous des prétextes inventés. Cela ne fait pas du tout honneur au Canada, quoi qu’on en dise.
Déclarations en appui aux défenseurs de la terre wet’suwet’en
Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, 18 novembre
Pour défendre aveuglément l’expansion des combustibles fossiles, la GRC a entamé ce matin un siège financé par des fonds publics contre des défenseurs pacifiques de la terre dans le territoire non cédé des Wet’suwet’en, alors que la Colombie-Britannique est en plein état d’urgence en raison d’une crise climatique que le monde entier observe. Au moins 15 partisans ont déjà été arrêtés; des dizaines d’agents de la GRC ont été vus en train de franchir le poste de contrôle de Gidimt’en.
Le grand chef Stewart Phillip, président de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique (UBCIC), a déclaré : « Nous sommes absolument scandalisés que la province de la Colombie-Britannique ait autorisé un raid de type militaire contre des défenseurs pacifiques de la terre afin de permettre à Coastal GasLink (CGL) de construire son gazoduc de gaz naturel liquéfié (GNL), alors qu’une grande partie de la province souffre d’inondations catastrophiques qui mettent des vies en danger. La province de la Colombie-Britannique continue de prétendre que le GNL peut être une énergie propre et qu’il s’agit d’un soi-disant combustible de transition, alors que nous savons que la production de GNL comporte des risques critiques pour l’environnement et la santé et qu’il s’agit d’une source d’énergie non renouvelable qui nécessite des quantités incroyablement importantes de notre précieuse eau. Donner la priorité à l’expansion des combustibles fossiles alors que les Britanno-Colombiens sont aux prises avec une urgence climatique est une décision alarmante, criminelle et incroyablement mauvaise du premier ministre Horgan et de Mike Farnworth, ministre de la Sécurité publique et du Solliciteur général. Nous demandons à la Colombie-Britannique et au Canada de reconnaître et de faire respecter les titres et les droits des autochtones, y compris le droit à l’autodétermination, et d’instituer un moratoire sur l’expansion des combustibles fossiles à la suite d’une catastrophe climatique évidente et actuelle. »
Le 14 novembre, des membres du clan Gidimt’en ont imposé l’expulsion des travailleurs de CGL de leurs terres et leur ont donné huit heures pour évacuer pacifiquement avant que la route principale menant au territoire de Lhudis Bin du clan Gidimt’en ne soit fermée. Ces membres du clan Gidimt’en font respecter les anciennes lois sur l’intrusion des Wet’suwet’en et un avis d’expulsion signifié par les chefs héréditaires wet’suwet’en à CGL en 2020. L’UBCIC ne soutient ni ne tolère la violence sous quelque forme que ce soit et reste profondément engagée dans la reconnaissance et la mise en oeuvre des titres et des droits de tous les peuples autochtones du Canada. L’UBCIC espère voir une résolution pacifique du conflit par un dialogue ouvert et le respect de l’autorité et des lois wet’suwet’en. Nous sommes solidaires de toutes les nations qui travaillent ensemble pour que le Canada et la Colombie-Britannique respectent la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et mettent fin à toute pratique violente ou discriminatoire à l’encontre des défenseurs pacifiques des terres.
La nation haïda, le 20 novembre
En ces moments de crise climatique et de mise en oeuvre de la Loi sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones décidée à la conférence de l’ONU sur les changements climatiques (COP26), les actions du gouvernement contre les titres et droits autochtones représentent un obstacle décevant à la voie de la réconciliation.
La nation haïda condamne toute acte de violence contre les peuples autochtones et leur mode de vie. Les peuples autochtones ont appelé à la des relations renouvelées et à des systèmes équitables face à la politique de brutalité, de racisme dans le système de santé et de dépossession des terres et des ressources.
Il est grand temps que le Canada et la Colombie-Britannique passent des paroles aux actes et qu’ils honorent le titre wet’suwet’en dans tout le Yintah.
« Nous sommes solidaires de nos frères et soeurs wet’suwet’en qui exercent leur responsabilité inhérente de protéger leurs sources d’eau sacrées. Le recours à la force policière militarisée contre un peuple non armé et la suppression des communications et des médias sont des violations des droits humains. Le monde entier suit les évènements de près et ce qui se passe est honteux. Restez forts Wet’suwet’sen. » Gaagwiis Jason Alsop, président de la nation haïda
À nos frères et soeurs wet’suwet’en — la nation haïda reconstruira avec vous et sera à vos côtés dans la défense de votre titre et vos droits. Nous enverrons des gens et des ressources dans les jours qui suivent.
Le Réseau autochtone sur l’environnement, 19 novembre
Le Réseau autochtone sur l’environnement condamne les actions du Canada qui fait subir la violence colonialiste au peuple wet’suwet’en, contrevenant hypocritement à la loi canadienne afin de faciliter la construction du pipeline illégal Coastal GasLink de TC Énergie sur les territoires non cédés.
Ce que nous voyons alors que le territoire souverain wet’suwet’en est violé par la GRC, équipée d’unités canines et armée de fusils d’assaut, c’est la violence sanctionnée par l’État au nom d’une compagnie de pétrole, et de tels actes de violence infligés aux peuples autochtones sont indéfendables. Ces attaques par la GRC ne sont rien de moins que des violations des droits humains tels que définis par les Nations unies, et des actes extrêmes au détriment de la souveraineté des Wet’suwet’en. Les Wet’suwet’en ont affirmé l’autogouvernance de leurs territoires depuis l’aube des temps, et c’est leur droit inhérent de défendre leurs terres, leurs ressources et leurs formes de gouvernance des agresseurs étrangers. Ils n’ont en aucun temps pas conclu de traités ni cédé le titre de leurs terres. Ils ne font pas partie du soi-disant Canada et n’ont pas consenti à porter le fardeau de la dépendance mondiale sur une industrie d’extraction qu’est le pétrole.
Nous continuerons à appuyer les Wet’suwet’en dans leur lutte et appelons les autres à se joindre à nous pour soutenir nos proches. Qu’il s’agisse de perturber le cours normal des affaires ou de se défaire des banques qui financent le vol des terres autochtones, il existe des mesures que nous pouvons tous prendre pour soutenir nos proches. Ces actes barbares d’agression violente doivent cesser et le droit inhérent à l’autodétermination doit être défendu.
Comment vous pouvez aider
Au cours des deux derniers jours, des équipes tactiques de la GRC lourdement militarisées sont descendues au camp de Coyote avec des tireurs d’élite, des fusils d’assaut et des unités canines.
Au total, onze personnes ont été arrêtées au camp de Coyote, dont la porte-parole du poste de contrôle de Gidimt’en, Sleydo’, et la fille de Dinï’ze Woos, Jocey. Quatre autres personnes ont été arrêtées au kilomètre 44 plus tard dans la journée, dont le mari de Sleydo’, Cody.
Les actions de solidarité ont commencé immédiatement. L’heure est venue. Planifiez, organisez ou joignez-vous à une action là où vous êtes.
Le contexte
Les chefs héréditaires wet’suwet’en représentent un système de gouvernance antérieur à la colonisation et à la Loi sur les Indiens, créée dans le but d’expulser les peuples autochtones de leurs terres.
Les Wet’suwet’en ont continué à exercer leur droit ininterrompu, non déchu et non cédé de gouverner et d’occuper leurs terres en poursuivant et en renforçant le système de gouvernance basé sur le clan jusqu’à ce jour. Selon la loi wet’suwet’en, les clans ont la responsabilité et le droit de contrôler l’accès à leurs territoires.
La validité du système de maisons et de clans wet’suwet’en a été vérifiée dans les décisions Delgamuukw et Red Top qui confirment l’autorité du système ancestral sur les territoires traditionnels des Wet’suwet’en.
En ce moment même, une impasse se dessine, dont l’issue déterminera l’avenir du nord de la Colombie-Britannique pour les générations à venir. La région entière sera-t-elle envahie par l’industrie de la fracturation hydraulique, ou les peuples autochtones qui affirment leur souveraineté réussiront-ils à repousser l’assaut contre leurs terres ?
L’avenir n’est pas écrit. La suite des événements sera largement influencée par les actions entreprises dans les jours et les semaines à venir. Il s’agit d’une lutte à long terme mais elle se trouve à un moment critique. C’est pourquoi nous disons : Le moment est venu.
Association canadienne des médecins pour l’environnement, 19 novembre
L’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME) exprime son accord avec la déclaration du 17 novembre 2021 de l’Union des chefs indiens de la Colombie-Britannique, qui demande la fin de la violence contre les Wet’suwet’en et leurs alliés sur le territoire wet’suwet’en et l’évacuation pacifique de Coastal GasLink.
Comme l’a affirmé la Cour suprême du Canada, et en accord avec la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et les principes du consentement libre, préalable et éclairé, les droits et titres sur les terres des Wet’suwet’en n’ont jamais été cédés.
« Il est troublant de voir les gouvernements de la Colombie-Britannique et du Canada promettre de faire tout ce qu’ils peuvent pour soutenir les conducteurs en détresse et les personnes dont les quartiers ont été transformés en lacs, tout en permettant à la GRC de bloquer l’accès aux territoires wet’suwet’en par les Wet’suwet’en et d’arrêter les défenseurs de la terre », déclare le Dr Larry Barzelai de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement. « Nous demandons au premier ministre Horgan et au premier ministre Trudeau d’intervenir immédiatement pour mettre fin à ces actions qui restreignent l’accès aux médicaments et nuisent à la santé. »
Conseil national des musulmans canadiens, 20 novembre
Le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC) a gazouillé le 20 novembre son appui aux Wet’suwet’en :
« Le NCCM est profondément préoccupé par la situation des membres des Wet’suwet’en et par les arrestations signalées de journalistes couvrant la situation. Nous tendons la main à nos alliés autochtones pour leur offrir notre solidarité et notre engagement à les soutenir. »
Lettre de l’Association canadienne des journalistes au ministre de la Sécurité publique concernant l’arrestation de journalistes canadiens, 22 novembre
Le 22 novembre, l’Association canadienne des journalistes (ACJ) a indiqué qu’elle « est extrêmement préoccupée par le sort de deux journalistes canadiens, Amber Bracken et Michael Toledano, qui ont été arrêtés illégalement le 19 novembre et sont toujours détenus trois jours plus tard. L’ACJ exige leur libération immédiate, la restitution de leurs biens et l’abandon de toutes les charges par la GRC.
« Plus de 40 organes de presse et organisations de défense de la liberté de la presse ont signé la lettre ci-dessous demandant au ministre de la Sécurité publique du Canada de prendre des mesures immédiates pour enquêter et corriger les actions de la GRC et de s’assurer qu’à l’avenir, le droit des journalistes de rapporter des informations sera protégé. »
Monsieur le ministre,
Au moment où nous vous écrivons cette lettre, deux journalistes canadiens sont détenus par la police sous votre juridiction pour avoir effectué leur travail.
Cette affaire exige votre intervention afin de désamorcer immédiatement les actions agressives de la GRC contre ces journalistes et de parvenir à une résolution rapide respectant les droits fondamentaux des journalistes. La force de police nationale a, à plusieurs reprises, agi bien au-delà de la loi lorsqu’elle intervient auprès des membres des médias, au mépris des décisions de justice. Nous vous demandons d’exercer votre responsabilité de surveillance pour remédier immédiatement à ces graves violations.
Comme vous le savez déjà, Amber Bracken et Michael Toledano ont été arrêtés illégalement le 19 novembre alors qu’ils faisaient un reportage sur la construction d’un gazoduc controversé sur le territoire Wet’suwet’en dans le nord de la Colombie-Britannique. Ils se trouvaient dans la zone d’injonction judiciaire — à laquelle les tribunaux ont confirmé, décision après décision, le droit d’accès des journalistes — lorsque la GRC les a arrêtés et a confisqué leurs biens.
La GRC a déclaré que la raison de leur arrestation était qu’ils s’étaient « intégrés » aux manifestants, ce qui n’a jamais été illégal au Canada. Le juge Derek Green de la Cour suprême de Terre-Neuve-et-Labrador a affirmé ces droits lorsqu’il a donné raison au journaliste Justin Brake, qui faisait face à des accusations criminelles et civiles après avoir passé plusieurs jours à l’intérieur du site de Muskrat Falls afin de couvrir une manifestation qui a fait cesser les travaux au barrage en 2016. Les accusations au civil ont été rejetées en 2019 par le juge Green. Les accusations criminelles ont elles aussi été abandonnées par la suite.
Bracken et Toledano sont tous deux connus de la GRC en tant que journalistes, ayant consacré beaucoup de temps à des reportages sur les conflits fonciers associés à la construction du projet Coastal GasLink. Amber Bracken, qui a été l’an dernier l’une des trois journalistes à recevoir le prix Charles Bury de l’Association canadienne des journalistes pour sa contribution exceptionnelle au journalisme à Wet’suwet’en, était en mission pour The Narwhal. Bracken a été spécifiquement sélectionnée pour le prix Charles Bury pour avoir protégé le droit du public à voir les événements qui se déroulent à Wet’suwet’en malgré des menaces d’arrestation en 2020. Toledano vit depuis trois ans sur le territoire Wet’suwet’en en tant que membre des médias pour créer un documentaire intitulé « Yintah », qui sera diffusé à la télévision nationale en 2022.
L’arrestation de Bracken et Toledano n’est que le dernier exemple en date de la détention par la police canadienne de journalistes qui tentent tout simplement de faire leur travail. Jeudi dernier, la GRC a détenu la cinéaste indépendante Melissa Cox, qui a ensuite été libérée sans qu’aucune accusation ne soit portée contre elle. Cet incident marque la deuxième fois que Cox est détenue alors qu’elle couvrait un conflit territorial lié au territoire Wet’suwet’en. Les accusations précédentes de méfait et d’intrusion ont été rejetées par le tribunal l’été dernier. Outre le cas de Melissa Cox, les forces de l’ordre ont également arrêté le journaliste autochtone et animateur de podcast Karl Dockstader qui couvrait un conflit territorial en Ontario. Ces accusations ont été retirées par la suite.
À Fairy Creek, les journalistes ont également été menacés et détenus à plusieurs reprises par des agents de la GRC. La situation est devenue si grave qu’en août, l’Association canadiennes des journalistes et une coalition de médias sont intervenus pour faire émettre une injonction, demandant aux tribunaux de rappeler aux forces de l’ordre les droits des médias.
Dans deux décisions écrites cinglantes, le juge Douglas Thompson de la Cour suprême de la Colombie-Britannique a déterminé que les vastes zones d’exclusion, les points de contrôle affiliés et les restrictions imposées aux médias par les agents de la GRC dans la zone visée par l’injonction étaient illégaux et portaient atteinte de façon « sérieuse et substantielle » à des libertés importantes. Le juge Thompson a finalement refusé de prolonger l’injonction lorsqu’il a rendu sa deuxième décision en septembre, déclarant que la façon dont la GRC continuait à violer les droits garantis par la Charte lors de l’application de l’injonction causait une « dépréciation » de la réputation de la cour.
Avec procédant avec 29 arrestations en deux jours, la GRC a décidé de détenir la presse aux côtés des manifestants sensiblement pour empêcher le public de savoir ce qui se passe sur le terrain, au cours d’un affrontement qui, jusqu’à présent, s’est soldé par le renversement d’une personne âgée par un véhicule de la GRC, l’utilisation de chiens pour procéder aux arrestations et la mise en place de zones d’exclusion excessives.
Il est essentiel de souligner le contexte dans lequel ces détentions, qui touchent aussi bien des défenseurs des terres que des professionnels des médias, ont lieu. Alors que le Canada et ses institutions démocratiques et civiques sont confrontés à leur rôle dans l’oppression et la dépossession des peuples autochtones sur leurs terres et promettent de remédier à cette situation, les journalistes ont le devoir particulier et explicite de témoigner des événements significatifs et de les couvrir de manière complète. Les agences fédérales devraient considérer qu’il est dans l’intérêt démocratique collectif de tous de ne pas entraver illégalement l’accès des citoyens aux informations d’intérêt public.
La couverture des événements par Bracken et Toledano ne concerne pas la liberté de la presse. Étant donné que la Charte garantit expressément à toute personne au Canada, y compris mais non exclusivement à la presse, le droit à la liberté d’expression, les droits d’accès qui leur sont reconnus par la loi doivent être respectés afin qu’ils puissent, comme tous les autres professionnels des médias, faire leur travail sans devenir eux-mêmes un sujet d’actualité.
Fonds juridique pour les défenseurs
de la terre wet’suwet’en
– www.yintahaccess.com –
Suite aux raids militarisés sur le territoire des Gidimt’en les 18 et 19 novembre 2021, des fonds pour la défense juridique sont une fois de plus nécessaires pour soutenir les défenseurs de la terre et les partisans qui font face à des accusations.
Sleydo’ Molly Wickham, la fille du chef Woos, Jocey, deux membres des médias et d’autres défenseurs de la terre autochtones font partie des 32 personnes arrêtées au camp de Coyote et au kilomètre 44 pendant le siège de deux jours. Un convoi de dizaines d’agents de la GRC, qui escortaient des travailleurs de Coastal GasLink et de l’équipement lourd, a fait une descente au camp de Coyote, expulsant violemment les Wet’suwet’en de leurs propres terres. Ces personnes ont besoin de soutien maintenant.
Jusqu’à présent, toutes les accusations ont été portées pour violation civile de l’injonction. Cependant, de nombreuses personnes, dont Sleydo’, sont détenues jusqu’à l’audience de libération sous caution qui aura lieu lundi et au cours de laquelle les détails des accusations seront annoncés.
Avant son arrestation, Sleydo’ a déclaré :
« Les Wet’suwet’en, sous la gouvernance de ses chefs héréditaires, s’opposent au plus grand projet de fracturation hydraulique de l’histoire du Canada. Nos médicaments, nos baies, notre nourriture, les animaux, notre eau, notre culture, nos maisons sont tous ici depuis des temps immémoriaux. Nous n’abandonnerons jamais nos enfants pour vivre dans un monde sans eau potable. Nous assumons nos responsabilités ancestrales. Il n’y aura pas de pipelines sur le territoire wet’suwet’en. »
La police a été déployée en tenue militaire, avec des armes d’assaut et des équipes canines, et a fait respecter un black-out médiatique et de communication sur le site. Elle est d’abord entrée de force dans une cabane avec une unité canine. Quelques instants plus tard, une autre cabane construite sur le site de la plateforme de forage proposée par Coastal GasLink a été forcée à l’aide d’une scie à chaîne tandis que des tireurs d’élite braquaient leurs armes sur l’entrée. La GRC ne disposait pas des mandats nécessaires pour entrer dans l’une ou l’autre des habitations. Après avoir fait une descente au camp de Coyote, la police a fait irruption au poste de contrôle de Gidimt’en et a procédé à quatre autres arrestations, dont celle du partenaire de Sleydo’, Cody Merriman (nation haïda), d’observateurs juridiques et de journalistes accrédités qui étaient là pour assister aux événements.
Le camp de Gidimt’en condamne fermement les violations répétées de la juridiction wet’suwet’en et de la loi wet’suwet’en au milieu d’inondations et de tempêtes sans précédent dues au climat, ainsi que l’état d’urgence provincial. Les chefs héréditaires wet’suwet’en ont publié aujourd’hui une déclaration dans laquelle ils affirment que « la GRC n’est pas la bienvenue sur nos territoires ». Tous les clans des Wet’suwet’en ont rejeté le gazoduc de fracturation de Coastal GasLink, qui n’a aucune autorité pour venir effectuer des travaux sur le Yintah wet’suwet’en.
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(Traduit de l’anglais par LR)
Des actions ininterrompues partout au pays en solidarité avec les Wet’suwet’en
Tous avec les Wetr’suwet’en!Edmonton, 22 novembre 2021 Calendrier d’événements |
Immédiatement après le raid de la GRC sur le territoire des Wet’suwet’en, des gens partout au pays sont passés à l’action pour s’opposer à cette plus récente attaque contre la souveraineté et les droits autochtones. Des marches, des rassemblements et d’autres actions ont eu lieu à Toronto, Winnipeg, Burnaby, Victoria et Vancouver et au terminal du traversier de Bowen Island le 19 novembre et d’autres actions sont prévues tout au cours de la semaine et des semaines qui suivent. Les défenseurs de la terre haudenosaunee des Six Nations ont dressé un barrage sur la voie de contournement de l’autoroute 6 à Caledonia.
Plus de 300 personnes ont participé à un rassemblement et une marche à Toronto le 19 novembre qui a débuté à la succursale de la Banque Royale sur la rue Wellington. La Banque Royale est l’un des principaux bailleurs de fonds du pipeline CoastalLink construit illégalement sur les terres souveraines des Wet’suwet’en sans leur consentement. Après le rassemblement, les manifestants ont marché jusqu’à l’édifice où TC Énergie, le propriétaire du pipeline Coastal GasLink, a ses bureaux administratifs. Ils y ont occupé le hall d’entrée principal et signifié à TC Énergie un avis d’éviction de la part du peuple wet’suwet’en.
À Vancouver, deux actions ont eu lieu le 19 novembre, la première organisée par le Wilderness Committee, la deuxième par Les vendredis pour l’avenir. Un rassemblement militant a été organisé par le Wilderness Committee devant le quartier général de la GRC à Burnaby dirigé par les aînés et les jeunes autochtones. Une des organisations représentées était l’Association canadienne des médecins pour l’environnement (ACME). Après le rassemblement, les manifestants ont marché jusqu’à une intersection achalandée où ils ont interrompu la circulation pendant environ deux heures, pendant lesquelles plusieurs automobilistes et passants ont exprimé leur appui. Les marcheurs se sont ensuite rendus au viaduc avoisinant sur l’autoroute 1 où des bannières ont été déployées pour que les automobilistes allant dans les deux directions puissent les voir.
Les participants à la manifestation périodique de Le vendredi pour l’avenir au conseil de ville de Vancouver ont aussi dénoncé le raid de la GRC et exprimé leur solidarité avec les défenseurs de la terre wet’suwet’en.
À Victoria, les gens ont marché dans le centre-ville avec des bannières et des pancartes en appui aux défenseurs de la terre wet’suwet’en et au barrage à Fairy Creek. Des jeunes au rassemblement de Victoria ont fait part de leur frustration de ne pas pouvoir se rendre au territoire wet’suwet’en pour offrir leur appui à cause de toutes les fermetures de routes en Colombie-Britannique et ont lancé l’appel à ce tout le monde exprime sans réserve sa solidarité sur les réseaux sociaux.
Le 20 novembre, près de deux cents personnes ont pris part à un rassemblement d’urgence à Toronto en appui aux défenseurs de la terre wet’suwet’en qui subissent la violence raciste brutale des unités paramilitaires spéciales de la GRC déployées par l’État colonialiste raciste. Après les discours, les participants ont occupé l’intersection de Spadina et Bloor, jouant du tambour, chantant et exigeant que cesse la violence raciste de l’État contre les Wet’suwet’en et tous les peuples autochtones. Un barrage a été érigé sur un chemin de fer à Toronto le 21 novembre.
Dans le sud de l’Ontario, des actions ont eu lieu à Guelph où la circulation a été interrompue à l’intersection des rues Wellington et Gordon samedi après-midi. Elles ont aussi eu lieu à Windsor le 20 novembre et à Hamilton le 21 novembre. À Halifax il y a aussi eu un rassemblement le 21 novembre.
Le lundi 22 novembre, une manifestation a eu lieu devant le palais de justice de Prince George, où comparaissaient les défenseurs de la terre arrêtés lors des raids de la GRC sur le territoire wet’suwet’en. À Edmonton, des centaines de personnes dont la majorité des jeunes, ont participé à la marche organisée par Climate Justice Edmonton.
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