Numéro 561er novembre 2021
|
Des actions dans de nombreux pays appellent à la levée
du blocus de Cuba par les États-Unis
Non à l’ingérence étrangère dans les affaires
intérieures de Cuba!
Le blocus d’un pays par un autre est un acte de guerre de fait. Les États-Unis exercent un blocus contre Cuba depuis 1962, lequel a causé et continue de causer des torts indicibles à l’économie et au peuple cubains. Sous la présidence de Donald Trump, des mesures ont été prises pour rendre la vie encore plus difficile aux Cubains, même en situation de pandémie. Aujourd’hui, sous l’administration Biden, les mesures sont multipliées pour provoquer une contre-révolution « de couleur » à Cuba, l’administration faisant pression sur tous les pays pour isoler Cuba, inciter à la violence et cautionner le désordre social. L’utilisation d’algorithmes sur les médias sociaux pour diffuser des mensonges et des calomnies et les rendre viraux a maintenant été pleinement exposée. C’est le genre de méthode utilisée pour justifier le blocus génocidaire et faire croire que la demande de changement de régime vient du peuple cubain.
À Miami, les Cubano-Américains ont organisé de vigoureuses actions de Puentes de Amor (Ponts d’amour) le 31 octobre pour exiger que le blocus soit levé et que cessent les autres actes d’agression contre Cuba. Il y a eu un piquetage et une prise de parole devant l’hôtel de ville, où les participants ne se sont pas laissé décourager par les contre-révolutionnaires rassemblés à proximité qui tentaient de les faire taire. Le piquet a été suivi d’un rassemblement et d’une célébration dans le quartier de la Petite-Haïti, près de la statue du leader révolutionnaire haïtien Toussaint L’Ouverture. L’initiateur des Puentes de Amor, Carlos Lazo, et d’autres personnes ont prononcé des discours impromptus lors de ces deux événements dans lesquels ils ont appelé les Cubano-Américains, toutes idéologies confondues, à se joindre à eux pour demander à l’administration Biden de cesser de causer autant de tort aux familles cubaines.
Des caravanes de voitures, des piquetages et des rassemblements en appui à Cuba et à ces revendications ont eu lieu dans plusieurs villes du Canada le même jour, dont Montréal, Ottawa, Toronto, Edmonton et Vancouver. Les participants aux caravanes des ponts d’amour et aux actions en appui à Cuba révolutionnaire, à son peuple et à son gouvernement ont exigé des gouvernements étrangers qu’ils respectent la primauté du droit international et les résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies demandant aux États-Unis de mettre fin au blocus de Cuba et de ne pas permettre l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de Cuba.
Le gouvernement cubain a annoncé que, la pandémie étant maintenant maîtrisée dans le pays, une série de mesures seront prises le 16 novembre pour rouvrir l’économie. Cuba sera de nouveau ouverte aux voyages et au tourisme étrangers et tous les efforts seront déployés non seulement pour assurer la sécurité des Cubains et des étrangers à Cuba, mais aussi pour permettre aux Cubains de vivre leur vie à l’abri du besoin malgré les sanctions paralysantes pour les priver de nourriture, de médicaments et de tous les articles nécessaires pour produire ce dont ils ont besoin pour nourrir, habiller, loger, éduquer et veiller au bien-être de la population.
Pour tenter de créer la zizanie, les États-Unis et la mafia anticubaine ont fixé le 15 novembre comme date de convergence pour l’incitation à des activités anticubaines en sol cubain. Les caravanes et les ponts d’amour à travers le monde ont mis de l’avant les revendications : Ne touchez pas à Cuba ! Non au blocus ! Non à l’ingérence étrangère contre Cuba révolutionnaire ! Pendant ce temps, de leur côté, les États-Unis incitent des contre-révolutionnaires d’origine cubaine, grossiers et violents, et d’autres liés à la mafia latino-américaine, à s’engager dans un effort concerté pour tenter de créer l’impression que c’est le peuple cubain qui se rebelle contre un régime qu’ils disent autoritaire et répressif. Ils prétendent que pour être libre, Cuba doit s’ouvrir à la prise de contrôle par les États-Unis et adopter l’ordre constitutionnel et le système de gouvernement de style américain, qui sont racistes, qui perpétuent l’oppression, la pauvreté, la faim, le désespoir et le sans-abrisme et qui emprisonnent des millions de personnes, dont beaucoup en isolement cellulaire pendant des décennies. Tout cela est vérifiable sur la base de faits, alors que les accusations contre Cuba sont fondées sur des rumeurs, des insinuations, des diffamations et une idéologie anticommuniste et causent un grave préjudice.
Le gouvernement cubain s’oppose fermement à cette ingérence dans les affaires de son pays et à la contre-révolution sur son sol, tout comme les Canadiens d’un océan à l’autre. Le Parti communiste du Canada (marxiste-léniniste) appelle les Canadiens et les Québécois à s’adresser directement à leurs députés pour qu’ils ne permettent pas que le Canada soit utilisé comme base pour inciter à une soi-disant révolution de couleur contre Cuba. Les députés au parlement canadien ne doivent pas s’associer aux personnages grossiers qui sont payés pour inciter à la violence et perturber le discours pacifique. Ils doivent s’élever contre la diffusion de mensonges et le recours à la violence, aux menaces et au crime de génocide pour renverser des gouvernements que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN n’aiment pas.
Les députés au parlement canadien doivent prendre note des révélations des audiences du Congrès américain et du Parlement du Royaume-Uni sur l’étendue de l’utilisation des algorithmes par Facebook pour attiser les passions, provoquer les gens et répandre des accusations grossières dans des campagnes sur les médias sociaux qu’on dit « virales » et « populaires ». Les audiences révèlent comment ces campagnes prétendument populaires sont utilisées pour faire croire que ce sont les simples gens qui sont racistes, suprémacistes blancs, misogynes ou extrémistes. On prétend que ce sont les peuples qui sont à l’origine de l’anarchie et de la violence actuelle, avec comme conséquence de créer l’anxiété dans la population.
Le PCC(M-L) demande aux députés canadiens de ne pas permettre la dissimulation de l’identité des « extrémistes » fabriqués par Facebook et d’autres sociétés similaires, qui admettent le faire pour s’enrichir. Opposons-nous aux affirmations de gens comme le président américain Joe Biden, le premier ministre canadien Justin Trudeau, le premier ministre britannique Boris Johnson et les dirigeants de l’OTAN et d’autres organisations internationales sous commandement américain, selon qui l’ingérence dans les affaires de pays souverains est un moyen de renforcer la démocratie.
Non à l’ingérence étrangère dans les affaires de Cuba !
Canada, ne cède pas aux pressions contre Cuba !
Parlement du Canada, respecte la souveraineté cubaine !
Pas de « révolution de couleur » frauduleuse contre Cuba !
États-Unis, levez le blocus !
Cuba est une destination sûre – Visitez Cuba !
Sommet du G20 à Rome
Pas de solutions de ceux qui sont responsables des crises
– Steve Rutchinski –
Le sommet 2021 du Groupe des 20 (G20) s’est tenu à Rome les 30 et 31 octobre. À bien des égards, il s’agissait d’un prélude à la conférence sur le climat COP26 de l’ONU à Glasgow, le G20 étant présenté comme le véhicule par lequel l’alliance impérialiste occidentale dirigée par les États-Unis peut donner l’exemple. Le G20 serait le porteur de l’« espoir de l’humanité », le représentant de la « dernière chance », comme si les responsables des crises dans lesquelles les peuples du monde ont été plongés étaient capables, ou même désireux, d’apporter des solutions.
Le G20 a réuni des chefs de gouvernement et des représentants des oligarques financiers qui contrôlent environ 80 % de la production mondiale. Ils ont été appelés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à engager 23,4 milliards de dollars pour « apporter des vaccins, des tests et des médicaments COVID-19 aux pays les plus pauvres au cours des 12 prochains mois ». C’est une somme infime comparée aux centaines de milliards de dollars que représentent les accords financiers discutés au sommet de Rome, mais le G20 n’a pas voulu prendre cet engagement. Les appels lancés aux grands monopoles pharmaceutiques pour qu’ils renoncent aux restrictions en matière de propriété intellectuelle et de brevets afin de rendre les vaccins accessibles dans le monde entier sont également restés sans réponse.
Le battage médiatique selon lequel le système impérialiste d’États qui domine le G20, avec les États-Unis à sa tête, montrerait l’exemple au sommet des Nations unies sur le climat à Glasgow est également tombé à plat. Un des rares engagements spécifiques de la Déclaration de Rome est la promesse de mettre « un terme, d’ici à la fin de 2021, aux financements publics internationaux destinés aux nouvelles centrales électriques au charbon sans dispositif d’atténuation ». Aucun engagement n’a été pris pour réduire la dépendance actuelle de l’énergie provenant des centrales au charbon. Malgré tous les discours sur le leadership en matière de climat, le G20 a même fait marche arrière par rapport aux engagements pris au sommet de Paris en faveur de la carboneutralité d’ici 2050. Justin Trudeau a présenté en condensé la plus récente excuse pour l’inaction lors d’une conférence de presse devant le Parlement néerlandais le 30 octobre.
Selon la transcription de la conférence de presse, Justin Trudeau a déclaré que la lutte contre les changements climatiques ne peut être définie uniquement par des objectifs; ceux-ci doivent également être assortis d’un plan réaliste pour orienter l’économie vers des sources d’énergie plus propres. Le Canada, a-t-il poursuivi, en tant que grand producteur de pétrole et de gaz, ne peut être facilement comparé à un pays comme les Pays-Bas qui effectue moins d’extraction de combustibles fossiles.
« Les énergies sont en grande partie consacrées à l’établissement des objectifs plutôt qu’à l’élaboration d’un plan concret ou d’une feuille de route pour y parvenir », a déclaré Trudeau.
En d’autres termes, au nom de l’urgence climatique, les gouvernements utiliseront leurs pouvoirs de prérogative pour financer les projets que les oligopoles exigent avec les fonds publics. Le refus de répondre aux besoins des peuples du monde en vaccins ne serait pas, semble-t-il, attribuable à l’absence d’un « plan concret ou une feuille de route pour y parvenir ».
Les dirigeants du G20 ne s’intéressent pas à ces problèmes tels qu’ils se posent objectivement. C’est ce que révèlent des événements comme le sommet du G20. Réunis le 29 octobre, les ministres des Finances et de la Santé du G20 ont publié un communiqué qui dit que « la pandémie de COVID a révélé des faiblesses dans nos systèmes de santé et dans la préparation aux pandémies ». Ils sont sans gêne et n’assument aucune responsabilité pour l’offensive antisociale et les impératifs de l’économie mondiale néolibérale qui ont créé ces « faiblesses ». Ce ne sont pas des oublis. Les plans existants de prévention et de préparation à la pandémie ont été démantelés consciemment et délibérément. La restructuration des services publics tels qu’en santé, y compris la vente de la capacité de production de vaccins du Canada, la privatisation des centres de soins de longue durée et des hôpitaux, les réductions de personnel, le gel des salaires, etc., a préparé le terrain pour le désastre que le Canada a connu avec la COVID-19. Tous les pays impérialistes occidentaux « avancés » ont connu des résultats similaires, conséquences de leur restructuration antisociale de la société et de leurs politiques néolibérales, tandis que leur surexploitation des pays qu’ils ciblent par des sanctions ou qu’ils maintiennent sous la coupe des institutions financières impérialistes provoque également des conditions désastreuses dans ces pays, souvent aux mains de régimes fantoches corrompus.
En ce qui concerne les émissions de carbone, le G20 s’est concentré sur les arrangements financiers permettant aux oligarques financiers mondiaux de s’enrichir par une « économie écologique », de la même manière qu’ils s’enrichissent en produisant des guerres et des armes. C’est un fait établi que le département de la Défense des États-Unis est le plus grand consommateur institutionnel de pétrole au monde. Soixante-dix pour cent de cette énergie est consommée par le déplacement et l’utilisation des troupes et des équipements dans le monde entier. L’élimination des mouvements de troupes américaines est un endroit logique pour réaliser d’énormes réductions des émissions de gaz à effet de serre.
Un rapport de 2019 de l’université Brown estime que, depuis l’invasion de l’Afghanistan en 2001, l’armée américaine a émis 1 212 millions de tonnes métriques de gaz à effet de serre et que, pour la seule année 2017, les émissions de CO2 ont atteint 59 millions de tonnes, soit plus que les émissions de nombreuses nations industrialisées prises ensemble. Selon les recherches de l’université Brown, le Pentagone serait le 55e plus grand émetteur de CO2 au monde s’il était un pays.
La conclusion à tirer du sommet du G20 est qu’aucune solution ne peut être espérée de ceux dont les intérêts étroits sont à l’origine des problèmes. La nécessité d’un renouveau démocratique, afin de mettre le pouvoir de décision entre les mains du peuple, appelle toutes les personnes touchées, et en particulier les jeunes, à appuyer les manifestations et les actions organisées dans le cadre de la COP26, en revendiquant activement une nouvelle direction pour la société.
Aucune solution ne peut être attendue des représentants gouvernementaux des oligarques mondiaux. Le renouveau démocratique est la nécessité historique si l’humanité veut exploiter ses capacités productives au service de son bien-être et de celui de la planète.
Envoyez vos articles, photos, rapports, points de vue et commentaires à redactionpmlc@cpcml.ca.