La taxe de vente proposée en Alberta soutirerait de l’argent aux travailleurs et causerait des dommages à l’économie
Récemment, plusieurs experts aux opinions politiques différentes ont suggéré qu’une taxe de vente soit instaurée en Alberta pour accroître les revenus du gouvernement. Cette proposition n’est pas dans l’intérêt des travailleurs ou de l’économie. Une taxe de vente signifie que la part de la valeur sociale produite par les travailleurs qui va au peuple diminue alors que celle qui va à l’oligarchie financière augmente.
Les promoteurs de cette taxe disent qu’une taxe de vente est nécessaire parce que la province ne peut plus dépendre des revenus fluctuants des ressources pour financer les programmes sociaux, et que, de toute façon, toutes les autres provinces et le gouvernement fédéral possèdent déjà une taxe de vente. Ces arguments ne sont ni défendables ni rationnels.
Dans cette ère d’économie socialisée interconnectée de production industrielle de masse, toutes les formes de taxation individuelle, que ce soit l’impôt sur le revenu, les taxes de vente ou les taxes foncières sont des stratagèmes pour payer les riches visant à soutirer de l’argent aux travailleurs pour le détourner dans les coffres des riches. Ces stratagèmes engendrent une plus grande inégalité et causent des dommages à l’économie. Les formes modernes de taxation requièrent que les gouvernements réclament l’argent directement de l’économie à même la valeur sociale que les travailleurs produisent sous la forme de biens et services plutôt qu’indirectement des travailleurs et de leur réclamation à ce qui leur revient de droit.
Une taxe de vente en Alberta renforcerait le pouvoir et le contrôle destructeur de l’oligarchie financière sur l’économie au détriment des travailleurs comme cela se produit dans le reste du Canada. C’est un manque de franchise de prétendre que le gouvernement albertain a besoin d’une taxe de vente pour financer les programmes sociaux et humaniser l’environnement social et naturel à cause du caractère incertain d’une économie qui repose sur les ressources. Raisonner ainsi nie le principe moderne que tous ont des droits parce qu’ils sont des êtres humains. La réalisation de leurs droits ne doit pas dépendre et ne dépend pas de la taxation. De plus, en raisonnant de cette manière, on détourne l’attention de la nécessité de fournir une nouvelle direction à l’économie de l’Alberta, vers un développement socialement responsable et diversifié de l’extraction des ressources, du secteur manufacturier, des programmes sociaux, des services publics et de l’infrastructure.
Les programmes sociaux, les services publics et l’infrastructure servant à garantir les droits de tous sont une partie intégrante de l’économie moderne à secteurs multiples et ils doivent être organisés d’une manière planifiée et socialement responsable. Leur existence ne doit dépendre d’aucune forme de taxation et ces programmes doivent se développer comme une activité nécessaire dans une économie et une société modernes. Par exemple, les programmes qui garantissent le droit du peuple à l’éducation et à la santé ne doivent pas dépendre ou être financés par les impôts, mais directement à partir des revenus perçus de toutes les autres entreprises de l’économie qui emploient ou nécessitent une source continue de travailleurs en bonne santé et éduqués.
Il s’agit d’une question politique qui dépend de qui décide et de qui contrôle la direction de l’économie et de la société : les travailleurs par des moyens qui les favorisent ou l’oligarchie financière par des moyens qui servent ses intérêts privés étroits.